Lettre n° 1173
Par la grâce de D.ieu,
3 Elloul 5711,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 17 Mena’hem Av.
Vous savez sans doute que ce problème m’a été posé, dans des termes tranchants, après la fête de la libération(1). Je ne vois donc pas quel élément nouveau vous apportez dans cette lettre. Vous connaissez sans doute l’affirmation de nos Sages selon laquelle la médisance atteint trois personnes, celui qui la colporte, celui qui est mis en cause et même celui qui écoute.
De plus, les Décisionnaires, en particulier le Rambam, dans son Michné Torah, lois des opinions, chapitre 7, paragraphe 2 et d’autres encore, disent qu’il y a calomnie lorsqu’est portée une fausse accusation, ce qui n’est pas le cas de la médisance(2). Ainsi, même si tout ce que vous dites dans votre lettre est vrai, même si elle ne comporte pas la moindre exagération, même si votre honneur n’est pas en cause, je reste, néanmoins, très surpris. Quel est le but de votre lettre ?
Je n’ai pas le choix, je dois lire toutes les lettres qui me sont adressées. De même, le ‘Hassid(3)... devait écrire une lettre, à ce propos. Vous, par contre, vous disposez du libre arbitre. Le Likouteï Torah, à la Parchat Emor, page 38b et le fascicule des écrits de mon beau-père, le Rabbi, qui sera édité pour ce 18 Elloul expliquent que le libre arbitre est acquis à un Juif de fait de son attachement avec l’Essence de D.ieu.
Et, je suis donc très étonné. Vous aviez le libre choix d’écrire cette lettre ou de ne pas le faire. En l’occurrence, vous avez pris la décision d’écrire une lettre, qui se trouve être très longue. Or, je ne vois pas ce qu’elle apporte, si ce n’est constituer un acte de médisance. Vous voudrez donc bien m’écrire pour me préciser ce qu’a été votre intention, dans la mesure où d’autres personnes m’avaient déjà communiqué tous les détails.
Le moment venu, vous voudrez bien me réjouir le cœur en m’apprenant que les élèves(4) ont progressé dans leur crainte de D.ieu, dans leur connaissance de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout. Nous approchons de la fin de l’exil, dont la cause, comme le précisent nos Sages au traité Yoma 9b, est la "haine gratuite"(5). Puisse donc D.ieu inspirer à chacun d’entre nous l’amour gratuit, c'est-à-dire ce que vous-même et votre âme animale considérez comme tel, un amour dirigé envers celui à qui vous ne devez rien, uniquement motivé par le grand Précepte de la Torah, "tu aimeras ton prochain comme toi-même".
Vous ne trouvez aucune qualité à celui qui est en cause, car vous refusez de le reconnaître comme votre "prochain". Bien plus, vous lui voyez tous les défauts, mais vous devez néanmoins l’aimer. Votre sentiment doit être aussi intense que la haine qui a provoqué la destruction du Temple. En ces jours de bonté et de miséricorde(6), D.ieu nous permettra de Le servir "d’une seule épaule" , ainsi qu’il est dit(7) "bénis-nous, notre Père, tous comme un, de la lumière de Ta face".
Vous consulterez le chapitre 32 du Tanya(8), la Mitsva d’aimer son prochain dans le Dére’h Mitsvoté’ha et surtout le Kountrass Hé’haltsou(9).
Avec ma bénédiction pour que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, pour que vous ayez une année de paix et de tranquillité,
Notes
(1) du 12-13 Tamouz.
(2) Interdite même si elle rapporte un fait réel.
(3) Qui est mis en cause.
(4) De la Yechiva dont le destinataire de cette lettre est vraisemblablement le directeur.
(5) Sans raison logique.
(6) Pendant le mois d’Elloul.
(7) Dans le rituel de la prière.
(8) Qui traite de la Mitsva d’aimer son prochain.
(9) Du Rabbi Rachab, qui parle aussi de cette Mitsva.
