Lettre n° 1204
Par la grâce de D.ieu,
16 Elloul 5711,
Brooklyn, New York,
Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous m’interrogez sur l’extrait(1) de la causerie du Chabbat Mevar’him(2) Elloul, dans lequel il est dit qu’il y avait des villes de refuge partout où se trouvaient des Juifs, à la fois dans le désert et "de l’autre côté du Jourdain, à l’extérieur d’Erets Israël". Vous me demandez si "de l’autre côté du Jourdain" et "à l’extérieur d’Erets Israël" doivent être lus séparément ou bien si les deux expressions désignent un seul et même endroit(3).
Voici ma réponse.
Vous constaterez que le texte, corrigé par mes soins, dit : "ou dans le désert, ou bien en Erets Israël, ou encore de l’autre côté du Jourdain, à l’extérieur d’Erets Israël". Si "à l’extérieur d’Erets Israël" devait être lu indépendamment, il aurait fallu mettre un quatrième "ou".
Je veux dire que l’autre côté du Jourdain est effectivement à l’extérieur d’Erets Israël. Vous consulterez, à ce propos, le Sifri, à la Parchat Masseï, le Rambam, début du chapitre 8 des lois du crime et le Kessef Michné, à la même référence qui, selon une explication, interprète le Sifri comme faisant allusion à l’extérieur d’Erets Israël. C’est donc bien ainsi que l’on doit définir l’autre côté du Jourdain.
Dans votre lettre, vous vous interrogez sur le Sifri. Pourquoi a-t-il besoin d’inclure les villes qui se trouvaient de l’autre côté du Jourdain par une interprétation du verset, alors que celui-ci les mentionne nommément ? En fait, la Tossefta, au second chapitre du traité Makot, en déduit que si ces villes sont détruites, on pourra en construire d’autres. Il me semble que le Yerouchalmi donne la même explication, mais je n’en dispose pas. De plus, s’il est impossible de reconstruire ces villes au même endroit, on peut le faire ailleurs. Et, l’on déduit de l’interprétation de ce verset qu’elles doivent, en tout état de cause, se trouver "de l’autre côté du Jourdain".
Notes
(1) (1) Voir les lettres n°1158 à 1161, 1164, 1171, 1172, 1175, 1178, 1179 et 1181, 1184, 1190, 1194 et 1196 à 1198 et 1200.
(2) Qui bénit le mois.
(3) Dans une version ultérieure de cet extrait, le Rabbi en précisa le texte pour tenir compte de cette remarque.
16 Elloul 5711,
Brooklyn, New York,
Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous m’interrogez sur l’extrait(1) de la causerie du Chabbat Mevar’him(2) Elloul, dans lequel il est dit qu’il y avait des villes de refuge partout où se trouvaient des Juifs, à la fois dans le désert et "de l’autre côté du Jourdain, à l’extérieur d’Erets Israël". Vous me demandez si "de l’autre côté du Jourdain" et "à l’extérieur d’Erets Israël" doivent être lus séparément ou bien si les deux expressions désignent un seul et même endroit(3).
Voici ma réponse.
Vous constaterez que le texte, corrigé par mes soins, dit : "ou dans le désert, ou bien en Erets Israël, ou encore de l’autre côté du Jourdain, à l’extérieur d’Erets Israël". Si "à l’extérieur d’Erets Israël" devait être lu indépendamment, il aurait fallu mettre un quatrième "ou".
Je veux dire que l’autre côté du Jourdain est effectivement à l’extérieur d’Erets Israël. Vous consulterez, à ce propos, le Sifri, à la Parchat Masseï, le Rambam, début du chapitre 8 des lois du crime et le Kessef Michné, à la même référence qui, selon une explication, interprète le Sifri comme faisant allusion à l’extérieur d’Erets Israël. C’est donc bien ainsi que l’on doit définir l’autre côté du Jourdain.
Dans votre lettre, vous vous interrogez sur le Sifri. Pourquoi a-t-il besoin d’inclure les villes qui se trouvaient de l’autre côté du Jourdain par une interprétation du verset, alors que celui-ci les mentionne nommément ? En fait, la Tossefta, au second chapitre du traité Makot, en déduit que si ces villes sont détruites, on pourra en construire d’autres. Il me semble que le Yerouchalmi donne la même explication, mais je n’en dispose pas. De plus, s’il est impossible de reconstruire ces villes au même endroit, on peut le faire ailleurs. Et, l’on déduit de l’interprétation de ce verset qu’elles doivent, en tout état de cause, se trouver "de l’autre côté du Jourdain".
Notes
(1) (1) Voir les lettres n°1158 à 1161, 1164, 1171, 1172, 1175, 1178, 1179 et 1181, 1184, 1190, 1194 et 1196 à 1198 et 1200.
(2) Qui bénit le mois.
(3) Dans une version ultérieure de cet extrait, le Rabbi en précisa le texte pour tenir compte de cette remarque.