Lettre n° 1362
Par la grâce de D.ieu,
27 Tévet 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 24 Tévet, dans laquelle vous décrivez votre situation. Vous me dites que vous avez pris connaissance de votre dossier médical et vous me décrivez l’effet que cela a eu sur vous. Vous imaginez donc ce qui devrait arriver. En conséquence, vous lisez des Tehilim et vous priez D.ieu. Vous me demandez ce que j’en pense.
Voici ma réponse.
Le fait de lire des Tehilim et d’implorer le Maître du monde est, sans l’ombre d’un doute, une bonne chose, car Il dirige effectivement le monde entier et chaque homme en particulier, avec tout ce qui le concerne. En revanche, la lecture du rapport médical et les conclusions que vous en avez tirées pour l’avenir ne me satisfont pas du tout, car cela n’est pas votre affaire. Ce n’est pas pour cela que vous avez été créé !
Le grand Rav Dov Yehouda Cho’hat m’écrit que vous respectez la Torah et les Mitsvot. Vous croyez donc que D.ieu est le Maître du monde. Or, même un propriétaire de chair et d’os, s’il est efficace, répartit les rôles, de sorte que l’un n’empiète pas sur l’autre et que tous concourent au but final celui qui leur a été assigné. S’il en est ainsi pour l’homme, qui est limité en tout ce qu’il fait et peut donc parfois se tromper, combien plus en est-il ainsi pour le Maître du monde, son véritable Propriétaire. Tout ce qui existe doit donc être utilisé de manière parfaite et assumer pleinement sa mission.
A l’opposé, lorsque l’on se fixe un autre objectif, on subit deux inconvénients :
1. Puisque l’action menée n’est pas ce qu’elle doit être, elle ne peut que causer du tort.
2. Elle empêche, en outre, de mener à bien ce qui est réellement la mission que l’on a reçue.
Tout ce qui vient d’être dit s’applique également, de différents points de vue, à votre propre situation. Vous n’avez pas une profession médicale et vous avez été élevé comme un Juif respectant la Torah et les Mitsvot. Il en découle deux points :
1. Les problèmes médicaux n’appartiennent pas à la mission que D.ieu vous a confiée dans ce monde.
2. Votre but et la mission pour laquelle vous avez été créé consistent à respecter la Torah et les Mitsvot, ce qui inclut également des Préceptes comme "tu aimeras ton prochain comme toi-même", "tu feras des reproches à ton prochain" et aussi, comme l’explique le Tana Dveï Elyahou, "lorsque tu verras quelqu’un qui est nu, tu le vêtiras", ce qui signifie que, lorsque l’on voit un Juif "nu" de Torah et de Mitsvot, Il faut s’efforcer de l’en vêtir.
En conséquence, tant que vous ferez des prévisions et des pronostics médicaux :
1. vous vous détournerez de la mission qui vous a été assignée,
2. vous ne ferez que nuire à votre propre guérison, ce qu’à D.ieu ne plaise et, en tout état de cause, vous ne la favoriserez pas. En quoi pourrez-vous vous nuire ? En imaginant ce qui n’existera jamais, ce qui affaiblira votre sort, de même que votre confiance en D.ieu, à force de méditer et de vous concentrer sur ce que dit tel docteur et ce que pense tel professeur.
Si vous me demandez mon avis, je voudrais vous dire que vous devez adopter le comportement que prône notre sainte Torah. Celle-ci affirme, en l’occurrence, qu’elle permet de guérir. Elle autorise ainsi les hommes à consulter des médecins. Elle accorde à ces derniers le droit et le pouvoir de guérir et uniquement celui-là.
C’est pour cette raison que l’on consulte un médecin, que l’on se conforme ensuite à ses prescriptions. Vous-même n’intervenez pas dans ce processus. Vous devez laisser faire le médecin. Il vous appartient uniquement de placer votre confiance en D.ieu, d’être certain que vous aurez de longs jours et de bonnes années, ainsi qu’il est dit : "La crainte de D.ieu est la vie". Plus votre confiance en D.ieu sera forte, moins vous aurez de doutes et plus vous pourrez vous consacrer à la mission qui vous est confiée dans le monde, celle de mettre en pratique la Torah et les Mitsvot et de guider les autres sur cette voie, comme je le disais auparavant.
