Lettre n° 1556
Par la grâce de D.ieu,
10 Iyar 5712,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre fidèlement aux besoins communautaires,
le Rav Mi’haël(1),
Je vous salue et vous bénis,
Pour faire suite à mon précédent courrier(2), je voudrais vous poser les questions suivantes :
A) La dispense de se rendre à l’école, le Chabbat, a-t-elle été accordée aux élèves de Guersif ? Bien évidemment, il faut tout faire pour l’obtenir, car une faiblesse dans un endroit pourrait se propager dans tous les autres.
B) Où en est la bibliothèque(3) ? L’installer dans la salle municipale de réunion aura l’avantage de permettre qu’elle soit très fréquentée. Néanmoins, il est préférable qu’elle se trouve en un endroit qui appartient au réseau Ohaleï Yossef Its’hak, afin d’être l’une de ses activités et d’être perçue comme telle.
Il y a bon espoir que, de la sorte, des personnes s’approchent de vous et que vous ayez de nouveaux élèves. De façon générale, votre objectif doit être que la Yechiva, en particulier et Ohaleï Yossef Its’hak, en général ne soient pas uniquement des institutions scolaires, mais également des lieux à partir desquels un renforcement de tout ce qui concerne le Judaïsme se propage dans toute la ville et dans sa région.
Bien évidemment, tout cela doit être réalisé de manière diplomatique.
C) J’aimerais savoir si vous avez déjà reçu les livres en anglais à propos desquels vous m’avez écrit, il y a quelques temps et s’il est envisageable que ceux-ci se trouvent dans la bibliothèque ou bien s’il en résulterait une attitude inconsidérée et une tendance à intégrer des études qui n’appartiennent pas à notre domaine.
D) Vous m’interrogez sur le papier à en-tête. Il faut y mentionner également les écoles de filles. Vous me demandez si l’adresse d’ici doit y figurer. Il se trouve que l’on ne considère plus de la même façon, dans votre pays, les relations avec d’autres états. Différents avis sont émis, à ce sujet. J’ai donc quelques craintes à faire figurer ostensiblement cette adresse, tant que tout ce problème n’a pas été clarifié.
En revanche, vous pouvez faire confectionner un tampon ou bien des étiquettes indiquant quelle est mon adresse. Cette étiquette sera jointe à vos lettres, chaque fois que vous l’estimerez utile.
E) Vous m’interrogez sur ce que vous avez dépensé pour le Mikwé. Le Bureau, en effet, n’avait pas donné son accord pour ce montant(4). Le bon ordre, auquel mon beau-père, le Rabbi, accordait tant d’importance, veut que tout ce qui ne fait pas partie du programme établi soit décidé sur l’avis de plusieurs personnes et non d’une seule. Il en est donc de même pour un projet d’aide à la construction ou à la réparation d’un Mikwé, qui ne concerne pas directement notre activité, mais l’affecte, cependant, de manière indirecte, car, comme je le disais, lorsqu’une institution Loubavitch existe dans un certain endroit, elle doit se préoccuper de tout ce qui est lié à la crainte de D.ieu.
Néanmoins, cette dépense était, en l’occurrence, justifiée. Toutefois, pour qu’il n’en résulte aucun désordre, il est important que vous préveniez le Bureau ou que vous informiez d’abord ici. C’est ensuite seulement que vous prendrez une décision.
Mais, l’on ne peut revenir sur ce qui est fait et vous avez sûrement déjà inclus ce montant dans les dépenses autorisées par le Bureau.
F) Dans l’une de vos lettres, vous me parlez de la traduction en français des Conversations avec les jeunes(5). Il serait bon de s’y intéresser, si cela est possible et surtout, comme le précise l’un de vos courriers, si cela peut être réalisé sans frais ou bien avec un budget très réduit.
Mais, une personne doit être chargée d’en vérifier la traduction. En outre, lorsque l’épreuve en sera prête, il faudra l’envoyer ici pour qu’elle soit relue avant son impression, de sorte que les erreurs que l’on trouverait, le cas échéant, puissent encore être corrigées.
Bien évidemment, si vous parvenez à réaliser tout cela, il faudra utiliser les Conversations des années précédentes, en choisissant à chaque fois le mois correspondant. Vous préparerez chaque exemplaire deux mois à l’avance pour être sûr qu’il paraisse à temps.
G) Vous me demandez s’il est bon de faire une école de filles à Meknès. Il est clair qu’une telle initiative est positive, non seulement à Meknès, mais aussi dans les autres endroits. Néanmoins, il faut se garder de mettre ensemble les filles et les garçons, non seulement qu’il ne soit pas dans les mêmes classes, mais aussi qu’ils ne passent pas par les mêmes portes d’entrée et de sortie.
Dans la mesure du possible, ils se trouveront dans des bâtiments différents et dans des rues différentes car, en la matière, plus l’on est prudent et mieux c’est.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission,
Notes
(1) Le Rav M. Lipsker, de Meknès. Voir, à son propos, la lettre n°1547.
(2) La lettre n°1547.
(3) Voir la lettre n°1270.
(4) Le Bureau d’aide aux réfugiés, dont le siège est à Paris et qui était dirigé par le Rav Binyamin Gorodetski.
(5) Qui, à l’époque, paraissaient seulement en Yiddish et en anglais.
