Lettre n° 1316
Par la grâce de D.ieu,
28 Kislev 5712,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav David Nathan(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai été heureux de recevoir votre cadeau, des bougies de cire pour ‘Hanouka. Me basant sur ce que je vous ai dit il y a quelques temps, et d’après l’affirmation du Zohar, tome 2, page 128b, selon laquelle un Juif doit payer pour accomplir une Mitsva, je vous adresse un chèque. Vous l’utiliserez en bonne santé, pour acquérir ce que vous voulez, de manière positive.
J’envisagerai également un point qui est d’actualité.
Le miracle de ‘Hanouka fut la victoire au combat. Pourquoi fallut-il, en outre, que se produise celui de la fiole d’huile ? De plus, s’il restait une fiole pure, pourquoi celle-ci ne pouvait-elle contenir la quantité nécessaire pour brûler le temps qu’il faut pour fabriquer de l’huile pure ? Et, pourquoi faire un miracle au sein d’un autre miracle, puisque l’on trouva cette fiole, d’une part et qu’un peu d’huile suffit pour huit jours, d’autre part ?
En se basant sur les propos des derniers Sages(2), on peut peut-être considérer que la Torah aurait permis un allumage avec de l’huile impure, ou bien parce qu’il s’agit d’un sacrifice public, ou encore parce qu’un liquide appartenant au Temple ne peut contracter l’impureté. Néanmoins, par leur effort, les Juifs transcendèrent alors la raison et firent don de leur propre personne. D.ieu fit alors la preuve de Son amour pour eux et, bien qu’il ait été permis d’allumer avec de l’huile impure, un miracle transcendant la raison leur permit de trouver une fiole d’huile pure.
Il est deux manières de faire don de soi. La ‘Hassidout définit le sacrifice de Rabbi Akiva, qui dit : "Quand me sera-t-il donné de le faire ?". Une telle démarche, certes, dépasse la raison. Elle procure, néanmoins, un plaisir. Le sacrifice de notre père Avraham, par contre, est plus élevé. Celui-ci assuma la mission qui lui était confiée et "il invoqua là-bas le Nom de l’Eternel, D.ieu du monde", verset dans lequel il ne faut pas lire "il invoqua", mais "il fit invoquer". Puis, s’il fallait, pour cela, faire don de lui-même, il n’y faisait pas obstacle. Il ne se sacrifia donc pas parce que cela lui était précieux et agréable, mais parce qu’il fallait agir de la sorte, car il n’y avait pas d’autre moyen d’assumer sa mission, dans le monde.
A ‘Hanouka, il en fut de même et les Juifs firent don d’eux-mêmes pour ne pas "oublier Ta Torah et les Décrets de Ta Volonté". S’ils devaient offrir leur vie, ils étaient prêts pour cela, mais ils n’éprouvaient pas de plaisir particulier à le faire.
C’est pour cela qu’on leur fit un miracle au sein d’un autre. Car, la découverte de la fiole d’huile fut miraculeuse. Mais, un autre miracle se produisit, en outre. Celle-ci aurait dû brûler une seule nuit. Or, elle le fit pendant huit jours, afin que l’on utilise uniquement de l’huile pure.
On sait que les Juifs sont comparés à de l’huile, car, comme celle-ci, ils ne se mélangent pas aux autres liquides, selon le Midrach Rabba, au début de la Parchat Tetsavé. C’est pour cela qu’il est possible d’accomplir la Mitsva de ‘Hanouka, de façon ordinaire, de façon meilleure et de la façon la meilleure, ce qui correspond à la partie révélée de la Torah, à ses secrets et aux secrets de ses secrets(3).
Que D.ieu fasse que disparaissent bientôt les pas des Tarmodes(4), anagramme de Moredet, la révolte. Vous ajouterez, vous avancerez, vous progresserez dans le domaine de la Sainteté, depuis le coucher du soleil, dans l’obscurité de la nuit, de sorte que "la nuit éclaire comme le jour".
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav D. N. Lesser. Voir, à son propos, la lettre n°891.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°1308 et la lettre suivante.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°1308.
(4) Symbolisant ceux qui se révoltent contre D.ieu, dans le monde.
