Lettre n° 1575
Par la grâce de D.ieu,
24 Iyar 5712,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je vous remercie de votre lettre de la veille de ce Chabbat, que je viens de recevoir et de vous être occupé de la toilette mortuaire et de l’enterrement(2), comme vous me le dites et comme me l’écrit également le Rav B. T. Chem Tov, émissaire des sages(3). Puisse D.ieu faire que nous n’ayons recours l’un à l’autre que pour des raisons joyeuses.
On peut donner une explication plaisante de l’affirmation de nos Sages, figurant au traité Ketouvot 17a, selon laquelle on suspend l’étude de la Torah pour un enterrement ou un mariage. Il est établi que la finalité de la sagesse est la Techouva et les bonnes actions. Lorsque les enfants d’Israël reçurent la Torah, ils dirent "nous ferons" et ensuite "nous comprendrons". C’est la raison pour laquelle on suspend l’étude de la Torah pour accomplir une Mitsva.
De fait, un tel accomplissement est comparable à un enterrement. Car, c’est la morsure du premier serpent qui introduisit la mort dans le monde(4), y compris pour les hommes les plus élevés et même pour les quatre qui ne commirent aucune faute(5).
Mais, l’on suspend l’étude également pour un mariage, c’est-à-dire pour la révélation de la sainteté(6), conduisant vers l’extase et permettant de s’inclure en l’Essence de D.ieu.
Nos Sages disent aussi que l’on met de côté le cortège de l’enterrement devant celui du mariage. Ils auraient pu formuler leur enseignement en expliquant que l’on suspend l’étude de la Torah d’abord pour un mariage, puis pour un enterrement. En fait, ils mentionnent d’abord l’enterrement parce que le service de D.ieu est organisé ainsi. On doit d’abord s’écarter du mal, puis faire le bien. A l’opposé, l’ordre n’est pas le même lorsque ces deux actes(7) se présentent ensemble. Dès lors, l’Injonction repousse l’Interdit.
Je conclus comme je commençais, en vous remerciant du fond de mon cœur pour ce que vous avez fait et également pour la participation à tout cela(8) du grand Rav, ‘Hassid qui craint D.ieu, le Rav Yehouda Zéev Halévi Segal.
Puisse D.ieu faire que nous soyons tous liés au D.ieu de vie par la Torah de vie, que nous nous apprêtons à recevoir, en le temps où elle est donnée, selon l’expression de mon beau-père, le Rabbi, avec joie et profondeur.
Avec ma bénédiction pour la fête,
Notes
(1) Le Rav I. Doubov, de Londres. Voir, à son propos, la lettre n°1510.
(2) Du frère du Rabbi. Voir la note à la fin de la lettre n°1566.
(3) Le Rav Ben Tsion Chem Tov, d’Angleterre, pays où le frère du Rabbi quitta ce monde. Voir, à son propos, les lettres n°1808 et 1819.
(4) Après la faute d’Adam et de ‘Hava.
(5) Et, dont la mort s’explique donc uniquement par la morsure du serpent.
(6) Qui est provoqué par le mariage et qui rend possible la naissance des enfants.
(7) Un acte pour repousser le mal et un autre pour faire le bien se présentant conjointement.
(8) La mère du Rabbi n’avait alors pas connaissance du décès de son fils. Peut-être était-ce pour cela que le Rabbi n’évoque pas clairement cet événement.
24 Iyar 5712,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je vous remercie de votre lettre de la veille de ce Chabbat, que je viens de recevoir et de vous être occupé de la toilette mortuaire et de l’enterrement(2), comme vous me le dites et comme me l’écrit également le Rav B. T. Chem Tov, émissaire des sages(3). Puisse D.ieu faire que nous n’ayons recours l’un à l’autre que pour des raisons joyeuses.
On peut donner une explication plaisante de l’affirmation de nos Sages, figurant au traité Ketouvot 17a, selon laquelle on suspend l’étude de la Torah pour un enterrement ou un mariage. Il est établi que la finalité de la sagesse est la Techouva et les bonnes actions. Lorsque les enfants d’Israël reçurent la Torah, ils dirent "nous ferons" et ensuite "nous comprendrons". C’est la raison pour laquelle on suspend l’étude de la Torah pour accomplir une Mitsva.
De fait, un tel accomplissement est comparable à un enterrement. Car, c’est la morsure du premier serpent qui introduisit la mort dans le monde(4), y compris pour les hommes les plus élevés et même pour les quatre qui ne commirent aucune faute(5).
Mais, l’on suspend l’étude également pour un mariage, c’est-à-dire pour la révélation de la sainteté(6), conduisant vers l’extase et permettant de s’inclure en l’Essence de D.ieu.
Nos Sages disent aussi que l’on met de côté le cortège de l’enterrement devant celui du mariage. Ils auraient pu formuler leur enseignement en expliquant que l’on suspend l’étude de la Torah d’abord pour un mariage, puis pour un enterrement. En fait, ils mentionnent d’abord l’enterrement parce que le service de D.ieu est organisé ainsi. On doit d’abord s’écarter du mal, puis faire le bien. A l’opposé, l’ordre n’est pas le même lorsque ces deux actes(7) se présentent ensemble. Dès lors, l’Injonction repousse l’Interdit.
Je conclus comme je commençais, en vous remerciant du fond de mon cœur pour ce que vous avez fait et également pour la participation à tout cela(8) du grand Rav, ‘Hassid qui craint D.ieu, le Rav Yehouda Zéev Halévi Segal.
Puisse D.ieu faire que nous soyons tous liés au D.ieu de vie par la Torah de vie, que nous nous apprêtons à recevoir, en le temps où elle est donnée, selon l’expression de mon beau-père, le Rabbi, avec joie et profondeur.
Avec ma bénédiction pour la fête,
Notes
(1) Le Rav I. Doubov, de Londres. Voir, à son propos, la lettre n°1510.
(2) Du frère du Rabbi. Voir la note à la fin de la lettre n°1566.
(3) Le Rav Ben Tsion Chem Tov, d’Angleterre, pays où le frère du Rabbi quitta ce monde. Voir, à son propos, les lettres n°1808 et 1819.
(4) Après la faute d’Adam et de ‘Hava.
(5) Et, dont la mort s’explique donc uniquement par la morsure du serpent.
(6) Qui est provoqué par le mariage et qui rend possible la naissance des enfants.
(7) Un acte pour repousser le mal et un autre pour faire le bien se présentant conjointement.
(8) La mère du Rabbi n’avait alors pas connaissance du décès de son fils. Peut-être était-ce pour cela que le Rabbi n’évoque pas clairement cet événement.