Lettre n° 1034

Par la grâce de D.ieu,
1er Sivan 5711,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Zalman Chimeon(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre, par laquelle vous m’apprenez que la jeune fille que vous avez éduquée se mariera le jeudi 10 Sivan. Vous voudrez bien lui transmettre ma bénédiction pour que son mariage soit célébré en un moment bon et fructueux, que le couple bâtisse un foyer juif, basé sur la Torah et les Mitsvot, telles qu’elles sont définies par la ‘Hassidout et béni par des enfants intègres.

Je vous adresse ma bénédiction de Mazal Tov, Mazal Tov.

J’ai lu avec satisfaction, dans votre courrier, que vous vous apprêtez à rédiger vos mémoires des années 5680-5686(2), lorsque vous vous trouviez à Rostov(3). Vous noterez tout cela avec le plus de détails possibles.

Mon beau-père, le Rabbi, dit que, lorsque l’on raconte une histoire, on doit en préciser le contexte, l’époque, le lieu et les conditions. Il explique, dans ses causeries, que son père, le Rabbi Rachab, l’a habitué à se poser la question suivante : "De quoi te souviens-tu ?", afin de graver dans son esprit tout ce qu’il voyait et entendait.

A une époque où l’oubli est fréquent, il est important que chaque récit soit consigné par écrit, avec tous ses détails, tout comme les premières et les dernières tables de la loi étaient gravées sur toutes les faces. Néanmoins, les premières firent, en outre, disparaître l’oubli du monde.

Vous consulterez, à ce propos, les discours intitulés "Va-t-en pour toi" de 5666(4) et "le huitième jour, ce sera pour vous une convocation" de 5689(5).

Notes

(1) Le Rav Z. C. Dvorkin. Voir, à son propos, les lettres n°788 et 1158.
(2) 1920-1926.
(3) Où vivait le Rabbi Rachab.
(4) En 1906, du Rabbi Rachab.
(5) En 1928, du précédent Rabbi.