Lettre n° 1233

Par la grâce de D.ieu,
28 Tichri 5712,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu,
le Rav Israël Yehouda(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous m’avez fait savoir que votre fils Chalom Dov Ber a célébré sa première coupe de cheveux(2). Les activités du mois de Tichri ne m’ont pas permis de vous répondre jusqu’à maintenant.

J’exprime donc, par la présente, ma bénédiction pour que ses parents l’éduquent à la Torah, au dais nuptial et aux bonnes actions, dans la largesse.

Voici ce qu’écrit mon beau-père, le Rabbi, à propos de la coupe de cheveux, qui est pratiquée à trois ans:

"La coupe des cheveux occupe une place importante, parmi les coutumes juives. Elle a essentiellement pour objet d’habituer l’enfant à garder des Péot. Dès que l’enfant s’est coupé les cheveux et a gardé des Péot, on lui fait porter un Talith Katan, on lui fait réciter les bénédictions du matin, celle qui suit le repas et le Chema Israël du coucher.

Que D.ieu vous aide à le conduire sur la voie de la Torah, du dais nuptial et des bonnes actions, dans la largesse matérielle et le calme de l’esprit, physiquement et moralement".

Avec ma bénédiction de bonne santé, pour vous et pour tous les membres de votre famille,

M. Schneerson,

Notes

(1) Le Rav I. Y. Lewin.
(2) A l’âge de trois ans.



1233*

Par la grâce de D.ieu,
30 Tichri 5712,

Je vous salue et vous bénis,

D’après ce que j’ai entendu, le froid qui s’est instauré entre votre fils et son épouse ne s’est pas encore dissipé. Ma peine est d’autant plus grande que, d’après ce que l’on m’a dit, ils n’habitent toujours pas sous le même toit et certains évoquent même l’éventualité d’un divorce.

Je considère qu’il est de mon devoir de vous écrire, car vous avez sans doute de l’influence sur votre fils. Vous devez donc savoir que ceci concerne la globalité de son existence. En conséquence, il s’agit également d’une question vitale pour vous, puisque vous êtes ses parents. Vous devez vous investir, en la matière, jusqu’à rétablir la bonne entente. Ils doivent avoir une vie normale de couple, par rapport à eux-mêmes et non uniquement envers les parents de la femme ou du mari.

Lorsque ce sera effectivement le cas, il leur sera plus facile de réaliser l’harmonie au sein de leur couple, telle qu’elle doit régner dans un foyer juif.

J’ai entendu les différentes raisons empêchant que la paix s’instaure de nouveau entre eux et ce que votre fils m’a expliqué, quand il est venu me voir. Après tout cela, il me semble être de mon obligation de vous souligner que l’on joue ici avec la vie de deux jeunes gens. Aucun autre élément ne saurait donc intervenir, dans ce domaine.

Il faut se souvenir de ce que nous enseigne notre sainte Torah. D.ieu demande que l’on efface, dans certains cas, Son saint Nom pour rétablir l’entente au sein d’un couple. On peut en conclure à quel point ceux qui troublent cette entente se mettent en danger et quelle formidable récompense reçoivent ceux qui la rétablissent.

Vous êtes des parents et le bonheur de votre fils vous importe donc. Je pense qu’il est, en conséquence, inutile de vous en dire plus. J’espère que vous ferez tout pour que votre fils rejoigne son épouse, pour que la paix s’installe de nouveau entre eux. Ainsi, D.ieu vous accordera une bonne santé et une satisfaction juive de ces enfants et de tous les autres.

Avec ma bénédiction,