Lettre n° 1766
Par la grâce de D.ieu,
10 Mena’hem Av 5712,
Brooklyn, New York,
Aux dirigeants de l’association des ‘Hassidim ‘Habad
en Terre Sainte, puisse-t-elle être rebâtie et restaurée,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu vos lettres du 24 Sivan, du 8 Tamouz, les deux du 16 Tamouz et le compte rendu des réunions du 10 et du 13 Tamouz. Je suis surpris de ne pas avoir le compte rendu des autres réunions qui avaient été planifiées. En effet, ces réunions doivent être hebdomadaires, mais peut-être n’ont-elles plus lieu du fait de l’été.
De façon générale, l’action de ‘Habad en Terre Sainte se trouve actuellement à la croisée des chemins. Elle peut se poursuivre, dans les prochaines années, en reproduisant ce qu’elle a été jusqu'à maintenant, c’est-à-dire sans programme établi, en se disant que si l’on réussit, c’est tant mieux, si tout va bien, c’est parfait et, si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave et c’est peut-être même préférable.
Elle peut aussi être assise sur des bases solides, avec le développement et l’essor qui conviennent, de manière interne comme par rapport à l’extérieur.
Bien évidemment, même si l’on choisit la première éventualité, cela n’exclut pas que l’on opte ultérieurement pour la seconde. De plus, vous ne porterez, en l’occurrence, aucune responsabilité et vous pourrez dire : "Il n’a rien promis, ne s’est engagé à rien. Pour chaque action qu’il entreprend, même la plus limitée, il faut donc lui exprimer de la reconnaissance, dans ce monde et dans le monde futur".
A l’opposé, en faisant le choix de la seconde possibilité, vous prenez une énorme responsabilité, de manière interne comme par rapport à l’extérieur et vous excluez l’éventualité de revenir ensuite à la première possibilité. Par ailleurs, il est clair que vous ne pouvez pas déterminer à l’avance si, à terme, vous disposerez des mêmes moyens et des mêmes opportunités qu’à l’heure actuelle, de développer l’action de ‘Habad en Terre Sainte. En effet, ces moyens et ces opportunités sont maintenant plus larges que ce qu’ils étaient l’an dernier.
C’est pour cela que j’ai demandé au R. M. G.(1) que vous organisiez une réunion, sans mener campagne pour celle-ci, mais uniquement dans le but de faire connaître ma conception de l’action de ‘Habad en Terre Sainte. Vous demanderez à chacun de me communiquer son avis. Si quelqu’un choisit la première solution, il me le dira. Et, il me faudra compter ceux qui ne me donneront aucune information et ne me répondront pas parmi les partisans de cette première solution ou bien parmi ceux qui ne souhaitent pas prendre part à l’action de ‘Habad en Terre Sainte.
Quant à ceux qui sont réellement liés à l’action de mon beau-père, le Rabbi, ils désireront ce développement et seront prêts à lui consacrer une partie de ce qu’ils possèdent, financièrement, physiquement et même moralement. Ils me le feront savoir également et je verrai alors s’il m’est possible d’envisager l’intensification du programme d’action, en Terre Sainte ou si nous n’en sommes pas encore là.
Je souligne encore une fois que chacun devra répondre personnellement, pour ce qui le concerne et dans une enveloppe indépendante, afin d’avoir la certitude que sa réponse est libre, qu’il n’y a pas de vexation ou de honte. En effet, cette décision est particulièrement importante. Comme je l’ai dit, elle nécessite un investissement non seulement financier et physique, mais aussi moral.
Grâce à ces réponses(2), personne ne pourra soulever d’objection par la suite, y compris à l’encontre de sa propre personne, comme cela a été le cas pour d’autres actions, auxquelles on s’est engagé publiquement. On a donc objecté par la suite, pour soi-même ou devant D.ieu ou encore devant un ami : "Que pouvais-je faire? Il m’était impossible de ne pas signer, mais je ne suis pas à même de tenir un tel engagement!".
Puisse D.ieu faire que chacun d’entre nous ait le mérite de mener à bien la mission qui lui est confiée, avec joie, dans la largesse, avec la tranquillité de l’esprit et du corps.
Avec ma bénédiction,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Moché Gourary, de Tel Aviv.
