Lettre n° 1532

Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Iyar 5712,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu votre lettre qui exprimait votre profond mécontentement, à propos de monsieur... Mais, que puis-je faire ? Je ne peux pas dialoguer avec chacun en particulier. Il y a quelques mois, lorsque monsieur... m’a montré le projet de la machine qu’il voulait concevoir, je lui ai aussitôt dit qu’il devait y prévoir des tubes creux, afin que le produit désinfectant circule non seulement sur les côtés, mais aussi à l’intérieur.

Je lui ai également justifié ma position. Il y a là un grand rassemblement de sacs. Il est donc difficile que le flux d’air le traverse de part en part. Bien évidemment, il a accepté tous mes conseils. Mais, par, la suite, il a changé d’avis et il n’a pas placé ces tubes creux dans sa machine. Et, il se plaint maintenant de son imperfection.

Je ne lui en veux pas, ce qu’à D.ieu ne plaise. En effet, il a reçu ce conseil d’un homme qui porte la barbe(1), puis il a consulté son propre ingénieur, qui n’était pas du même avis. Et, peut-être ne pouvait-il faire autrement(2). En tout état de cause, voilà les faits, tels qu’ils se sont passés et il en conçoit maintenant de l’amertume.

Néanmoins, j’ai pu être le témoin d’affaires beaucoup plus importantes, auprès de mon beau-père, le Rabbi. J’ai donc bon espoir que, malgré tout cela, il connaîtra, au final, la réussite. Il pourra même la constater de ses yeux de chair et la compter de ses doigts.

Notes

(1) Du Rabbi, qu’il a considéré comme un “ rabbin ” et non comme un scientifique.
(2) Peut-être ne pouvait-il pas passer outre à l’avis de son ingénieur.