Lettre n° 1566

Par la grâce de D.ieu,
11 Iyar 5712,
Brooklyn, New York,

Au Rav, grand érudit, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
met en ordre les commentaires de la Torah et les commente,
écrivain talentueux, le Rav C. Y.(1),

Je vous salue et vous bénis,

Monsieur Bar Lev m’a rendu visite, il y a quelques jours et il m’a transmis le troisième tome de l’encyclopédie talmudique(2). Il m’a demandé si je pouvais apporter mon concours à sa commercialisation et à sa diffusion. Après que nous en ayons discuté, je lui ai donné une lettre rédigée sous la forme d’une réponse qui vous est adressée, à la suite de votre cadeau. Vous en trouverez une copie ci-jointe et j’espère qu’elle aura l’effet escompté.

Bien évidemment, je m’efforcerai de vous aider, en plus de cela, dans toute la mesure du possible.

Je vous confirme, par la présente, bien qu’avec du retard, avoir bien reçu vos lettres du 16 Chevat et de l’issue du Chabbat Vaykra. Entre temps, vous avez dû recevoir les fascicules(3) et les lettres(4) qui les accompagnaient. Vous avez sûrement reçu aussi le Sdeï ‘Hémed. Vous voudrez bien me le confirmer.

Pour ce qui est des livres(5), une vérification faite par le Rav H. Liberman(6), qui était le bibliothécaire de mon beau-père, le Rabbi, n’a permis d’en trouver aucune trace. Néanmoins, une adresse apparaît dans certains d’entre eux. Il y est inscrit qu’ils appartiennent à la bibliothèque de Chmouel Winer. Peut-être parviendrai-je à me procurer une copie de cette adresse, que je vous enverrai. J’adresserai ensuite des courriers à ceux que vous m’indiquerez(7).

Je vous remercie beaucoup pour tout ce que vous avez fait, jusqu'à maintenant, pour le mouvement ‘Habad en Terre Sainte. J’ai été satisfait de recevoir une lettre de l’association des ‘Hassidim ‘Habad et du Kfar(8), m’annonçant comme une quasi certitude qu’ils pourront ne former qu’un seul groupe en restant à l’endroit où ils se trouvent maintenant(9). Sans doute leur implantation s’élargira-t-elle, grâce à l’installation d’autres personnes. J’ai écrit à la direction du Kfar, en précisant que ceci devait être un objectif prioritaire.

Je voudrais vous formuler une requête. Pourriez-vous vérifier s’il y a une permission ou une clarification permettant d’établir une mesure éventuelle qui aurait été prise, en ce qui concerne le prêt gouvernemental, afin d’éviter l’interdiction de demander un intérêt. Vous avez sûrement vu les discussions qu’il y avait, à ce propos, dans le mensuel Ha Pardès. Néanmoins, les permissions qui sont données dans ce recueil ne sont pas pleinement satisfaisantes.

Afin de pouvoir répondre à ceux qui m’interrogent, je voudrais savoir si quelques chose a été fait, dans ce domaine. Certains prétendent qu’un Héter Isska(10) général a été établi par un certain ministère, qu’il n’a pas été possible d’identifier. Je vous remercie de tout ce que vous pourrez faire pour clarifier la situation.

Je vous remercie beaucoup d’avoir rendu visite à la Yechiva de Lod.

Monsieur Shargay m’a rendu visite, mais il est venu juste avant la lecture de la Meguila(11) et il était donc difficile de retarder la communauté(12). Aussi, notre discussion est restée inachevée et il devait me rendre visite encore une fois, mais il ne l’a pas fait et je n’en sais pas la raison.

Dernier point, qui est le plus réjouissant, j’ai lu avec plaisir, dans votre lettre, que vous faites rééditer vos livres Moadim Behala’ha, une nouvelle version de Ichim Ousefarim et de Sipoureï ‘Hassidim. Je n’ai vu que le premier, mais je m’en remets à vos capacités et j’espère que vos autres livres reflètent également vos talents et vos possibilités, qu’ils satisferont les besoins du public juif, en général et du milieu orthodoxe, en particulier.

Vous indiquez dans votre lettre que vous n’avez pas pu compléter vos livres, car vous réutilisez les matrices initiales et cela est dommage. En effet, depuis le temps, vous êtes sûrement en possession de notes et de commentaires, sur ces livres. Et, vous connaissez le proverbe de mon beau-père, le Rabbi(13), au nom du Rabbi Maharach : "Si tout est déjà bien, ne peut-on envisager mieux ?".

Bien évidemment, s’il vous était possible de me faire parvenir vos deux derniers livres, je vous en serais reconnaissant et vous en remercie d’avance.

Je vous adresse ma bénédiction de réussite dans votre travail et pour de longs jours et de bonnes années, emplies d’actions fructueuses. Or, il n’est de bon que la Torah et sa dimension profonde, qui est l’arbre de vie par lequel les enfants d’Israël quitteront l’exil avec miséricorde(14).

Notes

(1) Le Rav Chlomo Yossef Zevin, de Jérusalem. Voir la lettre précédente.
(2) Voir la lettre précédente.
(3) Des enseignements du précédent Rabbi.
(4) Du Rabbi introduisant ces fascicules.
(5) De la bibliothèque du précédent Rabbi, restée à Varsovie, lorsque celui-ci dut s’enfuir de cette ville, durant l’hiver 5700-1939.
(6) Le Rav ‘Haïm Liberman, également secrétaire du précédent Rabbi.
(7) Qui seraient susceptibles de donner des indications, à ce propos.
(8) Kfar ‘Habad.
(9) Voir, à ce propos, les lettres n°1461, 1484, 1709 et 1767.
(10) Document permettant le prêt à intérêt, dès lors que celui-ci est défini comme une participation aux bénéfices de l’activité commerciale qui a été rendue possible par le prêt.
(11) Le jour de Pourim.
(12) En ayant une longue discussion avec lui.
(13) Voir, à ce propos, la lettre n°1544.
(14) C’est le 13 Iyar que le Rav Israël Aryé Leïb, frère du Rabbi, quitta ce monde. C’est la raison pour laquelle aucune lettre ne fut écrite entre le 13 et le 20 Iyar. Voir, à propos de ce décès, les lettres n°1575, 1606, 1607, 1625, 1639, 1699 et 1748.