3 Elloul 5711,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 17 Mena’hem Av.
Vous savez sans doute que ce problème m’a été posé, dans des termes tranchants, après la fête de la libération(1). Je ne vois donc pas quel élément nouveau vous apportez dans cette lettre. Vous connaissez sans doute l’affirmation de nos Sages selon laquelle la médisance atteint trois personnes, celui qui la colporte, celui qui est mis en cause et même celui qui écoute.
De plus, les Décisionnaires, en particulier le Rambam, dans son Michné Torah, lois des opinions, chapitre 7, paragraphe 2 et d’autres encore, disent qu’il y a calomnie lorsqu’est portée une fausse accusation, ce qui n’est pas le cas de la médisance(2). Ainsi, même si tout ce que vous dites dans votre lettre est vrai, même si elle ne comporte pas la moindre exagération, même si votre honneur n’est pas en cause, je reste, néanmoins, très surpris. Quel est le but de votre lettre ?
Je n’ai pas le choix, je dois lire toutes les lettres qui me sont adressées. De même, le ‘Hassid(3)... devait écrire une lettre, à ce propos. Vous, par contre, vous disposez du libre arbitre. Le Likouteï Torah, à la Parchat Emor, page 38b et le fascicule des écrits de mon beau-père, le Rabbi, qui sera édité pour ce 18 Elloul expliquent que le libre arbitre est acquis à un Juif de fait de son attachement avec l’Essence de D.ieu.
Et, je suis donc très étonné. Vous aviez le libre choix d’écrire cette lettre ou de ne pas le faire. En l’occurrence, vous avez pris la décision d’écrire une lettre, qui se trouve être très longue. Or, je ne vois pas ce qu’elle apporte, si ce n’est constituer un acte de médisance. Vous voudrez donc bien m’écrire pour me préciser ce qu’a été votre intention, dans la mesure où d’autres personnes m’avaient déjà communiqué tous les détails.
Le moment venu, vous voudrez bien me réjouir le cœur en m’apprenant que les élèves(4) ont progressé dans leur crainte de D.ieu, dans leur connaissance de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout. Nous approchons de la fin de l’exil, dont la cause, comme le précisent nos Sages au traité Yoma 9b, est la "haine gratuite"(5). Puisse donc D.ieu inspirer à chacun d’entre nous l’amour gratuit, c'est-à-dire ce que vous-même et votre âme animale considérez comme tel, un amour dirigé envers celui à qui vous ne devez rien, uniquement motivé par le grand Précepte de la Torah, "tu aimeras ton prochain comme toi-même".
Vous ne trouvez aucune qualité à celui qui est en cause, car vous refusez de le reconnaître comme votre "prochain". Bien plus, vous lui voyez tous les défauts, mais vous devez néanmoins l’aimer. Votre sentiment doit être aussi intense que la haine qui a provoqué la destruction du Temple. En ces jours de bonté et de miséricorde(6), D.ieu nous permettra de Le servir "d’une seule épaule" , ainsi qu’il est dit(7) "bénis-nous, notre Père, tous comme un, de la lumière de Ta face".
Vous consulterez le chapitre 32 du Tanya(8), la Mitsva d’aimer son prochain dans le Dére’h Mitsvoté’ha et surtout le Kountrass Hé’haltsou(9).
Avec ma bénédiction pour que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, pour que vous ayez une année de paix et de tranquillité,
Notes
(1) du 12-13 Tamouz.
(2) Interdite même si elle rapporte un fait réel.
(3) Qui est mis en cause.
(4) De la Yechiva dont le destinataire de cette lettre est vraisemblablement le directeur.
(5) Sans raison logique.
(6) Pendant le mois d’Elloul.
(7) Dans le rituel de la prière.
(8) Qui traite de la Mitsva d’aimer son prochain.
(9) Du Rabbi Rachab, qui parle aussi de cette Mitsva.