Lettre n° 1289
Par la grâce de D.ieu,
12 Kislev 5712,
Brooklyn, New York,
Au Rav, grand érudit, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
se consacre aux besoins communautaires, multiplie les
accomplissements positifs, le Rav Levi Its’hak(1),
Grand Rabbin(2),
Après avoir exprimé le souhait que vous allez bien,
je m’adresse à vous pour la raison suivante.
On peut, D.ieu merci, observer concrètement la réussite morale et divine des Yechivot Loubavitch, depuis leur création, il y a cinquante cinq ans et jusqu'à maintenant.
Grâce à D.ieu, ces Yechivot ont formé des milliers d’élèves, grands érudits de la Torah, emplis de crainte de D.ieu. Une bonne partie d’entre eux ont occupé et occupent encore des fonctions religieuses dans d’importantes communautés juives. La plupart des élèves des Yechivot Loubavitch et de ceux qui ont reçu leur éducation dans cette institution se tiennent au premier rang de l’action et des accomplissements positifs, pour tout ce qui est lié à la diffusion de la Torah, de la crainte de D.ieu et du renforcement de la pratique juive, dans les endroits où ils résident, faisant souvent, pour cela, don de leur propre personne.
Mais, malgré ce succès spirituel, la situation morale du centre des Yechivot Loubavitch est actuellement difficile et critique. Les dettes sont impressionnantes et elles mettent en péril la survie de cette gigantesque institution.
De ce fait, le délégué des Sages, le Rav, ‘Hassid qui craint D.ieu et se distingue par ses bons comportements, Rav Yossef Halevi Weinberg(3), est parti ces jours-ci pour l’Afrique(4), où il représentera le centre des Yechivot Loubavitch.
Je voudrais donc vous demander de lui venir en aide, par tous les moyens possibles, afin que sa mission soit couronnée de succès et qu’il puisse apporter l’aide tant attendue à cette grande institution.
Il est bien sûr inutile de décrire à quelqu’un comme vous l’importance de soutenir la Torah intègre. Puisse D.ieu faire que nous assistions très prochainement à l’élévation de la corne de la Torah et de la Tradition d’Israël, jusqu'à la venue de notre juste Machia’h, lorsque "la terre s’emplira de connaissance de D.ieu", très bientôt et de nos jours.
Avec ma bénédiction et mes respects,
N. B. : J’ajoute un point qui est d’actualité, puisqu’il est lié à notre Paracha et au don de sa propre personne(5).
La Hala’ha selon laquelle on devient Bar Mitsva à treize ans est justifiée en fonction de deux avis :
A) Rachi, au traité Nazir 29b, dit qu’à cet âge, on est appelé Ich, homme, conformément au verset : "Les deux fils de Yaakov, Chimeon et Lévi, prirent, chaque homme son glaive". On trouve la même affirmation dans le Ma’hzor Vitry, à la fin du chapitre 5 du traité Avot.
Ainsi, le terme Ich marque la maturité, comme il est dit : "Qui a fait de toi un homme ?". On consultera, à propos de ce verset, les commentaires de Rachi et de Rabbénou Be’hayé, qui divergent du Chemot Rabba, à la même référence. Il est dit aussi : "Tu te renforceras et tu seras un homme". On peut aussi citer d’autres versets.
B) Le Roch dit, dans ses responsa, début du seizième principe, que cet âge fut transmis à Moché sur le mont Sinaï.
Le fait d’opter pour le premier ou le second avis a une incidence sur la loi, pour les non-Juifs. Selon le premier avis, ceux-ci sont astreints, dès l’âge de treize ans, à la pratique de leurs propres Mitsvot(6). Bien évidemment, ce n’est pas le cas, pour le second avis. On consultera le Rambam, lois des rois, chapitre 9, paragraphe 10 et chapitre 10, paragraphe 2, de même que les responsa du ‘Hatam Sofer, Yoré Déa, chapitre 317.
D’après le second avis, cet âge est une loi de la Torah. D’après le premier, il correspond à un fait naturel puisque, de façon générale, c’est en l’atteignant que l’on parvient à la maturité.
On peut en déduire un enseignement éthique. Le verset de Chimeon et Lévi, duquel est tirée cette preuve, décrit une situation logique(7).
Néanmoins, il en découle aussi une limite. Car, on pourrait penser que la pratique de la Torah et des Mitsvot doit être basée sur une approche purement intellectuelle. C’est pour cela qu’est formulée la remarque suivante :
Que l’on réfléchisse donc à ce qu’ont fait les fils de Yaakov ! Ils se saisirent d’un glaive. Dès qu’ils parvinrent à l’âge de pratiquer les Mitsvot, leur premier acte du service de D.ieu fut le sacrifice de leur propre personne(8).
Notes
(1) Le Rav L. I. Rabinovitch. Voir, à son propos, la lettre n°1298.
(2) D’Afrique du sud. Voir les deux lettres précédentes.
(3) Voir, à son propos, la lettre n°1298.
(4) Du sud.
(5) La fin de cette lettre apparaît dans plusieurs courriers adressés à des Bar Mitsva, parfois avec quelques modifications. Ainsi, on consultera la lettre n°1521.
(6) Les sept Mitsvot des descendants de Noa’h.
(7) La punition de Che’hem, après l’épisode de Dina.
