Lettre n° 1674
Par la grâce de D.ieu,
1er Tamouz 5712,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Elyahou ‘Haïm(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu avec plaisir votre lettre du 24 Sivan, par laquelle vous me faites part de l’avancement des enfants qui reçoivent votre enseignement(2). Sans doute progressent-ils également dans la crainte de D.ieu et la pratique des Mitsvot. Puisse D.ieu faire que s’accomplisse, en la matière, la promesse de nos Sages, selon laquelle on connaît l’élévation pour tout ce qui touche au domaine de la sainteté.
Vous me demandez si un Juif orthodoxe doit enseigner la religion dans l’une des classes de l’école locale, ou bien s’il y a lieu de craindre que, de ce fait, des élèves fréquenteront cette école, qui ne s’y seraient pas rendus autrement. Vous ne me dites pas quel est le défaut de cette école et de quelle nature est son programme d’étude. En conséquence, je ne peux vous répondre que de manière approximative.
Il convient d’adopter une position médiane. Un homme craignant D.ieu et orthodoxe y enseignera effectivement la religion, mais il le fera de telle façon qu’il ne sera pas possible d’en faire une quelconque déduction quant à la valeur de cette école. J’attends des précisions, à ce sujet.
Vous me dites qu’en peu de temps, il n’est pas possible d’obtenir grand chose des élèves. Il est clair que, s’il est possible d’instaurer un plus long enseignement, il n’y a pas de raison de se contenter d’un plus court. Néanmoins, votre lettre semble indiquer qu’en l’absence de ce bref enseignement, les élèves ne sauront rien de la religion et des Mitsvot que l’on doit appliquer concrètement. En conséquence, un enseignant compétent saura, même en peu de temps, obtenir beaucoup de ces élèves.
Bien plus, en leur parlant, vous devez souligner fréquemment qu’un bref moment d’étude n’est nullement suffisant. Il faut donc constituer une classe qui pourra consacrer plusieurs heures(3) aux études sacrées. Par ailleurs, il faut aussi leur souligner la nécessité de mettre en pratique les Mitsvot dans le comportement quotidien. La pratique a démontré qu’en agissant de la sorte, on peut attirer de nombreux élèves et séparer le grain de l’ivraie.
Avec ma bénédiction de réussite dans vos activités communautaires et dans vos préoccupations personnelles,
Notes
(1) Le Rav E. H. Roitblatt, de Pernvald, camp de transit pour les réfugiés de la guerre. Voir, à son propos, la lettre n°1330.
(2) A l’intérieur même de ce camp.
(3) Par jour.
1er Tamouz 5712,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Elyahou ‘Haïm(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu avec plaisir votre lettre du 24 Sivan, par laquelle vous me faites part de l’avancement des enfants qui reçoivent votre enseignement(2). Sans doute progressent-ils également dans la crainte de D.ieu et la pratique des Mitsvot. Puisse D.ieu faire que s’accomplisse, en la matière, la promesse de nos Sages, selon laquelle on connaît l’élévation pour tout ce qui touche au domaine de la sainteté.
Vous me demandez si un Juif orthodoxe doit enseigner la religion dans l’une des classes de l’école locale, ou bien s’il y a lieu de craindre que, de ce fait, des élèves fréquenteront cette école, qui ne s’y seraient pas rendus autrement. Vous ne me dites pas quel est le défaut de cette école et de quelle nature est son programme d’étude. En conséquence, je ne peux vous répondre que de manière approximative.
Il convient d’adopter une position médiane. Un homme craignant D.ieu et orthodoxe y enseignera effectivement la religion, mais il le fera de telle façon qu’il ne sera pas possible d’en faire une quelconque déduction quant à la valeur de cette école. J’attends des précisions, à ce sujet.
Vous me dites qu’en peu de temps, il n’est pas possible d’obtenir grand chose des élèves. Il est clair que, s’il est possible d’instaurer un plus long enseignement, il n’y a pas de raison de se contenter d’un plus court. Néanmoins, votre lettre semble indiquer qu’en l’absence de ce bref enseignement, les élèves ne sauront rien de la religion et des Mitsvot que l’on doit appliquer concrètement. En conséquence, un enseignant compétent saura, même en peu de temps, obtenir beaucoup de ces élèves.
Bien plus, en leur parlant, vous devez souligner fréquemment qu’un bref moment d’étude n’est nullement suffisant. Il faut donc constituer une classe qui pourra consacrer plusieurs heures(3) aux études sacrées. Par ailleurs, il faut aussi leur souligner la nécessité de mettre en pratique les Mitsvot dans le comportement quotidien. La pratique a démontré qu’en agissant de la sorte, on peut attirer de nombreux élèves et séparer le grain de l’ivraie.
Avec ma bénédiction de réussite dans vos activités communautaires et dans vos préoccupations personnelles,
Notes
(1) Le Rav E. H. Roitblatt, de Pernvald, camp de transit pour les réfugiés de la guerre. Voir, à son propos, la lettre n°1330.
(2) A l’intérieur même de ce camp.
(3) Par jour.