Lettre n° 1738

Par la grâce de D.ieu,
27 Tamouz 5712,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai eu de vos nouvelles, il y a quelques temps, par le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, Rav Morde’haï Dov Teleshevski, de même que par les membres de votre famille qui m’ont rendu visite.

Je vous écris maintenant à propos de votre fils, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et qui est plein d’empressement. Vous savez sans doute qu’il a passé quelques temps à Mexico, où il s’est consacré à l’éducation des enfants. D.ieu merci, son action a été fructueuse. Or, pour différentes raisons, il a quitté cet endroit.

D’après les nouvelles que j’ai reçues de là-bas, la situation, en particulier dans le domaine de l’éducation, y est critique. On y trouve de nombreux enfants qui souhaitent recevoir une bonne éducation, mais nul n’est capable de satisfaire positivement leur attente.

J’ai parlé à votre fils, lorsqu’il est venu me voir. Entre autres raisons, il m’a dit qu’il ne savait pas quelle serait la réaction de ses parents, considérant qu’il doit poursuivre ses propres études encore pendant quelques temps.

Il est sans doute inutile de vous préciser à quel point il est important d’étudier la Torah, pour tous les Juifs, en général et pour les jeunes, en particulier. Mais, il s’agit, en l’occurrence, de sauver des centaines d’enfants, de leur permettre de se maintenir dans leur Judaïsme. Chacun doit donc faire un sacrifice pour atteindre cet objectif, en mettant de côté son propre désir de progresser dans la Torah ou toute autre motivation.

Il faut consacrer au moins un peu de son temps à sauver les enfants juifs, qui sont en danger d’oublier totalement leur Judaïsme, ce qu’à D.ieu ne plaise. C’est précisément maintenant que votre fils peut intervenir, dans ce domaine et connaître la réussite. Nos Sages nous en donnent l’assurance. Quand D.ieu voit que l’on donne de la Tsédaka à Ses enfants, qu’on leur vient en aide pour assumer pleinement leur Judaïsme, Il accorde Son aide, à son tour et affine mille fois le cerveau et le cœur de celui qui adopte un tel comportement, lui permettant de réaliser, en peu de temps, ce qui d’ordinaire n’aurait pu être obtenu qu’à l’issue d’une longue période, s’il ne donnait pas de Tsédaka.

Je suis certain qu’il est inutile d’en dire plus et que ce qui vient d’être exposé suffira pour modifier votre manière d’envisager cette question. J’espère et je suis convaincu que vous ferez usage de votre influence sur votre fils, pour le persuader de consacrer son temps à cette réalisation, même s’il semble qu’il s’agisse d’un sacrifice pour lui. Celui-ci est, néanmoins, justifié, dès lors qu’il permet à des enfants de conserver leur pratique juive.

Que D.ieu le récompense et vous récompense mille fois, en tous les besoins éprouvés par chacun d’entre vous.

Vous trouverez ci-joint le compte rendu des propos que j’ai tenus devant les élèves voyageant maintenant dans tout ce pays, délégués par le Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h. Ceux-ci s’appliquent également pour ce qui concerne votre fils.

Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vous concerne et dans l’attente de bonnes nouvelles,