Lettre n° 1504

Par la grâce de D.ieu,
9 Nissan 5712,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, en son temps, votre lettre du 22 Chevat. Du fait de mes nombreuses occupations, ma réponse a été retardée jusqu’à maintenant. Elle l’a été également parce qu’il est difficile de faire de la morale, en particulier aux personnes desquelles on pourrait attendre de grands accomplissements, dans différents domaines et qui, au lieu de cela, se contentent d’argumenter, d’accuser, sans même ressentir que leur démarche émane de "l’autre côté", celui du mauvais penchant, qui trouble l’homme dans son service de D.ieu.

Vous m’exposez longuement, dans votre lettre, les raisons pour lesquelles vous ne participez pas à l’activité éducative de ‘Habad. Je ne cherche pas à savoir si vos arguments sont fondés ou non. De façon générale, après la faute de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, le bien s’est mêlé au mal et le mal, au bien. Il est donc difficile qu’un côté ait intégralement raison et l’autre, intégralement tort. Plus vraisemblablement, les torts sont partagés.

Il est, en la matière, deux manières de procéder. Vous pouvez considérer votre participation à l’activité éducative de ‘Habad comme une obligation, mais vous vous trouvez confronté à des difficultés. Vous devez alors chercher un moyen de les supprimer. Ou bien vous décidez que, du fait de ces difficultés et du désagrément qui en résulte, cette activité n’est pas faite pour vous. Dès lors, ou bien d’autres l’assumeront à votre place ou bien, comme le dit la Michna, à la fin du traité Sotta, à propos de la période du talon du Machia’h, "nous ne pouvons nous en remettre qu’à notre Père, Qui se trouve dans les cieux".

Vous avez malheureusement choisi la seconde éventualité et non la première. Ce qui en est résulte est bien clair et n’a nul besoin d’être développé.

J’ai bon espoir qu’après tout cela, vous essayerez de vous habituer à la première possibilité. Ainsi, D.ieu vous accordera la réussite et votre travail donnera des fruits.

Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,