Lettre n° 1089
Par la grâce de D.ieu,
6 Tamouz 5711,
Brooklyn, New York,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples
connaissances et se consacrant aux besoins publics,
le Rav Y.(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du premier jour de Tamouz, avec les chèques qui y étaient joints et je vous en remercie. Nos Sages disent que "le vin appartient à son propriétaire, mais l’on remercie celui qui le sert"(2). Je vous suis donc gré de vos efforts au profit du Collel, en Terre Sainte, puisse-t-elle être rebâtie et restaurée. Assurément, vous les élargirez et les redoublerez, à l’avenir, conformément aux besoins du moment, d’autant que, comme vous le soulignez vous-même dans votre lettre, la collecte a été réduite de plus d’une moitié, cette fois-ci. Vous êtes donc en droit de demander un effort à ceux qui, cette année, ont diminué leur participation ou l’on même supprimée.
De fait, tout ce qui est vivant devrait aller de l’avant et non diminuer, ce qu’à D.ieu ne plaise. L’ajout et l’agrandissement sont des signes de vie, alors que la réduction et la contraction vont dans le sens inverse. Celui qui augmente sa participation reçoit une bénédiction accrue et, concernant la Tsédaka, nos Sages disent que "celui qui conduit les autres à donner est plus grand que celui qui donne lui-même", ce qui a une plus large portée que l’affirmation selon laquelle "le vin appartient à son propriétaire, mais l’on remercie celui qui le sert".
A ce propos, une question est bien connue(3). S’il est établi que "le vin appartient à son propriétaire, mais l’on remercie celui qui le sert", pourquoi l’idolâtrie est-elle interdite ? Les astres sont pourtant chargés de véhiculer l’influence divine ici-bas(4), ainsi qu’il est dit : "par les récoltes que mûrit le soleil et par celles de la lune".
La réponse à cette question est bien évidente. Le soleil, la lune et toutes les armées célestes n’ont pas le libre arbitre et sont donc "comme la cognée dans la main du bûcheron". Il est bien clair qu’il n’y a pas lieu de remercier la cognée. Il n’en est pas de même pour celui qui sert le vin et qui possède effectivement le libre arbitre. Celui-là prend lui-même la décision d’être l’émissaire pour révéler le bien, de manière concrète. En conséquence, il mérite la reconnaissance.
De même, les anges n’ont pas le libre arbitre, comme le dit le Tanya, au début du chapitre 39. Chez les créatures de ce monde, seuls les enfants d’Israël le possèdent et c’est donc uniquement pour eux que s’applique le principe selon lequel "on remercie celui qui le sert".
Bien évidemment, seul le Créateur possède, à proprement parler, le libre arbitre, puisqu’Il ne subit aucune contrainte. Son choix est donc réellement libre, ce qui ne peut être totalement le cas pour les créatures, puisqu’au final, leur nature, leur intellect, leur volonté, leur désir les conduisent à entreprendre une certaine action et non celle qui lui est opposée.
Même si la contrainte provient de sa propre personne, il ne peut s’agir réellement de libre choix, que ne possède donc que D.ieu, dans toute Son Essence, car Il est la plus haute perfection. Ici-bas, le libre arbitre est confié à l’homme, qui est créé à Son image. Or, "vous êtes appelés des hommes".
Je vous remercie pour les quelques lignes que vous m’écrivez à propos du fonds de secours. Comme vous le savez, aucune subvention n’a été accordée, cette année, pour les institutions de mon beau-père, le Rabbi, fonctionnant en Europe, auxquelles un plein soutien étaient auparavant assuré. Cette fois-ci, elles n’ont pas obtenu un sou, alors que des fonds ont été transférés en Europe, pour la Roumanie.
J’espère et je suis convaincu que vous vous emploierez à réparer cette injustice au plus vite, afin que ces institutions ne manquent de rien. Elles ont été créées par mon beau-père, le Rabbi et celui-ci veille donc attentivement sur elles, encore à l’heure actuelle. Il recherche leur bien et invoque la miséricorde divine pour qu’elles connaissent la réussite dans tous les domaines.
Puisse D.ieu faire que nous ne nous annoncions, l’un à l’autre, que de bonnes nouvelles.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav Yossef Flyer. Voir, à son propos, la lettre n°816.
(2) En l’occurrence, celui qui s’est efforcé de collecter les fonds des autres.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°980.