28 Kislev 5712,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav David Nathan(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai été heureux de recevoir votre cadeau, des bougies de cire pour ‘Hanouka. Me basant sur ce que je vous ai dit il y a quelques temps, et d’après l’affirmation du Zohar, tome 2, page 128b, selon laquelle un Juif doit payer pour accomplir une Mitsva, je vous adresse un chèque. Vous l’utiliserez en bonne santé, pour acquérir ce que vous voulez, de manière positive.
J’envisagerai également un point qui est d’actualité.
Le miracle de ‘Hanouka fut la victoire au combat. Pourquoi fallut-il, en outre, que se produise celui de la fiole d’huile ? De plus, s’il restait une fiole pure, pourquoi celle-ci ne pouvait-elle contenir la quantité nécessaire pour brûler le temps qu’il faut pour fabriquer de l’huile pure ? Et, pourquoi faire un miracle au sein d’un autre miracle, puisque l’on trouva cette fiole, d’une part et qu’un peu d’huile suffit pour huit jours, d’autre part ?
En se basant sur les propos des derniers Sages(2), on peut peut-être considérer que la Torah aurait permis un allumage avec de l’huile impure, ou bien parce qu’il s’agit d’un sacrifice public, ou encore parce qu’un liquide appartenant au Temple ne peut contracter l’impureté. Néanmoins, par leur effort, les Juifs transcendèrent alors la raison et firent don de leur propre personne. D.ieu fit alors la preuve de Son amour pour eux et, bien qu’il ait été permis d’allumer avec de l’huile impure, un miracle transcendant la raison leur permit de trouver une fiole d’huile pure.
Il est deux manières de faire don de soi. La ‘Hassidout définit le sacrifice de Rabbi Akiva, qui dit : "Quand me sera-t-il donné de le faire ?". Une telle démarche, certes, dépasse la raison. Elle procure, néanmoins, un plaisir. Le sacrifice de notre père Avraham, par contre, est plus élevé. Celui-ci assuma la mission qui lui était confiée et "il invoqua là-bas le Nom de l’Eternel, D.ieu du monde", verset dans lequel il ne faut pas lire "il invoqua", mais "il fit invoquer". Puis, s’il fallait, pour cela, faire don de lui-même, il n’y faisait pas obstacle. Il ne se sacrifia donc pas parce que cela lui était précieux et agréable, mais parce qu’il fallait agir de la sorte, car il n’y avait pas d’autre moyen d’assumer sa mission, dans le monde.
A ‘Hanouka, il en fut de même et les Juifs firent don d’eux-mêmes pour ne pas "oublier Ta Torah et les Décrets de Ta Volonté". S’ils devaient offrir leur vie, ils étaient prêts pour cela, mais ils n’éprouvaient pas de plaisir particulier à le faire.
C’est pour cela qu’on leur fit un miracle au sein d’un autre. Car, la découverte de la fiole d’huile fut miraculeuse. Mais, un autre miracle se produisit, en outre. Celle-ci aurait dû brûler une seule nuit. Or, elle le fit pendant huit jours, afin que l’on utilise uniquement de l’huile pure.
On sait que les Juifs sont comparés à de l’huile, car, comme celle-ci, ils ne se mélangent pas aux autres liquides, selon le Midrach Rabba, au début de la Parchat Tetsavé. C’est pour cela qu’il est possible d’accomplir la Mitsva de ‘Hanouka, de façon ordinaire, de façon meilleure et de la façon la meilleure, ce qui correspond à la partie révélée de la Torah, à ses secrets et aux secrets de ses secrets(3).
Que D.ieu fasse que disparaissent bientôt les pas des Tarmodes(4), anagramme de Moredet, la révolte. Vous ajouterez, vous avancerez, vous progresserez dans le domaine de la Sainteté, depuis le coucher du soleil, dans l’obscurité de la nuit, de sorte que "la nuit éclaire comme le jour".
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav D. N. Lesser. Voir, à son propos, la lettre n°891.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°1308 et la lettre suivante.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°1308.
(4) Symbolisant ceux qui se révoltent contre D.ieu, dans le monde.