(8) Puisqu’ils mirent leur vie en danger.
12 Kislev 5712,
Brooklyn, New York,
Au Rav, grand érudit, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
se consacre aux besoins communautaires, multiplie les
accomplissements positifs, le Rav Levi Its’hak(1),
Grand Rabbin(2),
Après avoir exprimé le souhait que vous allez bien,
je m’adresse à vous pour la raison suivante.
On peut, D.ieu merci, observer concrètement la réussite morale et divine des Yechivot Loubavitch, depuis leur création, il y a cinquante cinq ans et jusqu'à maintenant.
Grâce à D.ieu, ces Yechivot ont formé des milliers d’élèves, grands érudits de la Torah, emplis de crainte de D.ieu. Une bonne partie d’entre eux ont occupé et occupent encore des fonctions religieuses dans d’importantes communautés juives. La plupart des élèves des Yechivot Loubavitch et de ceux qui ont reçu leur éducation dans cette institution se tiennent au premier rang de l’action et des accomplissements positifs, pour tout ce qui est lié à la diffusion de la Torah, de la crainte de D.ieu et du renforcement de la pratique juive, dans les endroits où ils résident, faisant souvent, pour cela, don de leur propre personne.
Mais, malgré ce succès spirituel, la situation morale du centre des Yechivot Loubavitch est actuellement difficile et critique. Les dettes sont impressionnantes et elles mettent en péril la survie de cette gigantesque institution.
De ce fait, le délégué des Sages, le Rav, ‘Hassid qui craint D.ieu et se distingue par ses bons comportements, Rav Yossef Halevi Weinberg(3), est parti ces jours-ci pour l’Afrique(4), où il représentera le centre des Yechivot Loubavitch.
Je voudrais donc vous demander de lui venir en aide, par tous les moyens possibles, afin que sa mission soit couronnée de succès et qu’il puisse apporter l’aide tant attendue à cette grande institution.
Il est bien sûr inutile de décrire à quelqu’un comme vous l’importance de soutenir la Torah intègre. Puisse D.ieu faire que nous assistions très prochainement à l’élévation de la corne de la Torah et de la Tradition d’Israël, jusqu'à la venue de notre juste Machia’h, lorsque "la terre s’emplira de connaissance de D.ieu", très bientôt et de nos jours.
Avec ma bénédiction et mes respects,
N. B. : J’ajoute un point qui est d’actualité, puisqu’il est lié à notre Paracha et au don de sa propre personne(5).
La Hala’ha selon laquelle on devient Bar Mitsva à treize ans est justifiée en fonction de deux avis :
A) Rachi, au traité Nazir 29b, dit qu’à cet âge, on est appelé Ich, homme, conformément au verset : "Les deux fils de Yaakov, Chimeon et Lévi, prirent, chaque homme son glaive". On trouve la même affirmation dans le Ma’hzor Vitry, à la fin du chapitre 5 du traité Avot.
Ainsi, le terme Ich marque la maturité, comme il est dit : "Qui a fait de toi un homme ?". On consultera, à propos de ce verset, les commentaires de Rachi et de Rabbénou Be’hayé, qui divergent du Chemot Rabba, à la même référence. Il est dit aussi : "Tu te renforceras et tu seras un homme". On peut aussi citer d’autres versets.
B) Le Roch dit, dans ses responsa, début du seizième principe, que cet âge fut transmis à Moché sur le mont Sinaï.
Le fait d’opter pour le premier ou le second avis a une incidence sur la loi, pour les non-Juifs. Selon le premier avis, ceux-ci sont astreints, dès l’âge de treize ans, à la pratique de leurs propres Mitsvot(6). Bien évidemment, ce n’est pas le cas, pour le second avis. On consultera le Rambam, lois des rois, chapitre 9, paragraphe 10 et chapitre 10, paragraphe 2, de même que les responsa du ‘Hatam Sofer, Yoré Déa, chapitre 317.
D’après le second avis, cet âge est une loi de la Torah. D’après le premier, il correspond à un fait naturel puisque, de façon générale, c’est en l’atteignant que l’on parvient à la maturité.
On peut en déduire un enseignement éthique. Le verset de Chimeon et Lévi, duquel est tirée cette preuve, décrit une situation logique(7).
Néanmoins, il en découle aussi une limite. Car, on pourrait penser que la pratique de la Torah et des Mitsvot doit être basée sur une approche purement intellectuelle. C’est pour cela qu’est formulée la remarque suivante :
Que l’on réfléchisse donc à ce qu’ont fait les fils de Yaakov ! Ils se saisirent d’un glaive. Dès qu’ils parvinrent à l’âge de pratiquer les Mitsvot, leur premier acte du service de D.ieu fut le sacrifice de leur propre personne(8).
Notes
(1) Le Rav L. I. Rabinovitch. Voir, à son propos, la lettre n°1298.
(2) D’Afrique du sud. Voir les deux lettres précédentes.
(3) Voir, à son propos, la lettre n°1298.
(4) Du sud.
(5) La fin de cette lettre apparaît dans plusieurs courriers adressés à des Bar Mitsva, parfois avec quelques modifications. Ainsi, on consultera la lettre n°1521.
(6) Les sept Mitsvot des descendants de Noa’h.
(7) La punition de Che’hem, après l’épisode de Dina.
(8) Puisqu’ils mirent leur vie en danger.