Lettre n° 1529

Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Iyar 5712,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Efraïm EliézerHacohen(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, en leur temps, votre lettre du 27 Nissan et celle de la veille de Roch ‘Hodech Iyar. Comme vous me l’avez demandé, j’ai donné lecture de votre courrier lorsque je me trouvais, près du tombeau(2), à la veille de Roch ‘Hodech Iyar.

A n’en pas douter, mon beau-père, le Rabbi, implorera(3) pour ce que vous écrivez dans ce courrier et également pour ce qui y est dit entre les lignes, qui figure, de manière allusive, sur le blanc du papier, comme l’expliquent le commentaire de Be’houkotaï dans le Likouteï Torah, l’explication, dans la partie consacrée à Chir Hachirim, du verset “ pose moi en signe sur ton cœur ”, au troisième chapitre et d’autres textes de la ‘Hassidout. Ces textes soulignent, en effet, la qualité de l’espace blanc entourant chaque lettre(4) par rapport à celle qui est inscrite sur le parchemin.

Je vous remercie beaucoup d’avoir commencé à apporter votre participation aux institutions du réseau Ohaleï Yossef Its’hak. La considérable récompense qui en découle est définie par les termes de la Michna selon laquelle “ la rétribution de la Mitsva est la Mitsva elle-même ”. De plus, le mot Mitsva est de la même étymologie que Tsavta, un lien. La Mitsva est donc le moyen de s’attacher à Celui Qui l’ordonne, Qui enjoint de la mettre en pratique.

En l’occurrence, vous pouvez également vous lier avec celui qui a donné son nom à ces institutions et révéler sa présence. Certes, cette somme(5) n’est pas considérable. Mais, dans votre esprit, elle n’est sans doute qu’un début, une entrée en matière qui est comparable à une pointe d’aiguille.

Bien plus, nous comptons actuellement l’Omer et vous savez sans doute que sa cinquantième porte(6) transcende les attributs de la découverte intellectuelle, ‘Ho’hma et de l’analyse raisonnée, Bina, même si l’on parle, par ailleurs, des cinquante portes de Bina(7). Les discours ‘hassidiques commentant le compte(8), en particulier ceux du Likouteï Torah, développent cette idée. Vous consulterez également les discours ‘hassidiques intitulés “ Cette nuit-là ” et “ Lorsque ton fils te demandera ”, dans le Séfer Hamaamarim 5700(9), de même que les références qui y sont indiquées en bas de page.

Comme vous me le demandez, je vous joins ma lettre, rédigée en Hébreu, à monsieur Perlstein(10). Si une explication est nécessaire, je m’en remets à vous pour lui donner pleinement satisfaction.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav E. E. Yalles, de Philadelphie. Voir, à son propos, les lettres n°1317, 1561, 1708, 1762 et 1844.
(2) Du précédent Rabbi.
(3) La miséricorde divine.
(4) Dans le Séfer Torah, en l’absence duquel la lettre ne peut pas être considérée comme étant bien écrite.
(5) Le montant de la participation.
(6) Le jour de Chavouot, celui du don de la Torah.
(7) La cinquantième porte, néanmoins, transcende l’intellect.
(8) De l’Omer.
(9) 1939-1940, du précédent Rabbi.
(10) Voir la lettre suivante.