Lettre n° 1771

Par la grâce de D.ieu,
12 Mena’hem Av 5712,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre de la veille du Chabbat et j’y ai lu, avec beaucoup de peine, ce que vous m’écrivez à propos de votre fille.

A mon avis, vous devriez rechercher des personnes connaissant votre fille, qui pourraient, au plus vite, la convaincre de cesser de rencontrer ce non-Juif. Mais, ce n’est là qu’une partie de la solution. Vous devez prendre immédiatement contact avec un bureau organisant des mariages, lui faire part des qualités de votre fille, afin qu’il trouve un parti qui lui convienne et, bien évidemment, qui lui plaise, sans qu’elle ne subisse de contrainte.

Bien sûr, votre fille ne devra pas savoir que vous avez fait appel à ce bureau, dont le représentant ne lui parlera pas de vous. Vous ne devez pas être effrayé à l’idée d’arranger un mariage par l’intermédiaire d’un tel bureau. Sachez que de nombreux jeunes en font de même, mais ils n’en font pas état et racontent à leurs parents qu’il s’agit d’une rencontre fortuite.

D’après ce que vous écrivez dans votre lettre, il n’est sans doute pas bon que vous ayez une vive discussion, à ce sujet, avec votre fille. En effet, vous entretenez des relations tendues et la cassure entre vous pourrait s’en trouver accrue. Pour autant, elle ne doit pas avoir l’impression que vous ne voyez aucune gravité dans tout ce qui se passe. Il faut qu’elle sache quelle est votre position, mais sans qu’il n’en résulte une dispute.

Vous devez vérifier les Mezouzot de votre maison, en général et de la chambre de votre fille, en particulier. Avant d’allumer les bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes, votre épouse donnera de la Tsédaka pour le fonds de Rabbi Meïr Baal Haness(1). Vous-même augmenterez le nombre de Tehilim que vous lisez chaque jour. Vous en direz deux de plus, jusqu'à ce que D.ieu vous permette de trouver un parti convenable pour votre fille, en un moment bon et fructueux. Bien évidemment, vous adopterez toutes ces pratiques sans en faire le vœu.

J’espère que vous pourrez m’annoncer une bonne nouvelle, à ce propos. Vous m’écrirez également le nom juif de votre fille(2) et celui de votre épouse, sa mère, afin que j’en fasse mention près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi. Vous me préciserez également le nom juif de votre fils.

Avec ma bénédiction et dans l’attente de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Collel ‘Habad, à Jérusalem.
(2) Vraisemblablement, seul son nom dans la langue courante avait été transmis au Rabbi.