(4) Les servir serait donc le moyen de les "remercier".
6 Tamouz 5711,
Brooklyn, New York,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples
connaissances et se consacrant aux besoins publics,
le Rav Y.(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du premier jour de Tamouz, avec les chèques qui y étaient joints et je vous en remercie. Nos Sages disent que "le vin appartient à son propriétaire, mais l’on remercie celui qui le sert"(2). Je vous suis donc gré de vos efforts au profit du Collel, en Terre Sainte, puisse-t-elle être rebâtie et restaurée. Assurément, vous les élargirez et les redoublerez, à l’avenir, conformément aux besoins du moment, d’autant que, comme vous le soulignez vous-même dans votre lettre, la collecte a été réduite de plus d’une moitié, cette fois-ci. Vous êtes donc en droit de demander un effort à ceux qui, cette année, ont diminué leur participation ou l’on même supprimée.
De fait, tout ce qui est vivant devrait aller de l’avant et non diminuer, ce qu’à D.ieu ne plaise. L’ajout et l’agrandissement sont des signes de vie, alors que la réduction et la contraction vont dans le sens inverse. Celui qui augmente sa participation reçoit une bénédiction accrue et, concernant la Tsédaka, nos Sages disent que "celui qui conduit les autres à donner est plus grand que celui qui donne lui-même", ce qui a une plus large portée que l’affirmation selon laquelle "le vin appartient à son propriétaire, mais l’on remercie celui qui le sert".
A ce propos, une question est bien connue(3). S’il est établi que "le vin appartient à son propriétaire, mais l’on remercie celui qui le sert", pourquoi l’idolâtrie est-elle interdite ? Les astres sont pourtant chargés de véhiculer l’influence divine ici-bas(4), ainsi qu’il est dit : "par les récoltes que mûrit le soleil et par celles de la lune".
La réponse à cette question est bien évidente. Le soleil, la lune et toutes les armées célestes n’ont pas le libre arbitre et sont donc "comme la cognée dans la main du bûcheron". Il est bien clair qu’il n’y a pas lieu de remercier la cognée. Il n’en est pas de même pour celui qui sert le vin et qui possède effectivement le libre arbitre. Celui-là prend lui-même la décision d’être l’émissaire pour révéler le bien, de manière concrète. En conséquence, il mérite la reconnaissance.
De même, les anges n’ont pas le libre arbitre, comme le dit le Tanya, au début du chapitre 39. Chez les créatures de ce monde, seuls les enfants d’Israël le possèdent et c’est donc uniquement pour eux que s’applique le principe selon lequel "on remercie celui qui le sert".
Bien évidemment, seul le Créateur possède, à proprement parler, le libre arbitre, puisqu’Il ne subit aucune contrainte. Son choix est donc réellement libre, ce qui ne peut être totalement le cas pour les créatures, puisqu’au final, leur nature, leur intellect, leur volonté, leur désir les conduisent à entreprendre une certaine action et non celle qui lui est opposée.
Même si la contrainte provient de sa propre personne, il ne peut s’agir réellement de libre choix, que ne possède donc que D.ieu, dans toute Son Essence, car Il est la plus haute perfection. Ici-bas, le libre arbitre est confié à l’homme, qui est créé à Son image. Or, "vous êtes appelés des hommes".
Je vous remercie pour les quelques lignes que vous m’écrivez à propos du fonds de secours. Comme vous le savez, aucune subvention n’a été accordée, cette année, pour les institutions de mon beau-père, le Rabbi, fonctionnant en Europe, auxquelles un plein soutien étaient auparavant assuré. Cette fois-ci, elles n’ont pas obtenu un sou, alors que des fonds ont été transférés en Europe, pour la Roumanie.
J’espère et je suis convaincu que vous vous emploierez à réparer cette injustice au plus vite, afin que ces institutions ne manquent de rien. Elles ont été créées par mon beau-père, le Rabbi et celui-ci veille donc attentivement sur elles, encore à l’heure actuelle. Il recherche leur bien et invoque la miséricorde divine pour qu’elles connaissent la réussite dans tous les domaines.
Puisse D.ieu faire que nous ne nous annoncions, l’un à l’autre, que de bonnes nouvelles.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav Yossef Flyer. Voir, à son propos, la lettre n°816.
(2) En l’occurrence, celui qui s’est efforcé de collecter les fonds des autres.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°980.
(4) Les servir serait donc le moyen de les "remercier".