Lettre n° 1449

Par la grâce de D.ieu,
2 Adar 5712,
Brooklyn, New York,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 18 Chevat(1), par laquelle vous m’apprenez que vous enseignez les rudiments de la Guemara à une classe de débutants. Vous me dites que vous étiez auparavant étudiant à la Yechiva Loubavitch de Tel Aviv et vous sollicitez ma bénédiction.

Vous connaissez sans doute le dicton de mon beau-père, le Rabbi, selon lequel il est courant, pour bénir, d’employer l’expression "pluies de bénédiction". Voici le sens qu’il faut lui donner. Pour que la pluie soit utile, il faut labourer le champ et y planter. Il en est donc de même pour la bénédiction. Celui qui la reçoit doit également labourer et planter.

Labourer consiste à respecter scrupuleusement les temps d’étude, à la Yechiva, même si cela a pour effet de réduire le sommeil, la nourriture ou la boisson et surtout la recherche de la paresse, du manque d’ardeur et de constance à l’étude.

Planter signifie faire preuve de l’empressement et de l’enthousiasme qui conviennent.

Lorsque l’on se prépare de cette façon(2), on suscite la bénédiction et la réussite, la compréhension et la connaissance.

Pour ce qui vous concerne, vous avez un double rôle. Vous devez, tout d’abord, labourer et planter votre propre champ. De plus, vous devez montrer à vos élèves comment en faire de même, de la manière qui convient. Si vous faites des efforts en ce sens, avec ardeur et sérieux, D.ieu vous accordera sûrement le succès.

Notes

(1) Voir, à ce propos, la lettre n°1373.
(2) En labourant et en plantant.