Lettre n° 1106

Par la grâce de D.ieu,
20 Tamouz 5711,
Brooklyn, New York,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai été satisfait d’avoir l’occasion de faire connaissance avec vos deux fils, qui m’ont rendu visite. Ils m’ont fait bonne impression et je suis certain qu’en parlant plus souvent avec eux du Judaïsme et de la pratique effective des Mitsvot, ils en tireront les conséquences. Ceci aura de l’effet également sur les membres de leur famille, de sorte que tous se rapprochent de la Torah et des Mitsvot.

Au cours de notre discussion, ils m’ont dit que vous souffrez de la prostate et que l’un des médecins préconise une opération chirurgicale. Néanmoins, vous hésitez à la faire, car vous pensez ne pas être suffisamment fort pour la supporter.

Il me semble que vous devriez consulter deux médecins spécialistes. Vous leur ferez également part de votre avis et s’ils pensent aussi que vous devez avoir recours à une opération, vous la ferez, en un moment bon et fructueux, conformément à leurs prescriptions(1). D.ieu fera que tout se passe bien. Vous aurez de longs jours, de bonnes et calmes années, au sens le plus littéral.

Mais, les bonnes années ont également une dimension plus profonde. Elles doivent l’être également dans le domaine spirituel, c'est-à-dire être emplies de Judaïsme, pour vous-même et dans l’influence que vous exercez sur votre entourage, en particulier vos enfants et petits-enfants, qui conduiront leur foyer et leur vie sur le chemin de la Torah et des Mitsvot.

Nous nous trouvons actuellement dans les trois semaines(2) qui commémorent la destruction du Temple. Nous devons également nous souvenir de l’affirmation de la Guemara, selon laquelle le Temple fut détruit du fait de la haine gratuite(3). Nous voulons tous et souhaitons, très prochainement la délivrance complète et véritable. Nous devons donc faire un effort particulier pour supprimer la cause qui fut à l’origine de cette destruction.

En d’autres termes, tous nos efforts doivent nous conduire à aimer notre prochain. Ceci concerne particulièrement les Cohanim(4), qui, avant de prononcer leur bénédiction, disent(5) : "bénir Son peuple, Israël, avec amour". Citant l’un des Justes cachés, mon beau-père, le Rabbi a dit que, selon cette expression, il est également nécessaire de bénir le peuple d’Israël pour qu’il possède ce sentiment d’amour, pour que l’un en éprouve pour l’autre, pour que ce sentiment reçoive une expression concrète, matériellement et, encore plus, spirituellement.

J’espère avoir de vos bonnes nouvelles et je vous prie de transmettre mon souvenir à vos fils. Je souhaite obtenir, d’eux également, de bonnes nouvelles.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Voir, à ce propos, les lettres n°1015 et 1071.
(2) Qui séparent le 17 Tamouz du 9 Av.
(3) Sans aucune cause, sans justification.
(4) Le destinataire de cette lettre était vraisemblablement un Cohen.
(5) Dans la bénédiction qui précède.