Lettre n° 1444

Par la grâce de D.ieu,
1er Adar 5712,
Brooklyn, New York,

Je vous bénis et vous salue,

J’ai bien reçu votre lettre, écrite à l’issue du Chabbat Yethro, de même que la demande de bénédiction, dont je donnerai lecture, sans en faire le voeu, près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi. A n’en pas douter, il invoquera la miséricorde divine, pour vous et pour les membres de votre famille, afin que vous obteniez la satisfaction des besoins de chacun d’entre vous.

Vous me dites que vous n’êtes pas content parce que je ne vous répond pas rapidement. Ce sentiment n’a pas lieu d’être. Il est bien clair que j’aurais voulu répondre à chaque lettre le plus vite possible, mais que puis-je faire ? Cela ne dépend pas que de moi. Mes nombreuses occupations me prennent beaucoup de temps et il m’en reste très peu pour répondre aux lettres que je reçois.

Par ailleurs, ces lettres sont également classées par ordre d’urgence. Mais, en tout état de cause, je réponds le plus rapidement possible aux demandes de bénédiction. En revanche, il peut me falloir du temps pour prévenir que je l’ai fait. Il n’y a donc aucune raison d’être mécontent, ce qu’à D.ieu ne plaise.

Je suis préoccupé par ce que vous m’écrivez et également par les informations qui me parviennent d’autres ‘Hassidim, à propos de votre situation matérielle, qui est éloignée de la largesse. J’espère que tout cela est seulement passager, que D.ieu vous accordera prochainement l’opulence matérielle, afin que vous viviez dans l’opulence spirituelle. Nos Sages disent, en effet, que "tout dépend de D.ieu, sauf la crainte de D.ieu", qui est le fait de chacun.

J’espère que votre situation matérielle, en particulier, s’améliorera, d’autant que, comme vous l’écrivez dans votre lettre, vous possédez un réceptacle pour la révéler, puisque vous vous êtes associé à une affaire.

J’ai lu avec plaisir le compte rendu que vous m’avez fait, dans votre lettre, des réunions ‘hassidiques du 19 Kislev, de la cinquième lumière de ‘Hanouka et du 10 Chevat. Vous dites que vous ne voyez pas l’apport de ces réunions au service de D.ieu. Il est impossible de le mesurer immédiatement et il peut n’apparaître que par la suite. De fait, l’Admour Hazaken écrit, au chapitre 25 du Tanya, qu’une Mitsva, accomplie en un court instant, crée entre l’homme et D.ieu, une unification qui, là-haut, est immuable. Or, une réunion ‘hassidique est un événement communautaire et, dès lors que dix Juifs sont présents, la Présence divine apparaît à l’évidence. Bien plus, la Michna précise qu’il en est de même lorsque se rassemblent deux ou trois personnes. Ce qui en résulte est donc également immuable.

Et, c’est bien là le sens de l’éternité. De la sorte, on peut se lier, à jamais, à l’Essence de D.ieu, surtout en marquant son amour à son prochain. Lorsque nous sommes "tous comme un", nous pouvons obtenir que "bénis nous, notre Père".

Puisse D.ieu faire, comme l’écrit l’Admour Hazaken, que ce caractère d’éternité se révèle en ce mois d’Adar, au cours duquel nos Sages nous demandent d’intensifier la joie, écartent toutes les restrictions pourvu que l’on soit joyeux. Cette joie se marquera, de manière matérielle et spirituelle à la fois.

En saluant tous les vôtres et avec ma bénédiction pour que vous connaissiez très prochainement l’opulence matérielle,