Lettre n° 1576

Par la grâce de D.ieu,
24 Iyar 5712,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 16 Iyar, par laquelle vous me faites savoir qu’un médecin a dit à votre épouse que son organisme n’était pas susceptible de supporter une grossesse.

Vous ne devez pas vous en effrayer. Il y a des centaines, des milliers de cas dans lesquels les médecins parviennent à la même conclusion et l’on assiste, néanmoins, à la naissance d’enfants en bonne santé. En conséquence, si ces médecins proposent un traitement, par exemple médicamenteux, qui ne soit pas trop énergique, vous vous conformerez à leurs prescriptions. En revanche, il faut écarter les opérations et autres interventions fortes.

D.ieu vous viendra en aide et, le moment venu, c’est-à-dire dans peu de temps, je l’espère, vous et votre épouse recevrez la bénédiction d’avoir un enfant.

Vous connaissez la lettre de l’Admour Hazaken(1), qui est déjà publiée, selon laquelle un bon moyen d’avoir des enfants est d’étudier une partie de la Torah qui conduit à aimer D.ieu et à Le craindre, c’est-à-dire la ‘Hassidout. Vous devriez donc fixer une étude de la ‘Hassidout avec l’un de vos voisins, au moins trois fois par semaine, de sorte qu’il ne se passe pas trois jours sans que vous ne l’appreniez. Bien évidemment, l’une de ces trois fois sera le Chabbat. Les deux autres seront fixées à votre convenance.

Votre épouse a sans doute adopté la pratique positive des femmes juives consistant à donner de la Tsédaka pour Rabbi Meïr Baal Haness(2), chaque fois qu’elle allume les bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes. Vous devez également lui demander de se couvrir scrupuleusement la tête.

Si vous respectez tout cela l’un et l’autre, j’ai bon espoir que vous m’annoncerez bientôt une bonne nouvelle, le fait que votre épouse attend un enfant, de sorte que je puisse en faire part, près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi.

Avec ma bénédiction, à vous et à votre épouse, pour une fête de Chavouot joyeuse et pour m’annoncer de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Méa Chearim, page 38a et Séfer Hamaamarim Haketsarim, pages 460à 462. Voir aussi les lettres n°1244, 1387 et 1686.
(2) Celle du Collel ‘Habad, de Jérusalem, qui en porte le nom.