Lettre n° 1061
Par la grâce de D.ieu,
22 Sivan 5711,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue(1),
J’ai reçu votre télégramme et votre lettre m’annonçant que vous êtes bien arrivée. J’ai été très satisfait d’apprendre que le voyage s’était bien passé, que, parvenant là-bas, vous avez pu vérifier que tout allait bien. Mais, j’ai appris avec peine que vous vous sentiez découragée. Ce sentiment est tout à fait déplacé.
Il est dit que "l’esprit brisé est un sacrifice pour D.ieu", mais il est inutile de préciser qu’il ne s’agit nullement là de découragement et encore moins de désespoir, qui est nuisible pour la santé, ce qu’à D.ieu ne plaise, agit sur le système nerveux, fait percevoir toute chose d’une manière plus sévère et plus grave que ce qu’elle est réellement.
Mon beau-père, le Rabbi raconta que son père, le Rabbi Rachab, lui dit, une fois : "Observe la valeur du corps juif, pour lequel tant de Torah et de Mitsvot ont été déversées". Ainsi, D.ieu a donné un corps si précieux. Il faut donc s’efforcer, de manière sincère, que ce corps soit en bonne santé, afin de mettre en pratique ce que D.ieu attend de nous.
Le Rambam(2), lois des opinions, chapitre 4, dit : "Avoir un corps intègre et en bonne santé fait partie du service de D.ieu". Et une lettre du Maguid de Mézéritch, imprimée dans Hatamim, qui est adressée à son fils, l’ange(3), dit : "un petit orifice dans le corps fait un trou béant dans l’âme".
Mon but n’est pas de discourir. Je voudrais, cependant, vous convaincre d’adopter cette attitude et, par votre intermédiaire, d’en persuader également votre mari, le Rav. Certes, le Zohar dit que "la force de l’âme est la faiblesse du corps". Cela signifie qu’il faut affaiblir les exigences du corps et non son état de santé, ce qu’à D.ieu ne plaise. On peut le vérifier concrètement. Un corps en bonne santé permet d’être beaucoup plus actif, dans tous les domaines et, en particulier, pour ce qui concerne l’amour de D.ieu, l’amour de la Torah et l’amour de son prochain.
J’espère que vous me donnerez de bonnes nouvelles de votre état de santé et de celui de votre mari, le Rav et ‘Hassid. Que D.ieu fasse que chacun d’entre nous n’annonce que de bonnes nouvelles aux autres, matériellement et spirituellement.
Avec ma bénédiction de bonne santé et pour concevoir une satisfaction juive et ‘hassidique de tous vos descendants et des membres de votre famille,
M. Schneerson,
Notes
(1) Cette lettre est adressée à une femme.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°899.
(3) Rabbi Avraham "l’ange".
22 Sivan 5711,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue(1),
J’ai reçu votre télégramme et votre lettre m’annonçant que vous êtes bien arrivée. J’ai été très satisfait d’apprendre que le voyage s’était bien passé, que, parvenant là-bas, vous avez pu vérifier que tout allait bien. Mais, j’ai appris avec peine que vous vous sentiez découragée. Ce sentiment est tout à fait déplacé.
Il est dit que "l’esprit brisé est un sacrifice pour D.ieu", mais il est inutile de préciser qu’il ne s’agit nullement là de découragement et encore moins de désespoir, qui est nuisible pour la santé, ce qu’à D.ieu ne plaise, agit sur le système nerveux, fait percevoir toute chose d’une manière plus sévère et plus grave que ce qu’elle est réellement.
Mon beau-père, le Rabbi raconta que son père, le Rabbi Rachab, lui dit, une fois : "Observe la valeur du corps juif, pour lequel tant de Torah et de Mitsvot ont été déversées". Ainsi, D.ieu a donné un corps si précieux. Il faut donc s’efforcer, de manière sincère, que ce corps soit en bonne santé, afin de mettre en pratique ce que D.ieu attend de nous.
Le Rambam(2), lois des opinions, chapitre 4, dit : "Avoir un corps intègre et en bonne santé fait partie du service de D.ieu". Et une lettre du Maguid de Mézéritch, imprimée dans Hatamim, qui est adressée à son fils, l’ange(3), dit : "un petit orifice dans le corps fait un trou béant dans l’âme".
Mon but n’est pas de discourir. Je voudrais, cependant, vous convaincre d’adopter cette attitude et, par votre intermédiaire, d’en persuader également votre mari, le Rav. Certes, le Zohar dit que "la force de l’âme est la faiblesse du corps". Cela signifie qu’il faut affaiblir les exigences du corps et non son état de santé, ce qu’à D.ieu ne plaise. On peut le vérifier concrètement. Un corps en bonne santé permet d’être beaucoup plus actif, dans tous les domaines et, en particulier, pour ce qui concerne l’amour de D.ieu, l’amour de la Torah et l’amour de son prochain.
J’espère que vous me donnerez de bonnes nouvelles de votre état de santé et de celui de votre mari, le Rav et ‘Hassid. Que D.ieu fasse que chacun d’entre nous n’annonce que de bonnes nouvelles aux autres, matériellement et spirituellement.
Avec ma bénédiction de bonne santé et pour concevoir une satisfaction juive et ‘hassidique de tous vos descendants et des membres de votre famille,
M. Schneerson,
Notes
(1) Cette lettre est adressée à une femme.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°899.
(3) Rabbi Avraham "l’ange".