Lettre n° 1721
Par la grâce de D.ieu,
21 Tamouz 5712,
Brooklyn,
Aux dirigeants du réseau Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch,
en Terre Sainte, que D.ieu vous accorde une longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
A) J’ai reçu, en leur temps, vos lettres du 29 Sivan et du 3 Tamouz, avec ce qui l’accompagnait. Vous trouverez ci-joint, en retour, le courrier du 11 Sivan, émanant du ministère de l’éducation et de la culture, que vous m’avez transmise. Peut-être vous sera-t-elle utile pour la suite de votre action. De façon générale, le bon ordre veut qu’un original reste dans l’institution à laquelle elle a été envoyée. Vous m’enverrez une copie des courriers.
Concernant l’opposition de la municipalité de Lod(1), vous tenterez de faire intervenir monsieur Efraïm Krasné. Vous lui rappellerez qu’il m’a rendu visite, il y a quelques temps, avec monsieur le docteur Yaakov Gripel. Au cours de notre discussion, dans laquelle nous avons évoqué la contrainte religieuse en Terre Sainte, il m’a dit que si j’avais connaissance d’une telle situation, je devais le lui faire savoir. Il trouverait alors une solution conforme à la justice et à l’équité.
Cette affaire ne le concerne pas directement, car il me semble qu’il appartient au département des implantations de l’Agence juive. Néanmoins, il est influent et c’est la première fois que je m’adresse à lui, pour faire suite à sa promesse. J’ai donc bon espoir qu’il interviendra de manière fructueuse.
Vous pouvez également vous adresser à monsieur Chazar(2). Vous lui direz aussi que, conformément à notre discussion, il se servira sûrement de son influence pour réparer cette injustice.
J’espère que l’on aboutira à une solution de cette façon, sans devoir investir dans les baraquements et les édifices, d’autant que la direction de la Yechiva de Lod m’a promis de vous donner un baraquement. On peut, sans doute, trouver un autre endroit, dans lequel il sera possible de convaincre la municipalité de mettre à votre disposition un bâtiment convenable.
Dans les autres endroits, les pressions qui conviennent, exercées auprès des responsables, seront sûrement suivis d’effet. Car, si l’on en donne aux partis politiques, combien plus doit-on en faire de même pour des Juifs religieux, qui ne sont affiliés à aucun parti.
B) J’ai eu connaissance d’une rumeur selon laquelle vous avez pris comme professeurs, pour les mois d’été, quelques élèves de la Yechiva Loubavitch de Lod. Vous vérifierez d’abord leur aptitude à remplir cette fonction et leur capacité à enseigner et à orienter.
Comme je l’ai écrit à plusieurs reprises, les écoles du réseau doivent servir d’exemple et d’enseigne pour les activités du mouvement ‘Habad. J’en suis encore plus clairement persuadé, après en avoir discuté avec monsieur Chazar.
Bien évidemment, le but des élèves n’est pas de quitter la Yechiva et d’enseigner. Cette manière de procéder conservera donc un caractère exceptionnel, jusqu'à ce que les écoles du réseau soient confirmées dans leur existence et dans leur budget de fonctionnement. Après cela, vous recruterez des professeurs à plein temps et ces jeunes gens retourneront à leur étude, avec encore plus d’ardeur et une réussite accrue.
C) Il a été proposé que les élèves des écoles du réseau étudient dans les locaux de la Yechiva et y soient donc conduits chaque jour. Je ne pense pas qu’il faille confondre ces deux institutions. La Yechiva de Lod doit garder sa spécificité. Elle est, en effet, une Yechiva. Vous devez vous-même conserver votre particularité, puisque vous êtes le réseau Ohaleï Yossef Its’hak, qui est ouvert à tous et non uniquement aux élèves de la Yechiva Loubavitch ou aux enfants de ceux qui l’ont été.
Il faut faire particulièrement attention à la phase de création. A n’en pas douter, certains vous observent très attentivement(3) et guettent le moindre faux pas.
D) Vous me demandez si vous devez réclamer au ministre de l’éducation qu’il vous affecte un inspecteur spécifique. Il ne faut pas le faire avant de s’assurer qu’une telle requête a des chances d’aboutir. Peut-être est-il trop tôt pour exprimer une telle exigence.
