Lettre n° 1516

Par la grâce de D.ieu,
Veille de la fête de Pessa’h 5712,
Brooklyn, New York,

A l’homme distingué, aux comportements généreux,
descendant d’une famille ‘hassidique, se consacrant
aux besoins publics, monsieur Chnéor Zalman(1),

Je vous salue et vous bénis,

Les ‘Hassidim, en général et ceux du Kfar(2), en particulier, me donnent, de temps à autre, des nouvelles de la manière dont vous vous intéressez à leur situation. J’espère qu’à l’avenir, vous continuerez à les aider, chaque fois que cela sera nécessaire.

Nos Sages soulignent que "le pauvre rend un plus grand service au maître de maison(3) que ce dernier au pauvre(4)". Néanmoins, ils soulignent aussi l’importance de la Tsédaka, la nécessité de venir en aide à celui qui est dans le besoin, surtout lorsque le mérite public en dépend. Je suis particulièrement satisfait que vous vous préoccupiez de leur sort, car je vois en cela la continuation de la chaîne en or que constitue la famille de laquelle vous êtes issu. Ces actions méritantes vous lient à vos ancêtres et aux ancêtres de vos ancêtres. Ce qui est immuable ne peut se perdre et s’exprime par des actions concrètes. En l’occurrence, l’intérêt que vous manifestez pour les ‘Hassidim, l’aide que vous leur apportez sont des canaux émanant de la source de la Torah, en général et de la ‘Hassidout, en particulier.

Je suis donc convaincu qu’à l’avenir, vous redoublerez d’ardeur dans l’intérêt et l’aide que vous manifesterez aux ‘Hassidim se trouvant en Terre Sainte. Tout ce qui vit est empli de forces cachées et son développement est le signe de sa vitalité. Il est inutile de vous exprimer mes remerciements. Il n’y a là qu’une évidence. Et, tout ce qui est réalisé est l’expression concrète de ces remerciements, les fruits que l’on peut voir et ceux qui apparaîtront ultérieurement.

Par ailleurs, mon proche parent, le grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, responsable communautaire plein d’enthousiasme et grand érudit, le Rav Avraham ‘Hen, m’a fait part de l’aide que vous lui avez apportée, dans le cadre de vos fonctions, au ministère de l’éducation et de la culture. J’en ai été très satisfait et vous continuerez sans doute à l’aider, dans toute la mesure du possible.

A l’occasion de la fête et à proximité immédiate de celle-ci, je vous souhaite un Pessa’h cacher et joyeux. Comme vous le savez sans doute, l’Admour Hazaken souligne que la sortie d’Egypte doit être quotidienne. Il faut donc se défaire de ses propres limites et de ses entraves. Telle est également la finalité du genre humain, qui doit se libérer et connaître une élévation permanente, de sorte que l’on puisse dépasser aujourd’hui les barrières que l’on subissait hier, puis, demain, celles que l’on subit aujourd’hui, grâce à la préparation de ce jour.

Avec ma bénédiction, à l’occasion de la fête et en vous souhaitant une bonne santé,

Notes

(1) Zalman Chazar, qui fut, par la suite, président de l’état d’Israël.
(2) Kfar ‘Habad.
(3) Qui lui donne de la Tsédaka, en l’acceptant.
(4) En donnant cette Tsédaka.