Lettre n° 15

[Rédigée avant 5700(1)]

Vous m'interrogez sur l'affirmation du Choul'han Arou'h selon laquelle un Cohen qui est atteint d'une malformation au visage ou aux mains ne doit pas prononcer la bénédiction des Cohanim. Vous vous demandez ce qu'il en est pour celui qui ne peut disjoindre les doigts(...).

Il me semble que celui qui ne peut séparer ses doigts doit néanmoins prononcer cette bénédiction, d'autant qu'à notre époque, tous les présents ont coutume de se couvrir la tête du Talith(2), lorsque l'on récite cette bénédiction(...).

Vous vous demandez s'il peut séparer ses doigts avec ses Tsitsits(...). Rien n'indique qu'une telle pratique soit interdite.

Il est aussi possible de maintenir les doigts séparés uniquement lorsque l'on prononce les mots de la bénédiction, ce qui demande peu de temps et doit donc pouvoir être fait aisément. On peut, du reste, se demander laquelle de ces deux méthodes est la meilleure(...).

Par ailleurs, vous me dites que, selon le Choul'han Arou'h, le Cohen maintient ses mains hors du Talith, pendant la bénédiction. Néanmoins, telle n'est pas la coutume en Pologne(3) et vous me demandez donc ce qu'il faut faire.

Il y a sans doute une coutume établie, à ce propos et il faut donc observer ce que font les Cohanim qui sont des 'Hassidim 'Habad(...).

Notes

(1) 1940.
(2) Et ne voient donc pas le visage du Cohen pendant la bénédiction.
(3) Où se trouvait, jusqu'à la guerre mondiale, la Yechiva Loubavitch.