Bien plus, lorsque les écoles seront officialisées, il y a lieu de penser qu’une telle demande sera plus justifiée. Il ne faut donc pas lieu prendre le risque de compromettre cette autorisation. Il vaut mieux intervenir après l’avoir obtenue et non pas maintenant.
Mais, l’on peut aussi tenir le raisonnement inverse. Néanmoins, il s’agit d’une démarche grave, qui ne peut donc pas être entreprise avant une enquête préalable.
E) Je vous remercie de m’avoir adressé un compte rendu de votre discussion avec monsieur Chazar. Sans doute en ferez-vous de même, à l’avenir, chaque fois que l’occasion s’en présentera, afin que ce compte rendu me parvienne à temps, un jour avant sa visite ici.
F) J’ai appris que le Rav Abou’hatsera(4) a diffusé une lettre à votre propos. Je suis surpris que vous ne me l’ayez pas dit plus tôt. Vous voudrez bien m’en adresser une copie.
G) Le réseau porte le nom de mon beau-père, le Rabbi, et différents textes de ‘Hassidout expliquent le lien entre le nom et la source(5), qui est le canal de la vitalité. Il est donc bien clair qu’il n’y a pas lieu d’y adopter un comportement désinvolte(6), de satisfaire des intérêts personnels. Le mérite, la responsabilité et la grande réussite d’une telle activité sont donc une évidence. Et, cette formulation positive...(7).
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée et dans l’attente de la bonne nouvelle que la paix et la réussite se sont instaurées parmi vous et entre vous.
Notes
(1) A mettre des bâtiments à la disposition du réseau pour y installer des écoles.
(2) Voir, à son propos, la lettre n°1709.
(3) Textuellement "avec sept yeux".
(4) Rabbi Israël Abou’hatsera, "Baba Salé".
(5) Spirituel.
(6) Textuellement "de s’amuser".
(7) Permet d’en déduire ce qui en est dans le cas contraire, lorsque l’on n’en a pas le mérite, n’en assume pas la responsabilité et n’en connaît pas la réussite.
21 Tamouz 5712,
Brooklyn,
Aux dirigeants du réseau Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch,
en Terre Sainte, que D.ieu vous accorde une longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
A) J’ai reçu, en leur temps, vos lettres du 29 Sivan et du 3 Tamouz, avec ce qui l’accompagnait. Vous trouverez ci-joint, en retour, le courrier du 11 Sivan, émanant du ministère de l’éducation et de la culture, que vous m’avez transmise. Peut-être vous sera-t-elle utile pour la suite de votre action. De façon générale, le bon ordre veut qu’un original reste dans l’institution à laquelle elle a été envoyée. Vous m’enverrez une copie des courriers.
Concernant l’opposition de la municipalité de Lod(1), vous tenterez de faire intervenir monsieur Efraïm Krasné. Vous lui rappellerez qu’il m’a rendu visite, il y a quelques temps, avec monsieur le docteur Yaakov Gripel. Au cours de notre discussion, dans laquelle nous avons évoqué la contrainte religieuse en Terre Sainte, il m’a dit que si j’avais connaissance d’une telle situation, je devais le lui faire savoir. Il trouverait alors une solution conforme à la justice et à l’équité.
Cette affaire ne le concerne pas directement, car il me semble qu’il appartient au département des implantations de l’Agence juive. Néanmoins, il est influent et c’est la première fois que je m’adresse à lui, pour faire suite à sa promesse. J’ai donc bon espoir qu’il interviendra de manière fructueuse.
Vous pouvez également vous adresser à monsieur Chazar(2). Vous lui direz aussi que, conformément à notre discussion, il se servira sûrement de son influence pour réparer cette injustice.
J’espère que l’on aboutira à une solution de cette façon, sans devoir investir dans les baraquements et les édifices, d’autant que la direction de la Yechiva de Lod m’a promis de vous donner un baraquement. On peut, sans doute, trouver un autre endroit, dans lequel il sera possible de convaincre la municipalité de mettre à votre disposition un bâtiment convenable.
