Lettre n° 1384
Par la grâce de D.ieu,
1er Chevat 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai lu avec plaisir votre lettre du jeudi de la Parchat Vayigach et la précédente, dans laquelle vous me décrivez la réunion ‘hassidique de la "fête de toutes les fêtes", le 19 Kislev, de même que votre activité, dans votre ville.
A) J’ai appris avec satisfaction que le Rav de cette ville était également présent, qu’il a commenté l’événement(1). Vous me dites qu’à la fin de cette réunion, quelqu’un a essayé de semer le trouble. Il ne faut pas vous en affecter et, lors des prochaines réunions, vous effacerez sûrement la trace de ce qui s’est passé. Au final, il vous viendra également en aide.
S’il vous semble utile que je lui écrive, faites-moi savoir quel est son niveau de connaissance de la Torah et quelle langue il parle, l’Hébreu, le Yiddish ou l’anglais. Sans en faire le voeu, je lui écrirai.
B) Je vous remercie de m’avoir joins la photographie des jeunes gens qui sont vos élèves(2). Il est dommage que vous n’ayez pas indiqué, sur une feuille ou au dos de cette photographie, leur nom et celui de leur mère. Vous le ferez sans doute, à l’avenir.
C) Vous me dites que vous ne pouvez déterminer si vous devez leur présenter les Mitsvot en faisant appel à leur soumission ou s’il vous faut leur en donner une approche raisonnée.
De fait, les Mitsvot ont été confiées aux hommes par D.ieu. Il en résulte que leur sagesse ne subit aucune limite. Pour autant, elles restent, néanmoins, accessibles, d’une certaine façon, à l’intellect. C’est ainsi que nos livres peuvent expliquer la raison des Mitsvot.
Il s’agit, toutefois, de la Sagesse et de la Volonté du Saint béni soit-Il. On peut donc s’approfondir sur la raison de ces Mitsvot, sur leur signification. On ne les saisira jamais de manière exhaustive, car celui qui subit la limite ne peut percevoir l’infini. Tout au plus peut-il espérer en avoir une infime perspective.
Par ailleurs, D.ieu donna les Mitsvot pour le bien de l’homme qu’Il a créé. Il est donc en mesure de déterminer ce qui est bon pour lui. Or, nul ne peut dire qu’il ne mangera pas tant qu’il n’a pas saisi ce qu’est l’apport de la nourriture et de la boisson, aucune personne atteinte de migraine ne refusera de prendre un médicament tant qu’elle ne comprend pas à quoi il sert. Car c’est, bien au contraire, le fait de se soigner, de manger ou de boire qui renforce l’intellect et la perception, permet, au bout du compte, de comprendre l’apport de la nourriture, de la boisson ou du médicament.
Et, il en est de même pour les Mitsvot. Il est certain qu’une faible dimension peut en être perçue par l’intellect. Mais, cela n’est nullement une condition nécessaire pour les appliquer et pour étudier la Torah, ce qu’à D.ieu ne plaise. Bien au contraire, la Torah et les Mitsvot sont l’étape préalable, permettant à l’intellect de les saisir.
Tout ceci pourrait être développé, mais le message doit être adapté au niveau de vos élèves. Je m’en remets à votre jugement pour réaliser cette adaptation.
Je vous joins quelques textes, édités en anglais, qui vous permettront de développer cette idée. Que D.ieu vous donne la réussite dans votre mission sacrée et dans vos préoccupations personnelles, de même qu’une bonne santé pour votre épouse et votre fille.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre fonction communautaire et dans vos occupations personnelles,
N. B. : Vous vous plaignez de ne pas voir le fruit de vos efforts. Et, lorsque vous obtenez un résultat, vous dites que celui-ci n’est pas durable. Il est dommage que vous perdiez du temps à vous plaindre, car il est clair que cela ne sera d’aucune utilité. Bien plus, cette démarche sera même dommageable et elle provoquera le découragement, puis, à terme, un affaiblissement de votre santé.
De fait, cette plainte n’a pas lieu d’être et vous consulterez la fin du chapitre 13 du Tanya : "Par rapport au niveau des Justes...(3), car il disparaît... (4). Malgré cela, ...(5) car leur âme divine peut encore le mettre en éveil à tout moment...(6). Elle reste toujours identique...(7) jusqu'à la fin de tous les niveaux".
Le Tanya dit aussi, au chapitre 25 : "L’union créée de cette façon est immuable, là-haut". Il est inutile d’en dire plus. Vous connaissez le proverbe suivant de mon beau-père, le Rabbi : "Abandonne les soupirs et les calculs. Renforce-toi dans le service de D.ieu".
Au final, D.ieu vous donnera la réussite et vos efforts sont couronnés de succès. Et, la récompense est à la mesure de l’effort.
Notes
(1) Le 19 Kislev.
(2) Que le destinataire de cette lettre tente de rapprocher de la Tradition juive.
(3) L’amour de D.ieu des Beïnonim, des hommes moyens, n’est pas véritable.
(4) Après la prière, alors que ce qui est vrai est immuable.
(5) Pour les Beïnonim, il s’agit bien d’un réel amour de D.ieu, qu’ils éprouvent pendant la prière.
(6) En se renforçant comme il convient, chaque jour, pendant la prière. Car la vérité ne subit pas de modification.
(7) D’un bout à l’autre, constitue un "héritage sans limite", sans mesure, transcendant toute limite.