10 Iyar 5712,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre fidèlement aux besoins communautaires,
le Rav Mi’haël(1),
Je vous salue et vous bénis,
Pour faire suite à mon précédent courrier(2), je voudrais vous poser les questions suivantes :
A) La dispense de se rendre à l’école, le Chabbat, a-t-elle été accordée aux élèves de Guersif ? Bien évidemment, il faut tout faire pour l’obtenir, car une faiblesse dans un endroit pourrait se propager dans tous les autres.
B) Où en est la bibliothèque(3) ? L’installer dans la salle municipale de réunion aura l’avantage de permettre qu’elle soit très fréquentée. Néanmoins, il est préférable qu’elle se trouve en un endroit qui appartient au réseau Ohaleï Yossef Its’hak, afin d’être l’une de ses activités et d’être perçue comme telle.
Il y a bon espoir que, de la sorte, des personnes s’approchent de vous et que vous ayez de nouveaux élèves. De façon générale, votre objectif doit être que la Yechiva, en particulier et Ohaleï Yossef Its’hak, en général ne soient pas uniquement des institutions scolaires, mais également des lieux à partir desquels un renforcement de tout ce qui concerne le Judaïsme se propage dans toute la ville et dans sa région.
Bien évidemment, tout cela doit être réalisé de manière diplomatique.
C) J’aimerais savoir si vous avez déjà reçu les livres en anglais à propos desquels vous m’avez écrit, il y a quelques temps et s’il est envisageable que ceux-ci se trouvent dans la bibliothèque ou bien s’il en résulterait une attitude inconsidérée et une tendance à intégrer des études qui n’appartiennent pas à notre domaine.
D) Vous m’interrogez sur le papier à en-tête. Il faut y mentionner également les écoles de filles. Vous me demandez si l’adresse d’ici doit y figurer. Il se trouve que l’on ne considère plus de la même façon, dans votre pays, les relations avec d’autres états. Différents avis sont émis, à ce sujet. J’ai donc quelques craintes à faire figurer ostensiblement cette adresse, tant que tout ce problème n’a pas été clarifié.
En revanche, vous pouvez faire confectionner un tampon ou bien des étiquettes indiquant quelle est mon adresse. Cette étiquette sera jointe à vos lettres, chaque fois que vous l’estimerez utile.
E) Vous m’interrogez sur ce que vous avez dépensé pour le Mikwé. Le Bureau, en effet, n’avait pas donné son accord pour ce montant(4). Le bon ordre, auquel mon beau-père, le Rabbi, accordait tant d’importance, veut que tout ce qui ne fait pas partie du programme établi soit décidé sur l’avis de plusieurs personnes et non d’une seule. Il en est donc de même pour un projet d’aide à la construction ou à la réparation d’un Mikwé, qui ne concerne pas directement notre activité, mais l’affecte, cependant, de manière indirecte, car, comme je le disais, lorsqu’une institution Loubavitch existe dans un certain endroit, elle doit se préoccuper de tout ce qui est lié à la crainte de D.ieu.
Néanmoins, cette dépense était, en l’occurrence, justifiée. Toutefois, pour qu’il n’en résulte aucun désordre, il est important que vous préveniez le Bureau ou que vous informiez d’abord ici. C’est ensuite seulement que vous prendrez une décision.
Mais, l’on ne peut revenir sur ce qui est fait et vous avez sûrement déjà inclus ce montant dans les dépenses autorisées par le Bureau.
F) Dans l’une de vos lettres, vous me parlez de la traduction en français des Conversations avec les jeunes(5). Il serait bon de s’y intéresser, si cela est possible et surtout, comme le précise l’un de vos courriers, si cela peut être réalisé sans frais ou bien avec un budget très réduit.
Mais, une personne doit être chargée d’en vérifier la traduction. En outre, lorsque l’épreuve en sera prête, il faudra l’envoyer ici pour qu’elle soit relue avant son impression, de sorte que les erreurs que l’on trouverait, le cas échéant, puissent encore être corrigées.
Bien évidemment, si vous parvenez à réaliser tout cela, il faudra utiliser les Conversations des années précédentes, en choisissant à chaque fois le mois correspondant. Vous préparerez chaque exemplaire deux mois à l’avance pour être sûr qu’il paraisse à temps.
G) Vous me demandez s’il est bon de faire une école de filles à Meknès. Il est clair qu’une telle initiative est positive, non seulement à Meknès, mais aussi dans les autres endroits. Néanmoins, il faut se garder de mettre ensemble les filles et les garçons, non seulement qu’il ne soit pas dans les mêmes classes, mais aussi qu’ils ne passent pas par les mêmes portes d’entrée et de sortie.
Dans la mesure du possible, ils se trouveront dans des bâtiments différents et dans des rues différentes car, en la matière, plus l’on est prudent et mieux c’est.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission,
Notes
(1) Le Rav M. Lipsker, de Meknès. Voir, à son propos, la lettre n°1547.
(2) La lettre n°1547.
(3) Voir la lettre n°1270.
(4) Le Bureau d’aide aux réfugiés, dont le siège est à Paris et qui était dirigé par le Rav Binyamin Gorodetski.
(5) Qui, à l’époque, paraissaient seulement en Yiddish et en anglais.