Lettre n° 1305
Par la grâce de D.ieu,
25 Kislev 5712,
Brooklyn,
Au ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Barou’h(1), l’officiant,
Je vous salue et vous bénis,
Vous me dites qu’un des membres de votre synagogue vous a fait remarquer que tous ceux qui appartiennent à cette communauté mettent les Tefilin pendant ‘Hol Hamoéd(2) et que vous devez donc en faire de même. Vous me demandez mon avis sur cette question.
Voici ma réponse.
De nombreuses responsa se penchent sur cette question, qui contrevient au principe selon lequel "vous n’entaillerez pas votre corps"(3), auquel nos Sages donnent l’interprétation suivante : "vous ne formerez pas des groupes"(4). Il a, en conséquence, été fixé que celui qui met les Tefilin et se trouve dans une synagogue où on ne le fait pas, à ‘Hol Hamoéd, n’a pas le droit de les porter. A l’opposé, celui qui n’a pas coutume de le faire, conformément à la pratique du Ari Zal, du Baal Chem Tov et de ses disciples, doit maintenir sa façon d’agir également dans une synagogue où tous mettent les Tefilin, à ‘Hol Hamoéd.
Dans ce dernier cas, en effet, il n’y a pas de risque de constituer un groupe, car, pour celui qui observe cet homme, il peut ne pas mettre les Tefilin pour plusieurs autres raisons, par exemple parce qu’il l’a déjà fait ou bien parce qu’il n’est pas encore prêt pour cela, puisque les Tefilin requièrent un "corps propre".
On peut trouver cette décision hala’hique dans les livres suivants : Echel Avraham, chapitre 31, responsa Menou’hat Moché, chapitre 14, responsa Levouch Morde’haï, seconde édition, paragraphe 123, dans le Meassef Le’hol Hama’hanot, le Kitsour Choul’han Arou’h avec le commentaire du Chéarim Hametsouyanim Bahala’ha, édition de New York 5711, à la fin du chapitre 10.
Avec ma bénédiction pour que vous donniez de bonnes nouvelles et en saluant tous ceux qui prient dans votre synagogue,
N. B. : Vous trouverez ci-joint la brochure(5) du 19 Kislev, dont vous pourrez sûrement faire usage auprès des membres de la communauté.
Notes
(1) Le Rav B. Shram, de Nouvelle Orléans.
(2) Conformément à la coutume des Achkenazim. Telle n’est pas celle des ‘Hassidim et des Sefardim.
(3) Devarim 14, 1. Titgodedou, "vous entaillerez" est phonétiquement rapproché de Agouda, un groupe.
(4) Selon lequel il est interdit, au sein d’une même synagogue, de se répartir en plusieurs groupes adoptant des pratiques différentes. C’est effectivement le cas lorsque les uns mettent les Tefilin et les autres ne le font pas.
(5) Faisant l’historique de l’arrestation et de la libération de l’Admour Hazaken.
25 Kislev 5712,
Brooklyn,
Au ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Barou’h(1), l’officiant,
Je vous salue et vous bénis,
Vous me dites qu’un des membres de votre synagogue vous a fait remarquer que tous ceux qui appartiennent à cette communauté mettent les Tefilin pendant ‘Hol Hamoéd(2) et que vous devez donc en faire de même. Vous me demandez mon avis sur cette question.
Voici ma réponse.
De nombreuses responsa se penchent sur cette question, qui contrevient au principe selon lequel "vous n’entaillerez pas votre corps"(3), auquel nos Sages donnent l’interprétation suivante : "vous ne formerez pas des groupes"(4). Il a, en conséquence, été fixé que celui qui met les Tefilin et se trouve dans une synagogue où on ne le fait pas, à ‘Hol Hamoéd, n’a pas le droit de les porter. A l’opposé, celui qui n’a pas coutume de le faire, conformément à la pratique du Ari Zal, du Baal Chem Tov et de ses disciples, doit maintenir sa façon d’agir également dans une synagogue où tous mettent les Tefilin, à ‘Hol Hamoéd.
Dans ce dernier cas, en effet, il n’y a pas de risque de constituer un groupe, car, pour celui qui observe cet homme, il peut ne pas mettre les Tefilin pour plusieurs autres raisons, par exemple parce qu’il l’a déjà fait ou bien parce qu’il n’est pas encore prêt pour cela, puisque les Tefilin requièrent un "corps propre".
On peut trouver cette décision hala’hique dans les livres suivants : Echel Avraham, chapitre 31, responsa Menou’hat Moché, chapitre 14, responsa Levouch Morde’haï, seconde édition, paragraphe 123, dans le Meassef Le’hol Hama’hanot, le Kitsour Choul’han Arou’h avec le commentaire du Chéarim Hametsouyanim Bahala’ha, édition de New York 5711, à la fin du chapitre 10.
Avec ma bénédiction pour que vous donniez de bonnes nouvelles et en saluant tous ceux qui prient dans votre synagogue,
N. B. : Vous trouverez ci-joint la brochure(5) du 19 Kislev, dont vous pourrez sûrement faire usage auprès des membres de la communauté.
Notes
(1) Le Rav B. Shram, de Nouvelle Orléans.
(2) Conformément à la coutume des Achkenazim. Telle n’est pas celle des ‘Hassidim et des Sefardim.
(3) Devarim 14, 1. Titgodedou, "vous entaillerez" est phonétiquement rapproché de Agouda, un groupe.
(4) Selon lequel il est interdit, au sein d’une même synagogue, de se répartir en plusieurs groupes adoptant des pratiques différentes. C’est effectivement le cas lorsque les uns mettent les Tefilin et les autres ne le font pas.
(5) Faisant l’historique de l’arrestation et de la libération de l’Admour Hazaken.