Lettre n° 1437

Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Adar 5712,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, en son temps, votre lettre du lundi de la Parchat Yethro. Ma réponse a été retardée, du fait de la Hilloula de mon beau-père, le Rabbi, de ses préparatifs et de ce qu’il a fallu faire par la suite. Puisse D.ieu faire que chacun d’entre nous assume la mission que mon beau-père, le Rabbi nous a confiée, pour laquelle il nous a tracé la voie, que nous avancions sur le chemin de la Torah et des Mitsvot, sans être les victimes du mauvais penchant, qui, sur ce chemin, trouve le moyen d’affaiblir et de faire obstacle.

J’ai été satisfait de lire dans votre lettre que vous placez toute votre confiance en D.ieu. J’espère que vous verrez bientôt, de manière concrète dans vos affaires, le résultat de cette confiance.

Néanmoins, dans la mesure où vous vous en remettez à D.ieu dans le domaine matériel, pour ce qui concerne le moyen de gagner votre vie, il est clair qu’il doit en être de même, et bien plus encore, pour ce qui concerne les enfants et leur éducation, lesquels importent, à un Juif, beaucoup plus que l’opulence matérielle. Or, je suis surpris de constater qu’à ce sujet, vous vous consolez en vous disant que vos enfants sont mieux que certains autres.

Différents livres donnent une explication, que vous avez sûrement entendue, de l’expression "dans les cieux, là-haut et sur la terre, en bas". Pour tout ce qui concerne les cieux, la Divinité et la sainteté, il faut regarder "là-haut", considérer ceux qui sont plus hauts que soi et s’élever vers eux. Dans le domaine matériel, en revanche, on portera le regard "en bas", on observera ceux qui sont plus bas que soi. Une telle attitude permet de se satisfaire de son sort et c’est alors que l’on est réellement riche, ainsi qu’il est dit: "Qui est le riche? Celui qui se réjouit de son sort".

Il est inutile de vous souligner que le mouvement Loubavitch, en général et moi, en particulier, n’avons pas pour but de faire de la morale, sans objectif précis. En fait, j’avais une double intention, en vous écrivant ces quelques lignes:
A) Je voulais renforcer autant que je le peux votre confiance en D.ieu, Qui vous accordera les moyens de votre subsistance et une bonne santé.
B) Je souhaitais aussi vous rappeler, encore une fois, ce dont nous avons parlé, quand vous étiez ici. Poursuivez vos efforts envers vos enfants et parlez-leur toujours de la Torah, des Mitsvot. Les paroles émanant des sages sont écoutées. Combien plus est-ce le cas lorsqu’elles sont dites calmement.

Avec ma bénédiction pour que vous m’annonciez de bonnes nouvelles,