(2) Personnalisées, de la part de chacun.
10 Mena’hem Av 5712,
Brooklyn, New York,
Aux dirigeants de l’association des ‘Hassidim ‘Habad
en Terre Sainte, puisse-t-elle être rebâtie et restaurée,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu vos lettres du 24 Sivan, du 8 Tamouz, les deux du 16 Tamouz et le compte rendu des réunions du 10 et du 13 Tamouz. Je suis surpris de ne pas avoir le compte rendu des autres réunions qui avaient été planifiées. En effet, ces réunions doivent être hebdomadaires, mais peut-être n’ont-elles plus lieu du fait de l’été.
De façon générale, l’action de ‘Habad en Terre Sainte se trouve actuellement à la croisée des chemins. Elle peut se poursuivre, dans les prochaines années, en reproduisant ce qu’elle a été jusqu'à maintenant, c’est-à-dire sans programme établi, en se disant que si l’on réussit, c’est tant mieux, si tout va bien, c’est parfait et, si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave et c’est peut-être même préférable.
Elle peut aussi être assise sur des bases solides, avec le développement et l’essor qui conviennent, de manière interne comme par rapport à l’extérieur.
Bien évidemment, même si l’on choisit la première éventualité, cela n’exclut pas que l’on opte ultérieurement pour la seconde. De plus, vous ne porterez, en l’occurrence, aucune responsabilité et vous pourrez dire : "Il n’a rien promis, ne s’est engagé à rien. Pour chaque action qu’il entreprend, même la plus limitée, il faut donc lui exprimer de la reconnaissance, dans ce monde et dans le monde futur".
A l’opposé, en faisant le choix de la seconde possibilité, vous prenez une énorme responsabilité, de manière interne comme par rapport à l’extérieur et vous excluez l’éventualité de revenir ensuite à la première possibilité. Par ailleurs, il est clair que vous ne pouvez pas déterminer à l’avance si, à terme, vous disposerez des mêmes moyens et des mêmes opportunités qu’à l’heure actuelle, de développer l’action de ‘Habad en Terre Sainte. En effet, ces moyens et ces opportunités sont maintenant plus larges que ce qu’ils étaient l’an dernier.
C’est pour cela que j’ai demandé au R. M. G.(1) que vous organisiez une réunion, sans mener campagne pour celle-ci, mais uniquement dans le but de faire connaître ma conception de l’action de ‘Habad en Terre Sainte. Vous demanderez à chacun de me communiquer son avis. Si quelqu’un choisit la première solution, il me le dira. Et, il me faudra compter ceux qui ne me donneront aucune information et ne me répondront pas parmi les partisans de cette première solution ou bien parmi ceux qui ne souhaitent pas prendre part à l’action de ‘Habad en Terre Sainte.
Quant à ceux qui sont réellement liés à l’action de mon beau-père, le Rabbi, ils désireront ce développement et seront prêts à lui consacrer une partie de ce qu’ils possèdent, financièrement, physiquement et même moralement. Ils me le feront savoir également et je verrai alors s’il m’est possible d’envisager l’intensification du programme d’action, en Terre Sainte ou si nous n’en sommes pas encore là.
Je souligne encore une fois que chacun devra répondre personnellement, pour ce qui le concerne et dans une enveloppe indépendante, afin d’avoir la certitude que sa réponse est libre, qu’il n’y a pas de vexation ou de honte. En effet, cette décision est particulièrement importante. Comme je l’ai dit, elle nécessite un investissement non seulement financier et physique, mais aussi moral.
Grâce à ces réponses(2), personne ne pourra soulever d’objection par la suite, y compris à l’encontre de sa propre personne, comme cela a été le cas pour d’autres actions, auxquelles on s’est engagé publiquement. On a donc objecté par la suite, pour soi-même ou devant D.ieu ou encore devant un ami : "Que pouvais-je faire? Il m’était impossible de ne pas signer, mais je ne suis pas à même de tenir un tel engagement!".
Puisse D.ieu faire que chacun d’entre nous ait le mérite de mener à bien la mission qui lui est confiée, avec joie, dans la largesse, avec la tranquillité de l’esprit et du corps.
Avec ma bénédiction,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Moché Gourary, de Tel Aviv.
(2) Personnalisées, de la part de chacun.