Dans les autres endroits, les pressions qui conviennent, exercées auprès des responsables, seront sûrement suivis d’effet. Car, si l’on en donne aux partis politiques, combien plus doit-on en faire de même pour des Juifs religieux, qui ne sont affiliés à aucun parti.
B) J’ai eu connaissance d’une rumeur selon laquelle vous avez pris comme professeurs, pour les mois d’été, quelques élèves de la Yechiva Loubavitch de Lod. Vous vérifierez d’abord leur aptitude à remplir cette fonction et leur capacité à enseigner et à orienter.
Comme je l’ai écrit à plusieurs reprises, les écoles du réseau doivent servir d’exemple et d’enseigne pour les activités du mouvement ‘Habad. J’en suis encore plus clairement persuadé, après en avoir discuté avec monsieur Chazar.
Bien évidemment, le but des élèves n’est pas de quitter la Yechiva et d’enseigner. Cette manière de procéder conservera donc un caractère exceptionnel, jusqu'à ce que les écoles du réseau soient confirmées dans leur existence et dans leur budget de fonctionnement. Après cela, vous recruterez des professeurs à plein temps et ces jeunes gens retourneront à leur étude, avec encore plus d’ardeur et une réussite accrue.
C) Il a été proposé que les élèves des écoles du réseau étudient dans les locaux de la Yechiva et y soient donc conduits chaque jour. Je ne pense pas qu’il faille confondre ces deux institutions. La Yechiva de Lod doit garder sa spécificité. Elle est, en effet, une Yechiva. Vous devez vous-même conserver votre particularité, puisque vous êtes le réseau Ohaleï Yossef Its’hak, qui est ouvert à tous et non uniquement aux élèves de la Yechiva Loubavitch ou aux enfants de ceux qui l’ont été.
Il faut faire particulièrement attention à la phase de création. A n’en pas douter, certains vous observent très attentivement(3) et guettent le moindre faux pas.
D) Vous me demandez si vous devez réclamer au ministre de l’éducation qu’il vous affecte un inspecteur spécifique. Il ne faut pas le faire avant de s’assurer qu’une telle requête a des chances d’aboutir. Peut-être est-il trop tôt pour exprimer une telle exigence.
Bien plus, lorsque les écoles seront officialisées, il y a lieu de penser qu’une telle demande sera plus justifiée. Il ne faut donc pas lieu prendre le risque de compromettre cette autorisation. Il vaut mieux intervenir après l’avoir obtenue et non pas maintenant.
Mais, l’on peut aussi tenir le raisonnement inverse. Néanmoins, il s’agit d’une démarche grave, qui ne peut donc pas être entreprise avant une enquête préalable.
E) Je vous remercie de m’avoir adressé un compte rendu de votre discussion avec monsieur Chazar. Sans doute en ferez-vous de même, à l’avenir, chaque fois que l’occasion s’en présentera, afin que ce compte rendu me parvienne à temps, un jour avant sa visite ici.
F) J’ai appris que le Rav Abou’hatsera(4) a diffusé une lettre à votre propos. Je suis surpris que vous ne me l’ayez pas dit plus tôt. Vous voudrez bien m’en adresser une copie.
G) Le réseau porte le nom de mon beau-père, le Rabbi, et différents textes de ‘Hassidout expliquent le lien entre le nom et la source(5), qui est le canal de la vitalité. Il est donc bien clair qu’il n’y a pas lieu d’y adopter un comportement désinvolte(6), de satisfaire des intérêts personnels. Le mérite, la responsabilité et la grande réussite d’une telle activité sont donc une évidence. Et, cette formulation positive...(7).
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée et dans l’attente de la bonne nouvelle que la paix et la réussite se sont instaurées parmi vous et entre vous.
Notes
(1) A mettre des bâtiments à la disposition du réseau pour y installer des écoles.
(2) Voir, à son propos, la lettre n°1709.
(3) Textuellement "avec sept yeux".
(4) Rabbi Israël Abou’hatsera, "Baba Salé".
(5) Spirituel.
(6) Textuellement "de s’amuser".
(7) Permet d’en déduire ce qui en est dans le cas contraire, lorsque l’on n’en a pas le mérite, n’en assume pas la responsabilité et n’en connaît pas la réussite.