Lettre n° 1373

Par la grâce de D.ieu,
27 Tévet 5712,
Brooklyn,

Aux élèves de la Yechiva Loubavitch de Paris,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à la question posée par plusieurs élèves(1).

Vous connaissez le proverbe de mon beau-père, le Rabbi, selon lequel le terme de bénédiction est à rapprocher de l’expression "pluies de bénédiction"(2). La pluie est utile uniquement lorsqu’elle tombe sur un champ labouré et planté. Et, il en est de même pour la bénédiction. Celui qui la reçoit doit aussi labourer et planter. Néanmoins, en la matière, on peut semer d’une manière relativement limitée et, malgré cela, récolter une bénédiction et une réussite immenses et considérables.

Pour les érudits de la Torah et les élèves de la Yechiva, le labourage consiste à respecter scrupuleusement les temps d’étude, même si cela a parfois pour conséquence de restreindre le sommeil ou l’alimentation. Il faut, avant tout, rejeter la paresse, le manque d’empressement et d’ardeur.

La plantation est le fait d’étudier avec diligence et fougue. Et, lorsque l’on a réalisé une telle préparation, on obtient la bénédiction, la réussite et toutes les formes de la compréhension.

Lorsque je me trouverais près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, je mentionnerai vos noms, pour que vous connaissiez la réussite dans l’étude de la Torah, pénétrée de la crainte de D.ieu qui convient. Vous-mêmes, vous mettrez sûrement en pratique ce qui vient d’être dit.

Vous lisez sans doute des Tehilim chaque jour, selon leur répartition mensuelle et vous étudiez, chaque jour également, au moins quelques versets de la Paracha de la semaine.

Avec ma bénédiction pour que votre étude de la Torah soit pénétrée de crainte de D.ieu et fructueuse,

Notes

(1) Voir, à ce propos, les lettres n°1367, 1372 et 1449.
(2) Suggérant que la bénédiction peut être comparée à la pluie.