Lettre n° 1376
Par la grâce de D.ieu,
27 Tévet 5712,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Efraïm Eliézer Hacohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu avec plaisir votre lettre du 22 Tévet. Comme vous me l’avez demandé, j’ai mentionné votre nom, lors de la réunion ‘hassidique du 24 Tévet, date de la Hilloula de notre grand maître(2).
Conformément à votre requête, vous avez également été inscrit parmi les participants à la conclusion du Talmud(3).
Vous me demandez quel traité j’ai moi-même choisi, dans cette répartition. Sans en faire le voeu, j’étudierai les traités Soukka et Sanhédrin.
Pour ne pas envoyer du papier(4), je vous reproduis un passage(5) de ce qui a été dit lors de cette réunion ‘hassidique, d’après le récit du Maguid de Mézéritch, lorsque l’Admour Hazaken vint le voir pour la première fois. Alors, le Maguid chargea son fils, "l’ange", d’enseigner la ‘Hassidout à l’Admour Hazaken et ce dernier, d’enseigner la partie révélée de la Torah à son fils.
Ils commencèrent leur étude : "Meeïmataï, à partir de quand"(6). L’Admour Hazaken expliqua le sens de ce passage, mais l’ange dit qu’il fallait le rapprocher de Eïma, la peur, la crainte. Il montra la relation entre le début et la fin du Talmud. En effet, dans la répartition qui y est faite ici, sont attribués également les six ordres de la Michna. Mais, la conclusion porte sur le traité de Nidda(7), qui est bien lié à celui-là(8).
La conclusion de la Michna est la suivante : "Le Saint béni soit-Il ne trouva pas d’autre réceptacle contenant la bénédiction pour Israël que la paix" et l’union des enfants d’Israël. Comme l’explique le chapitre 32 du Tanya, "bénis-nous notre Père" est possible lorsque nous sommes "tous comme un".
L’unité véritable entre les hommes, en général et entre les Juifs, en particulier, n’est pas possible lorsqu’elle est intéressée. En pareil cas, on ne s’attache pas réellement à l’autre. On ne fait que rechercher son propre intérêt.
Le chapitre 32 explique ce qu’est une unité véritable. Il dit que toutes les âmes sont unies par leur source en le D.ieu unique. La ‘Hassidout précise que la source des âmes est plus haute que celle de la Torah et des Mitsvot.
Nos Sages expliquent, au début du Midrach Béréchit Rabba, que "la pensée d’Israël prima sur toute autre chose", y compris la Torah, ainsi qu’il est dit : "parle aux enfants d’Israël"(9). C’est ainsi que commence le Talmud, en évoquant le Chema Israël et qu’il se conclut, en définissant la paix comme un réceptacle contenant la bénédiction.
La paix est obtenue quand on dit le Chema Israël, que l’on pense que D.ieu est un. Mais, il faut le dire avec vérité, avec crainte, Meeïmataï et soumission plutôt que de manière logique et raisonnée, pas même avec la rationalité de la sainteté.
Pour quelqu’un comme vous, ce bref exposé suffira.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav E. E. Yalles, de Philadelphie. Voir, à son propos, la lettre n°1317.
(2) L’Admour Hazaken. Une collecte pour la Tsédaka est organisée, à cette occasion.
(3) En étudiant l’un de ses traités. Cette conclusion est célébrée chaque 24 Tévet.
(4) Sans évoquer des paroles de la Torah.
(5) Voir également la lettre n°1408.
(6) Peut-on lire le Chema Israël du soir? C’est ainsi que commence le traité Bera’hot, le premier du Talmud.
(7) Le dernier du Talmud.
(8) Au premier traité, celui de Bera’hot.
(9) Dans la Torah, ce qui veut bien dire que les Juifs lui préexistent.
27 Tévet 5712,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Efraïm Eliézer Hacohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu avec plaisir votre lettre du 22 Tévet. Comme vous me l’avez demandé, j’ai mentionné votre nom, lors de la réunion ‘hassidique du 24 Tévet, date de la Hilloula de notre grand maître(2).
Conformément à votre requête, vous avez également été inscrit parmi les participants à la conclusion du Talmud(3).
Vous me demandez quel traité j’ai moi-même choisi, dans cette répartition. Sans en faire le voeu, j’étudierai les traités Soukka et Sanhédrin.
Pour ne pas envoyer du papier(4), je vous reproduis un passage(5) de ce qui a été dit lors de cette réunion ‘hassidique, d’après le récit du Maguid de Mézéritch, lorsque l’Admour Hazaken vint le voir pour la première fois. Alors, le Maguid chargea son fils, "l’ange", d’enseigner la ‘Hassidout à l’Admour Hazaken et ce dernier, d’enseigner la partie révélée de la Torah à son fils.
Ils commencèrent leur étude : "Meeïmataï, à partir de quand"(6). L’Admour Hazaken expliqua le sens de ce passage, mais l’ange dit qu’il fallait le rapprocher de Eïma, la peur, la crainte. Il montra la relation entre le début et la fin du Talmud. En effet, dans la répartition qui y est faite ici, sont attribués également les six ordres de la Michna. Mais, la conclusion porte sur le traité de Nidda(7), qui est bien lié à celui-là(8).
La conclusion de la Michna est la suivante : "Le Saint béni soit-Il ne trouva pas d’autre réceptacle contenant la bénédiction pour Israël que la paix" et l’union des enfants d’Israël. Comme l’explique le chapitre 32 du Tanya, "bénis-nous notre Père" est possible lorsque nous sommes "tous comme un".
L’unité véritable entre les hommes, en général et entre les Juifs, en particulier, n’est pas possible lorsqu’elle est intéressée. En pareil cas, on ne s’attache pas réellement à l’autre. On ne fait que rechercher son propre intérêt.
Le chapitre 32 explique ce qu’est une unité véritable. Il dit que toutes les âmes sont unies par leur source en le D.ieu unique. La ‘Hassidout précise que la source des âmes est plus haute que celle de la Torah et des Mitsvot.
Nos Sages expliquent, au début du Midrach Béréchit Rabba, que "la pensée d’Israël prima sur toute autre chose", y compris la Torah, ainsi qu’il est dit : "parle aux enfants d’Israël"(9). C’est ainsi que commence le Talmud, en évoquant le Chema Israël et qu’il se conclut, en définissant la paix comme un réceptacle contenant la bénédiction.
La paix est obtenue quand on dit le Chema Israël, que l’on pense que D.ieu est un. Mais, il faut le dire avec vérité, avec crainte, Meeïmataï et soumission plutôt que de manière logique et raisonnée, pas même avec la rationalité de la sainteté.
Pour quelqu’un comme vous, ce bref exposé suffira.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav E. E. Yalles, de Philadelphie. Voir, à son propos, la lettre n°1317.
(2) L’Admour Hazaken. Une collecte pour la Tsédaka est organisée, à cette occasion.
(3) En étudiant l’un de ses traités. Cette conclusion est célébrée chaque 24 Tévet.
(4) Sans évoquer des paroles de la Torah.
(5) Voir également la lettre n°1408.
(6) Peut-on lire le Chema Israël du soir? C’est ainsi que commence le traité Bera’hot, le premier du Talmud.
(7) Le dernier du Talmud.
(8) Au premier traité, celui de Bera’hot.
(9) Dans la Torah, ce qui veut bien dire que les Juifs lui préexistent.