C’est donc de cette façon que vous aurez de longs jours et de bonnes années, au sens le plus littéral. Oubliez complètement le rapport médical et ce que vous avez lu dans les manuels de médecine. Tout cela n’appartient pas à votre mission et ne vous regarde pas. Cela ne peut donc pas améliorer votre situation et, de façon générale, ne peut avoir que l’effet contraire, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Vous lirez, chaque jour, les Tehilim, selon leur répartition mensuelle, le matin, après la prière. Vous apprendrez, chaque jour également, le ‘Houmach avec le commentaire de Rachi. Vous prendrez part, en outre, à des cours publics et l’un d’entre eux, au moins, portera sur la ‘Hassidout. Bien évidemment, vous vous fixerez comme objectif ce que dit le verset : "servez D.ieu dans la joie". Le Baal Chem Tov en souligna l’importance aux ‘Hassidim. Vous vous réjouirez aussi bien en priant et en étudiant qu’en mangeant, en buvant, en se consacrant à toutes les occupations courantes et même en dormant, comme l’écrit le Rambam, dans ses lois des opinions.
Lorsque vous adopterez un tel comportement, votre situation connaîtra une évolution positive, votre état de santé ira en s’améliorant et vous pourrez me donner de bonnes nouvelles, à ce propos.
Il serait également bon que, chaque matin avant la prière et également avant Min’ha, vous donniez quelques pièces à la Tsédaka, sauf, bien entendu, le Chabbat et les fêtes.
J’espère et je suis certain que vous accepterez mon avis et mes conseils. Vous me le ferez savoir au plus vite.
Avec ma bénédiction pour que vous ayez une bonne santé, un prompt rétablissement, que vous puissiez assumer la mission qui est la vôtre dans ce monde, avec le calme de l’esprit et du corps, pour de longs jours et de bonnes années et pour que vous soyez un ‘Hassid.
N. B. : Sans doute prenez vous part aux réunions ‘hassidiques qui sont organisées dans votre ville.
27 Tévet 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 24 Tévet, dans laquelle vous décrivez votre situation. Vous me dites que vous avez pris connaissance de votre dossier médical et vous me décrivez l’effet que cela a eu sur vous. Vous imaginez donc ce qui devrait arriver. En conséquence, vous lisez des Tehilim et vous priez D.ieu. Vous me demandez ce que j’en pense.
Voici ma réponse.
Le fait de lire des Tehilim et d’implorer le Maître du monde est, sans l’ombre d’un doute, une bonne chose, car Il dirige effectivement le monde entier et chaque homme en particulier, avec tout ce qui le concerne. En revanche, la lecture du rapport médical et les conclusions que vous en avez tirées pour l’avenir ne me satisfont pas du tout, car cela n’est pas votre affaire. Ce n’est pas pour cela que vous avez été créé !
Le grand Rav Dov Yehouda Cho’hat m’écrit que vous respectez la Torah et les Mitsvot. Vous croyez donc que D.ieu est le Maître du monde. Or, même un propriétaire de chair et d’os, s’il est efficace, répartit les rôles, de sorte que l’un n’empiète pas sur l’autre et que tous concourent au but final celui qui leur a été assigné. S’il en est ainsi pour l’homme, qui est limité en tout ce qu’il fait et peut donc parfois se tromper, combien plus en est-il ainsi pour le Maître du monde, son véritable Propriétaire. Tout ce qui existe doit donc être utilisé de manière parfaite et assumer pleinement sa mission.
