Lettre n° 1611

Par la grâce de D.ieu,
3 Sivan 5712,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Nissan(1),

Je vous salue et vous bénis,

A) Le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, Rav M. H. A. Hadakov(2) m’a transmis le contenu de la lettre que vous lui avez écrite. Il semble que l’on ne vous ait pas encore accusé réception du précieux cadeau que vous m’avez envoyé, un manuscrit de mon beau-père, le Rabbi, un billet(3) petit par la taille, mais grand par sa valeur, introduit par "A l’Eternel D.ieu".

Par la présente, je vous confirme donc l’avoir reçu et je vous remercie beaucoup pour ce précieux cadeau. J’espère qu’il sera possible, le moment venu, d’en diffuser au moins un extrait commenté, dans l’intérêt du plus grand nombre. Le mérite public découle de votre action.

B) Vous m’interrogez sur l’heure du petit déjeuner. Vous consulterez, à ce propos, les Pisskeï Dinim du Tséma’h Tsédek, sur Ora’h ‘Haïm, chapitre 89, concluant que ce repas est pris après la prière du matin. Néanmoins, si les médecins disent qu’il faut le prendre très tôt, le matin, il est clair que l’on doit se conformer à leur prescription. Toutefois, il est évident que ce qui est consommé si tôt ne peut pas être considéré comme le repas du matin dont parle le Talmud.

En fait, tout dépend de la manière dont vous priez. Allongez-vous votre prière ou non ? Vous connaissez sûrement le proverbe du Tséma’h Tsédek(4) qui dit que "il vaut mieux manger pour prier que prier pour manger". Au sens le plus littéral, cela signifie qu’il est préférable de manger avant la prière, si cela vous permet de la dire de manière plus méthodique, plutôt que de manger après la prière et de la bâcler. Tout cela est bien clair.

C) Pour établir la liste des discours ‘hassidiques figurant dans le manuscrit que possède votre proche parent, il serait bon de le lui emprunter pendant quelques temps. Vous pouvez être assuré que je le lui rendrai, s’il le demande.

Si ce prêt n’est absolument pas possible, peut-être sera-t-il au moins envisageable de consulter ces discours et de les comparer à ceux qui figurent dans la liste qui est jointe à votre lettre et à laquelle j’ai ajouté un discours qui se trouve dans les livres imprimés.

Vous vérifierez s’il s’agit bien du même discours et des mêmes sujets ou si seul leur début est identique. Je vous remercie pour ce que vous ferez, dans ce domaine.

Avec ma bénédiction pour que vous ayez une bonne santé, de même que les membres de votre famille et pour recevoir la Torah avec joie et profondeur,

Notes

(1) Le Rav N. Eber.
(2) Le Rav Morde’haï ‘Haïm Aïzik Hadakov, directeur du secrétariat du Rabbi.
(3) Imprimé dans les lettres du précédent Rabbi, tome 2, lettre n°632.
(4) Voir les lettres du précédent Rabbi, tome 4, lettre n°308 et, dans ce même volume, la lettre n°1660.