Lettre n° 1549
Par la grâce de D.ieu,
6 Iyar 5712,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Shmaryahou(1),
Je vous salue et vous bénis,
A) J’ai bien reçu votre lettre du 27 Nissan, de même que les deux précédentes et je vous en remercie. Il en sans doute inutile de consacrer un long moment à vous remercie. La Michna tranche que la récompense de la Mitsva est la Mitsva elle-même. Cela veut dire que la plus grande rétribution que l’on puisse recevoir pour avoir accompli une bonne action est cette bonne action elle-même.
De la sorte, on s’attache à Celui Qui a ordonné de la mettre en pratique, Qui en a eu la Volonté. Une telle récompense dépasse le Gan Eden et le monde futur. Ainsi, commentant le verset “ Qui est avec moi dans le ciel ”, l’Admour Hazaken disait : “ Je ne veux que Toi même ”, comme le rapporte le Chorech Mitsvat Hatefila(2), au chapitre 40.
B) J’espère que, dans quelques semaines vous recevrez, en Terre Sainte, la visite d’un jeune homme, le Grand Rav et ‘Hassid, Rav Chalom ‘Haskind(3). Je vous écrit, à ce propos pour faire suite à la discussion que nous avons eu ensemble, lorsque vous étiez ici et pour faire réponse à votre lettre au Rav M. H. A.(4).
C) J’ai parlé avec vous des manuscrits de ‘Hassidout qui se trouvent en Terre Sainte et je suis un peu surpris qu’il n’en ait rien découlé, pour l’heure.
D) Vous êtes resté ici pendant une période relativement longue et nous avons évoqué différents sujets, mais la question la plus fondamentale n’a pas été posée. C’est la suivante : “ Où en es-tu ? ”(5). Vous savez qu’un ministre demanda à l’Admour Hazaken(6) ce que signifie cette question.
Le Rabbi lui expliqua que le Saint béni soit-Il la posait à chaque homme : “ Que fais-tu ? Que deviens-tu ? ”. Certes, toutes vos actions sont positives, elles concernent l’association des ‘Hassidim ‘Habad, les Yechivot, le Kfar(7). Pour autant, le verset dit bien : “ Ne te dérobe pas à ta propre chair ”. Chacun doit également se préoccuper de sa propre personne.
La question se pose donc : “ Où en êtes-vous, Rav Shmaryahou ? ”, avec tous les titres qui vous reviennent et qui sont cités au début de cette lettre. Et, si vous en méritez d’autres, qu’ils soient ajoutés. Mais, même après tout cela, la question se pose encore ! Qu’en est-il de votre étude de la ‘Hassidout et de la partie révélée de la Torah ?
Avec ma bénédiction de bonne santé pour votre épouse, pour vous-même et pour tous les membres de votre famille, afin de concevoir beaucoup de satisfaction ‘hassidique de vous-même et de vos proches,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav S. Gourary. Voir, à son propos, les lettres n°1234, 1246 et 1249.
(2) Dans le Dére’h Mitsvoté’ha, du Tséma’h Tsédek.
(3) Voir, à propos de cette visite, la lettre n°1546, au paragraphe D.
(4) Le Rav ‘Haïm Mendel Aïzik Hadakov, directeur du secrétariat du Rabbi.
(5) Béréchit 3, 8. C’est la question que D.ieu posa à Kaïn, dans le jardin d’Eden.
(6) Lors de son emprisonnement dans les geôles tsaristes, qui aboutit à sa libération du 19 Kislev.
(7) Kfar ‘Habad. Le Rav Gourary avait des responsabilités dans toutes ces institutions.
6 Iyar 5712,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Shmaryahou(1),
Je vous salue et vous bénis,
A) J’ai bien reçu votre lettre du 27 Nissan, de même que les deux précédentes et je vous en remercie. Il en sans doute inutile de consacrer un long moment à vous remercie. La Michna tranche que la récompense de la Mitsva est la Mitsva elle-même. Cela veut dire que la plus grande rétribution que l’on puisse recevoir pour avoir accompli une bonne action est cette bonne action elle-même.
De la sorte, on s’attache à Celui Qui a ordonné de la mettre en pratique, Qui en a eu la Volonté. Une telle récompense dépasse le Gan Eden et le monde futur. Ainsi, commentant le verset “ Qui est avec moi dans le ciel ”, l’Admour Hazaken disait : “ Je ne veux que Toi même ”, comme le rapporte le Chorech Mitsvat Hatefila(2), au chapitre 40.
B) J’espère que, dans quelques semaines vous recevrez, en Terre Sainte, la visite d’un jeune homme, le Grand Rav et ‘Hassid, Rav Chalom ‘Haskind(3). Je vous écrit, à ce propos pour faire suite à la discussion que nous avons eu ensemble, lorsque vous étiez ici et pour faire réponse à votre lettre au Rav M. H. A.(4).
C) J’ai parlé avec vous des manuscrits de ‘Hassidout qui se trouvent en Terre Sainte et je suis un peu surpris qu’il n’en ait rien découlé, pour l’heure.
D) Vous êtes resté ici pendant une période relativement longue et nous avons évoqué différents sujets, mais la question la plus fondamentale n’a pas été posée. C’est la suivante : “ Où en es-tu ? ”(5). Vous savez qu’un ministre demanda à l’Admour Hazaken(6) ce que signifie cette question.
Le Rabbi lui expliqua que le Saint béni soit-Il la posait à chaque homme : “ Que fais-tu ? Que deviens-tu ? ”. Certes, toutes vos actions sont positives, elles concernent l’association des ‘Hassidim ‘Habad, les Yechivot, le Kfar(7). Pour autant, le verset dit bien : “ Ne te dérobe pas à ta propre chair ”. Chacun doit également se préoccuper de sa propre personne.
La question se pose donc : “ Où en êtes-vous, Rav Shmaryahou ? ”, avec tous les titres qui vous reviennent et qui sont cités au début de cette lettre. Et, si vous en méritez d’autres, qu’ils soient ajoutés. Mais, même après tout cela, la question se pose encore ! Qu’en est-il de votre étude de la ‘Hassidout et de la partie révélée de la Torah ?
Avec ma bénédiction de bonne santé pour votre épouse, pour vous-même et pour tous les membres de votre famille, afin de concevoir beaucoup de satisfaction ‘hassidique de vous-même et de vos proches,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav S. Gourary. Voir, à son propos, les lettres n°1234, 1246 et 1249.
(2) Dans le Dére’h Mitsvoté’ha, du Tséma’h Tsédek.
(3) Voir, à propos de cette visite, la lettre n°1546, au paragraphe D.
(4) Le Rav ‘Haïm Mendel Aïzik Hadakov, directeur du secrétariat du Rabbi.
(5) Béréchit 3, 8. C’est la question que D.ieu posa à Kaïn, dans le jardin d’Eden.
(6) Lors de son emprisonnement dans les geôles tsaristes, qui aboutit à sa libération du 19 Kislev.
(7) Kfar ‘Habad. Le Rav Gourary avait des responsabilités dans toutes ces institutions.