A l’opposé, lorsque l’on se fixe un autre objectif, on subit deux inconvénients :
1. Puisque l’action menée n’est pas ce qu’elle doit être, elle ne peut que causer du tort.
2. Elle empêche, en outre, de mener à bien ce qui est réellement la mission que l’on a reçue.
Tout ce qui vient d’être dit s’applique également, de différents points de vue, à votre propre situation. Vous n’avez pas une profession médicale et vous avez été élevé comme un Juif respectant la Torah et les Mitsvot. Il en découle deux points :
1. Les problèmes médicaux n’appartiennent pas à la mission que D.ieu vous a confiée dans ce monde.
2. Votre but et la mission pour laquelle vous avez été créé consistent à respecter la Torah et les Mitsvot, ce qui inclut également des Préceptes comme "tu aimeras ton prochain comme toi-même", "tu feras des reproches à ton prochain" et aussi, comme l’explique le Tana Dveï Elyahou, "lorsque tu verras quelqu’un qui est nu, tu le vêtiras", ce qui signifie que, lorsque l’on voit un Juif "nu" de Torah et de Mitsvot, Il faut s’efforcer de l’en vêtir.
En conséquence, tant que vous ferez des prévisions et des pronostics médicaux :
1. vous vous détournerez de la mission qui vous a été assignée,
2. vous ne ferez que nuire à votre propre guérison, ce qu’à D.ieu ne plaise et, en tout état de cause, vous ne la favoriserez pas. En quoi pourrez-vous vous nuire ? En imaginant ce qui n’existera jamais, ce qui affaiblira votre sort, de même que votre confiance en D.ieu, à force de méditer et de vous concentrer sur ce que dit tel docteur et ce que pense tel professeur.
Si vous me demandez mon avis, je voudrais vous dire que vous devez adopter le comportement que prône notre sainte Torah. Celle-ci affirme, en l’occurrence, qu’elle permet de guérir. Elle autorise ainsi les hommes à consulter des médecins. Elle accorde à ces derniers le droit et le pouvoir de guérir et uniquement celui-là.
C’est pour cette raison que l’on consulte un médecin, que l’on se conforme ensuite à ses prescriptions. Vous-même n’intervenez pas dans ce processus. Vous devez laisser faire le médecin. Il vous appartient uniquement de placer votre confiance en D.ieu, d’être certain que vous aurez de longs jours et de bonnes années, ainsi qu’il est dit : "La crainte de D.ieu est la vie". Plus votre confiance en D.ieu sera forte, moins vous aurez de doutes et plus vous pourrez vous consacrer à la mission qui vous est confiée dans le monde, celle de mettre en pratique la Torah et les Mitsvot et de guider les autres sur cette voie, comme je le disais auparavant.
C’est donc de cette façon que vous aurez de longs jours et de bonnes années, au sens le plus littéral. Oubliez complètement le rapport médical et ce que vous avez lu dans les manuels de médecine. Tout cela n’appartient pas à votre mission et ne vous regarde pas. Cela ne peut donc pas améliorer votre situation et, de façon générale, ne peut avoir que l’effet contraire, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Vous lirez, chaque jour, les Tehilim, selon leur répartition mensuelle, le matin, après la prière. Vous apprendrez, chaque jour également, le ‘Houmach avec le commentaire de Rachi. Vous prendrez part, en outre, à des cours publics et l’un d’entre eux, au moins, portera sur la ‘Hassidout. Bien évidemment, vous vous fixerez comme objectif ce que dit le verset : "servez D.ieu dans la joie". Le Baal Chem Tov en souligna l’importance aux ‘Hassidim. Vous vous réjouirez aussi bien en priant et en étudiant qu’en mangeant, en buvant, en se consacrant à toutes les occupations courantes et même en dormant, comme l’écrit le Rambam, dans ses lois des opinions.
Lorsque vous adopterez un tel comportement, votre situation connaîtra une évolution positive, votre état de santé ira en s’améliorant et vous pourrez me donner de bonnes nouvelles, à ce propos.
Il serait également bon que, chaque matin avant la prière et également avant Min’ha, vous donniez quelques pièces à la Tsédaka, sauf, bien entendu, le Chabbat et les fêtes.
J’espère et je suis certain que vous accepterez mon avis et mes conseils. Vous me le ferez savoir au plus vite.
Avec ma bénédiction pour que vous ayez une bonne santé, un prompt rétablissement, que vous puissiez assumer la mission qui est la vôtre dans ce monde, avec le calme de l’esprit et du corps, pour de longs jours et de bonnes années et pour que vous soyez un ‘Hassid.
N. B. : Sans doute prenez vous part aux réunions ‘hassidiques qui sont organisées dans votre ville.