Lettre n° 1242

Par la grâce de D.ieu,
20 Mar’Hechvan 5712,
Brooklyn,

A mon proche parent, le Rav,
distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
Rav Chmouel Mena’hem Mendel(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous me dites que le 6 Tévet prochain, votre fils aura trois ans. Puisse D.ieu faire que vous l’éduquiez à la Torah, au dais nuptial et aux bonnes actions, dans la largesse.

Je vous joins un extrait d’une lettre de mon beau-père, le Rabbi, concernant la(2) coupe de cheveux, à trois ans :

"La coupe de cheveux occupe une place importante parmi les coutumes juives. Elle a essentiellement pour but d’habituer l’enfant à garder des Péot. Depuis ce jour et depuis qu’il a des Péot, l’enfant devra être habitué à porter un Talith Katan, à réciter les bénédictions du matin, celle qui suit le repas et le Chema Israël du soir.

D.ieu vous viendra en aide et vous l’éduquerez à la Torah, au dais nuptial et aux bonnes actions, dans la largesse matérielle, la tranquillité de l’esprit, matérielle et spirituelle".

Vous me demandez si la coupe de cheveux doit être faite au jour de son anniversaire ou si elle peut être repoussée jusqu'à Lag Baomer. Si les ‘Hassidim n’ont pas l’habitude fixée et acceptée par tous de la repousser, il ne me semble pas qu’il soit bon de le faire pour une aussi longue durée, compte tenu de l’apport de cette pratique à l’éducation de l’enfant, comme le souligne mon beau-père, le Rabbi, dans sa lettre.

Bien plus, il y aura, entre temps, une fête(3). Or, un avis, que mentionne le Sidour Maharid, tome 1, page 169b, rapproche cette coupe de cheveux du "début de la tonte"(4), l’un des cadeaux offerts au Cohen(5). De plus, il est possible d’effectuer cette coupe de cheveux au jour de Lag Baomer, si ce n’est alors qu’une conclusion(6)

Avec ma bénédiction de Mazal Tov et pour que vous conceviez une satisfaction ‘hassidique de votre fils et de tous vos enfants,

Notes

(1) Le Rav C. M. M. Schneersohn.
(2) Première.
(3) Celle de Pessa’h.
(4) La laine issue du début de la tonte était offerte au Cohen. C’est l’un des vingt quatre cadeaux que la Torah lui accorde.
(5) Laisser passer la fête serait donc négliger cette Mitsva.
(6) Le début ayant été pratiqué au jour même de l’anniversaire.