Lettre n° 1567

Par la grâce de D.ieu,
20 Iyar 5712,
Brooklyn,

A la direction du réseau Ohaleï Yossef Its’hak,
en Terre Sainte, puisse-t-elle être rebâtie et restaurée,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du jeudi de la Parchat Emor, par laquelle vous me rendez compte de la réunion du 13 Iyar et de votre intervention auprès de l’association des ‘Hassidim ‘Habad pour obtenir des moyens afin d’être aidé pour les inscriptions(1). Entre temps, vous avez sûrement reçu mon courrier, qui faisait réponse au vôtre. Néanmoins, je voudrais préciser encore une fois mon avis et ma position.

Il n’est pas indispensable de conquérir immédiatement toutes les Maabarot(2). Il importe, avant tout, que ce réseau, qui devrait compter une dizaine de ‘Héders et sa direction aient des bases solides, comme je l’ai communiqué oralement au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav Moché Gourary(3).

Il faut donc, avant tout, renforcer le réseau dans les endroits où le mouvement ‘Habad est déjà implanté, c’est-à-dire à proximité de là où des ‘Hassidim habitent et, a fortiori, près de Lod et du Kfar(4). Ce peut être aussi un endroit présentant de bonnes dispositions, où se trouvent des jeunes gens dont on peut espérer qu’ils s’inscrivent rapidement dans l’une de nos Yechivot ou encore qu’ils guident et dirigent les autres, en ce sens. Ces critères doivent vous permettre de déterminer dans quels endroits le réseau Ohaleï Yossef Its’hak doit s’installer en priorité.

Je parlais d’une dizaine de ‘Héders. Bien évidemment, ce chiffre n’est pas précis et cela peut être plus ou moins que cela. Je voulais seulement signifier que, pour l’heure, le nombre importe peu. Comme je l’ai expliqué il y a quelques temps déjà, il n’y a pas lieu de mener campagne pour augmenter la quantité, afin qu’il soit plus aisé d’obtenir des moyens et tout ce qui est nécessaire, par exemple les diverses autorisations, sans opposition de la part de ceux qui craignent un développement du mouvement Loubavitch.

Il importe donc que, dans les endroits où des écoles ont été fondées, tout se passe en sorte que l’on puisse y voir un exemple, que l’on prépare les esprits pour développer le réseau, c’est-à-dire que les parents et les élèves soient satisfaits.

Il est, bien sûr, impossible de transiger sur le point central. Vous-même, de manière discrète, devez savoir que tout doit être fait pour qu’au final, les élèves deviennent des ‘Hassidim. Il faut donc orienter l’action en ce sens. En revanche, pour ce qui est de l’ordre, de la qualité pédagogique, de la propreté, il est parfois utile de faire une concession sur la quantité, surtout pour développer la qualité.

Il est difficile d’expliquer tout cela par le détail, car les différents points que cela implique doivent être tranchés sur place. La décision doit être prise en fonction des conditions de l’endroit. D.ieu vous donnera une réussite considérable et surnaturelle, afin de magnifier et de glorifier la Torah par le nombre des enfants qui se consacrent à son étude et de connaître l’ascension, car "on s’élève dans le domaine de la sainteté".

Avec ma bénédiction pour recevoir la Torah avec joie et profondeur,

Notes

(1) Des élèves, à l’occasion de la nouvelle année scolaire.
(2) Les baraquements dans lesquels étaient logés les nouveaux immigrants. Il ne s’agit donc pas que leurs enfants soient tous inscrits d’emblée dans les écoles du réseau Ohaleï Yossef Its’hak.
(3) Voir, à son propos, les lettres n°1649, 1766 et 1864.
(4) Kfar ‘Habad.