Lettre n° 1239

Par la grâce de D.ieu,
15 Mar’hechvan 5712,
Brooklyn, New York,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Moché Hacohen Shayevits(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu avec satisfaction votre lettre du dimanche de la Parchat Le’h Le’ha, avec votre contribution au Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h et aux éditions Kehot, qui y était jointe. Je vous adresse les reçus correspondant.

J’ai bon espoir que vous me donnerez de bonnes nouvelles de votre état de santé et de celui de votre épouse, de même que de vos réalisations positives, dans le domaine communautaire. Nos Sages soulignent que "il n’est de bon que la Torah". Une réalisation est donc positive si elle provoque une meilleure appréciation de la Torah, pour soi-même ou pour son entourage, ou au moins est à l’origine de cette meilleure appréciation.

La Torah est "plus longue que la terre" et la meilleure appréciation de la Torah n’a donc pas de limite. Nos Sages soulignent que l’on décuple les bénédictions pour celui qui multiplie ses efforts. Une activité accrue dans ce domaine vous ajoutera donc de la force et de la vigueur, de même que la volonté et le désir de poursuivre, de développer vos actions, qualitativement et quantitativement.

Il en est ainsi, non seulement pour la Torah, mais aussi pour tous les actes qui sont liés à la Sainteté. Pour ce qui la concerne, un principe établi dit que l’on augmente son engagement, mais qu’on le diminue pas. Et, selon différents avis, ce principe est instauré par la Torah elle-même(2).

Ce qui vient d’être dit nous permettra de comprendre un récit(3) que j’ai entendu de mon beau-père, le Rabbi. Il rapporta que son père(4), âgé de quatre ou cinq ans, pénétra, au jour de son anniversaire, le 20 ‘Hechvan(5), chez le Tséma’h Tsédek, afin d’obtenir sa bénédiction.

La Paracha de la semaine était alors Vayéra et, dès son arrivée, il se mit à pleurer. Le Tséma’h Tsédek lui en demanda la raison. Il expliqua que la Paracha de la semaine rapportait comment le Saint béni soit-Il s’était révélé à notre père Avraham. Il souhaitait donc qu’Il se dévoile également à lui. C’est pour cela qu’il pleurait.

Le Tséma’h Tsédek lui répondit : "Lorsqu’un Juif, un Juste parfait, âgé de quatre vingt dix neuf ans, sait qu’il doit se circoncire, il mérite que D.ieu se révèle à lui".

En vous souhaitant une bonne santé, de même qu’à votre épouse,

Notes

(1) Voir, à son propos, les lettres n°880, 1427, 1443 et 1487.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°1527.
(3) Voir Likouteï Si’hot, tome 5, page 86.
(4) Le Rabbi Rachab.
(5) Voir la lettre n°1237.