Lettre n° 1408
Par la grâce de D.ieu,
7 Chevat 5712,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Perets(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre lettre, en son temps et avec plaisir. Vous m’y apprenez que vous terminerez bientôt l’étude des six ordres de la Michna. Tout comme D.ieu vous a aidé à les conclure, Il vous aidera également à entreprendre encore une fois cette étude et à la mener à son terme, à apprendre et à enseigner, à garder, à faire et à accomplir.
Comme vous le savez, Michna est l’anagramme de Nechama, l’âme. Celle-ci recevra, de cette façon, la clarté de "la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière", de même que celle du luminaire de la Torah, qui est la ‘Hassidout. Ainsi, vous serez béni également dans vos besoins personnels.
J’ai répondu directement à votre frère, le grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav Guerchon, qui m’avait écrit.
Avec ma bénédiction de réussite dans l’étude de la Torah, dans la pratique des Mitsvot et dans vos préoccupations personnelles,
N. B. Je reproduis ici un extrait(2) de ce qui a été dit lors de la réunion ‘hassidique, organisée à l’occasion de la Hilloula de l’Admour Hazaken, le 24 Tévet.
Lorsque l’Admour Hazaken parvint à Mézéritch, le Maguid fixa que son fils, l’ange(3), lui enseigne la ‘Hassidout et que lui-même enseigne la partie révélée de la Torah à "l’ange". Leur étude commença par Meeïmataï(4) et l’Admour Hazaken lui expliqua le sens de cette Michna. Mais, l’ange indiqua que ce terme devait être rapproché de Eïma, la peur, la crainte.
On peut ainsi établir un lien entre le début et la fin des six ordres, car, lors de la répartition du Talmud qui est faite ici(5), on attribue également l’étude des six ordres de la Michna(6). La conclusion du Talmud est le traité Nidda, mais ceci reste lié à la Michna.
La conclusion de la Michna est la suivante : "Le Saint béni soit-Il ne trouva pas d’autre réceptacle contenant la bénédiction pour Israël que la paix", l’harmonie et l’unité entre tous les enfants d’Israël, comme le dit également le Tanya, au chapitre 32. Car, "bénis nous, notre Père" est possible uniquement lorsque nous sommes "tous comme un".
Or, l’unité véritable entre les hommes, en général et entre les Juifs, en particulier est inconcevable, lorsqu’elle n’est pas totalement désintéressée. Si ce n’est pas le cas, elle ne permet pas de se lier à l’autre et elle se limite à la recherche de son propre bien.
L’unité sincère ne peut donc être que celle qui est définie par le chapitre 32 du Tanya, c'est-à-dire la conscience de la symétrie qui existe entre tous, parce que toutes les âmes ont un même Père, leur source étant le D.ieu un. La ‘Hassidout souligne que la source des âmes transcende même celle de la Torah et des Mitsvot. Et, nos Sages disent, au début du Midrach Béréchit Rabba, que "la pensée d’Israël prima à toute autre", y compris à celle de la Torah, ainsi qu’il est dit : "Parle aux enfants d’Israël".
Ainsi, les six ordres de la Michna commencent par le Chema Israël et se concluent par la paix, réceptacle contenant la bénédiction. La paix s’instaure en proclamant l’unité de D.ieu par le Chema Israël. Mais, pour que l’unité soit véritable, il faut mettre en pratique Meeïmataï, se soumettre au delà de toute rationalité, y compris celle de la Sainteté. Différents textes de ‘Hassidout permettent de l’établir.
Notes
(1) Le Rav P. ‘Hen.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°1376.
(3) Rabbi Avraham "l’ange".
(4) A partir de quand lit-on le Chema Israël du soir, début de la première Michna du premier traité talmudique, celui de Bera’hot.
(5) Chaque 24 Tévet.
(6) On répartit alors, entre les participants, non seulement les traités du Talmud, mais aussi les ordres de la Michna.
7 Chevat 5712,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Perets(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre lettre, en son temps et avec plaisir. Vous m’y apprenez que vous terminerez bientôt l’étude des six ordres de la Michna. Tout comme D.ieu vous a aidé à les conclure, Il vous aidera également à entreprendre encore une fois cette étude et à la mener à son terme, à apprendre et à enseigner, à garder, à faire et à accomplir.
Comme vous le savez, Michna est l’anagramme de Nechama, l’âme. Celle-ci recevra, de cette façon, la clarté de "la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière", de même que celle du luminaire de la Torah, qui est la ‘Hassidout. Ainsi, vous serez béni également dans vos besoins personnels.
J’ai répondu directement à votre frère, le grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav Guerchon, qui m’avait écrit.
Avec ma bénédiction de réussite dans l’étude de la Torah, dans la pratique des Mitsvot et dans vos préoccupations personnelles,
N. B. Je reproduis ici un extrait(2) de ce qui a été dit lors de la réunion ‘hassidique, organisée à l’occasion de la Hilloula de l’Admour Hazaken, le 24 Tévet.
Lorsque l’Admour Hazaken parvint à Mézéritch, le Maguid fixa que son fils, l’ange(3), lui enseigne la ‘Hassidout et que lui-même enseigne la partie révélée de la Torah à "l’ange". Leur étude commença par Meeïmataï(4) et l’Admour Hazaken lui expliqua le sens de cette Michna. Mais, l’ange indiqua que ce terme devait être rapproché de Eïma, la peur, la crainte.
On peut ainsi établir un lien entre le début et la fin des six ordres, car, lors de la répartition du Talmud qui est faite ici(5), on attribue également l’étude des six ordres de la Michna(6). La conclusion du Talmud est le traité Nidda, mais ceci reste lié à la Michna.
La conclusion de la Michna est la suivante : "Le Saint béni soit-Il ne trouva pas d’autre réceptacle contenant la bénédiction pour Israël que la paix", l’harmonie et l’unité entre tous les enfants d’Israël, comme le dit également le Tanya, au chapitre 32. Car, "bénis nous, notre Père" est possible uniquement lorsque nous sommes "tous comme un".
Or, l’unité véritable entre les hommes, en général et entre les Juifs, en particulier est inconcevable, lorsqu’elle n’est pas totalement désintéressée. Si ce n’est pas le cas, elle ne permet pas de se lier à l’autre et elle se limite à la recherche de son propre bien.
L’unité sincère ne peut donc être que celle qui est définie par le chapitre 32 du Tanya, c'est-à-dire la conscience de la symétrie qui existe entre tous, parce que toutes les âmes ont un même Père, leur source étant le D.ieu un. La ‘Hassidout souligne que la source des âmes transcende même celle de la Torah et des Mitsvot. Et, nos Sages disent, au début du Midrach Béréchit Rabba, que "la pensée d’Israël prima à toute autre", y compris à celle de la Torah, ainsi qu’il est dit : "Parle aux enfants d’Israël".
Ainsi, les six ordres de la Michna commencent par le Chema Israël et se concluent par la paix, réceptacle contenant la bénédiction. La paix s’instaure en proclamant l’unité de D.ieu par le Chema Israël. Mais, pour que l’unité soit véritable, il faut mettre en pratique Meeïmataï, se soumettre au delà de toute rationalité, y compris celle de la Sainteté. Différents textes de ‘Hassidout permettent de l’établir.
Notes
(1) Le Rav P. ‘Hen.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°1376.
(3) Rabbi Avraham "l’ange".
(4) A partir de quand lit-on le Chema Israël du soir, début de la première Michna du premier traité talmudique, celui de Bera’hot.
(5) Chaque 24 Tévet.
(6) On répartit alors, entre les participants, non seulement les traités du Talmud, mais aussi les ordres de la Michna.