Lettre n° 1195

Par la grâce de D.ieu,
15 Elloul 5711,
Brooklyn, New York,

Aux dirigeants de la Yechiva
Tom’heï Temimim Loubavitch
de Montréal, Canada,
auxquels D.ieu accordera longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai lu avec plaisir le compte rendu de la réunion du comité qui a eu lieu le 18 Mena’hem Av. J’ai été satisfait de constater que vous aviez commencé à agir et que, peu à peu, vous mettez en pratique ce dont il a été question lorsque vous vous trouviez ici.

Plus précisément, il a été question, durant votre réunion, du déficit de la Yechiva. Lorsque nous en avons parlé ici, je vous ai déjà dit que vous avez géré, jusqu'à maintenant, à l’économie, c'est-à-dire en fixant les dépenses en fonction des rentrées. Il serait bon que vous adoptiez maintenant le principe inverse, c'est-à-dire que vous augmentiez les rentrées à la mesure des dépenses nécessaires.

Vous connaissez le proverbe du Rabbi Maharach(1) que mon père, le Rabbi, a transmis au nom de son père : "On considère généralement que l’on doit passer sous l’obstacle et, si cela s’avère impossible, au dessus de celui-ci. Je pense, pour ma part, qu’il faut d’emblée passer au dessus" et avec la détermination qui convient.

Vous dites, dans votre compte rendu, que vous avez décidé d’augmenter le nombre de vos élèves et que vous vous êtes adressé, pour cela, aux dirigeants de l’Hayas(2) dans votre ville, qui orienteront les enfants des réfugiés vers votre Yechiva. Ne vous contentez cependant pas de cela. Agissez vous même en ce sens sans vous en remettre uniquement à l’initiative de l’Hayas.

Avec ma bénédiction pour une considérable réussite dans votre œuvre éducative, avec la bénédiction de D.ieu qu’a suscité et que suscite encore pour vous mon beau-père, le Rabbi et qui apportera à chacun d’entre vous la réussite et le succès dans ses préoccupations personnelles, je conclus en vous souhaitant d’être inscrit et scellé pour une bonne et douce année,

Notes

(1) Voir les lettres n°1077, 1105 et 1114.
(2) Association caritative d’aide aux réfugiés.