1er Chevat 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai lu avec plaisir votre lettre du jeudi de la Parchat Vayigach et la précédente, dans laquelle vous me décrivez la réunion ‘hassidique de la "fête de toutes les fêtes", le 19 Kislev, de même que votre activité, dans votre ville.
A) J’ai appris avec satisfaction que le Rav de cette ville était également présent, qu’il a commenté l’événement(1). Vous me dites qu’à la fin de cette réunion, quelqu’un a essayé de semer le trouble. Il ne faut pas vous en affecter et, lors des prochaines réunions, vous effacerez sûrement la trace de ce qui s’est passé. Au final, il vous viendra également en aide.
S’il vous semble utile que je lui écrive, faites-moi savoir quel est son niveau de connaissance de la Torah et quelle langue il parle, l’Hébreu, le Yiddish ou l’anglais. Sans en faire le voeu, je lui écrirai.
B) Je vous remercie de m’avoir joins la photographie des jeunes gens qui sont vos élèves(2). Il est dommage que vous n’ayez pas indiqué, sur une feuille ou au dos de cette photographie, leur nom et celui de leur mère. Vous le ferez sans doute, à l’avenir.
C) Vous me dites que vous ne pouvez déterminer si vous devez leur présenter les Mitsvot en faisant appel à leur soumission ou s’il vous faut leur en donner une approche raisonnée.
De fait, les Mitsvot ont été confiées aux hommes par D.ieu. Il en résulte que leur sagesse ne subit aucune limite. Pour autant, elles restent, néanmoins, accessibles, d’une certaine façon, à l’intellect. C’est ainsi que nos livres peuvent expliquer la raison des Mitsvot.
Il s’agit, toutefois, de la Sagesse et de la Volonté du Saint béni soit-Il. On peut donc s’approfondir sur la raison de ces Mitsvot, sur leur signification. On ne les saisira jamais de manière exhaustive, car celui qui subit la limite ne peut percevoir l’infini. Tout au plus peut-il espérer en avoir une infime perspective.
Par ailleurs, D.ieu donna les Mitsvot pour le bien de l’homme qu’Il a créé. Il est donc en mesure de déterminer ce qui est bon pour lui. Or, nul ne peut dire qu’il ne mangera pas tant qu’il n’a pas saisi ce qu’est l’apport de la nourriture et de la boisson, aucune personne atteinte de migraine ne refusera de prendre un médicament tant qu’elle ne comprend pas à quoi il sert. Car c’est, bien au contraire, le fait de se soigner, de manger ou de boire qui renforce l’intellect et la perception, permet, au bout du compte, de comprendre l’apport de la nourriture, de la boisson ou du médicament.
Et, il en est de même pour les Mitsvot. Il est certain qu’une faible dimension peut en être perçue par l’intellect. Mais, cela n’est nullement une condition nécessaire pour les appliquer et pour étudier la Torah, ce qu’à D.ieu ne plaise. Bien au contraire, la Torah et les Mitsvot sont l’étape préalable, permettant à l’intellect de les saisir.
Tout ceci pourrait être développé, mais le message doit être adapté au niveau de vos élèves. Je m’en remets à votre jugement pour réaliser cette adaptation.
Je vous joins quelques textes, édités en anglais, qui vous permettront de développer cette idée. Que D.ieu vous donne la réussite dans votre mission sacrée et dans vos préoccupations personnelles, de même qu’une bonne santé pour votre épouse et votre fille.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre fonction communautaire et dans vos occupations personnelles,
N. B. : Vous vous plaignez de ne pas voir le fruit de vos efforts. Et, lorsque vous obtenez un résultat, vous dites que celui-ci n’est pas durable. Il est dommage que vous perdiez du temps à vous plaindre, car il est clair que cela ne sera d’aucune utilité. Bien plus, cette démarche sera même dommageable et elle provoquera le découragement, puis, à terme, un affaiblissement de votre santé.
De fait, cette plainte n’a pas lieu d’être et vous consulterez la fin du chapitre 13 du Tanya : "Par rapport au niveau des Justes...(3), car il disparaît... (4). Malgré cela, ...(5) car leur âme divine peut encore le mettre en éveil à tout moment...(6). Elle reste toujours identique...(7) jusqu'à la fin de tous les niveaux".
Le Tanya dit aussi, au chapitre 25 : "L’union créée de cette façon est immuable, là-haut". Il est inutile d’en dire plus. Vous connaissez le proverbe suivant de mon beau-père, le Rabbi : "Abandonne les soupirs et les calculs. Renforce-toi dans le service de D.ieu".
Au final, D.ieu vous donnera la réussite et vos efforts sont couronnés de succès. Et, la récompense est à la mesure de l’effort.
Notes
(1) Le 19 Kislev.
(2) Que le destinataire de cette lettre tente de rapprocher de la Tradition juive.
(3) L’amour de D.ieu des Beïnonim, des hommes moyens, n’est pas véritable.
(4) Après la prière, alors que ce qui est vrai est immuable.
(5) Pour les Beïnonim, il s’agit bien d’un réel amour de D.ieu, qu’ils éprouvent pendant la prière.
(6) En se renforçant comme il convient, chaque jour, pendant la prière. Car la vérité ne subit pas de modification.
(7) D’un bout à l’autre, constitue un "héritage sans limite", sans mesure, transcendant toute limite.