Lettre n° 1776

Par la grâce de D.ieu,
13 Mena’hem Av 5712,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 27 Tamouz, dans laquelle vous me dites que votre fiancée n’accepte pas le principe d’un mariage en Elloul. Bien plus, ajoutez-vous, elle a peur de ce mois (?), mais vous ne m’en donnez pas la raison. Vous me demandez donc si vous devez maintenir fermement votre position(1).

Il est clair que cette fermeté n’a pas lieu d’être et que, même d’une manière moins ferme, il ne faut même pas maintenir votre position. Certes, nos Sages disent que toute affirmation a nécessairement son contraire. Cela ne veut pas dire qu’il faille aller à l’extrême, en la matière, ni même s’engager dans ce sens, y compris quand on le fait sans entêtement. Acceptez donc cette idée et puisse D.ieu faire que la date choisie par vous soit un moment bon et fructueux. Sans doute me la ferez-vous connaître par avance.

Vous avez bien interprété ma lettre(2). Je vous demandais, en effet, de ne pas manger et de ne pas boire avant d’aller dormir. Mais, je faisais uniquement allusion à une alimentation copieuse. Vous pouvez, en revanche, manger légèrement. Il n’y a nullement là une interdiction. Il s’agit uniquement d’un bon conseil qui, encore une fois, ne porte que sur une alimentation copieuse.

Vous me dites qu’il n’y a pas lieu de faire connaître la bibliothèque de la Yechiva Torat Emet(3), car on n’y trouve que peu de livres. Je ne comprends pas cette affirmation. Il doit bien y avoir des livres, dans cette Yechiva, au même titre que dans toutes les autres. Il y a, tout d’abord, ceux qui sont envoyés d’ici. Il y a aussi, comme partout ailleurs, des ouvrages en nombre suffisant pour permettre aux enseignants et aux élèves de consulter les commentaires des Sages, des premières et des dernières générations. Ces derniers avec les premiers doivent constituer une quantité non négligeable.

Vous cherchez aussi des précisions supplémentaires sur l’affirmation selon laquelle "Moi, l’Eternel, Je n’ai pas changé(4)". Vous consulterez les références notées plus bas(5). J’espère qu’en en prenant connaissance avec attention, vous pourrez satisfaire celui qui vous interroge. S’il a d’autres questions, vous me les transmettrez avec précision. Il est dommage que vous ne m’ayez pas communiqué le nom de cet élève et celui de sa mère, afin que j’en fasse mention près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi.

En effet, en plus de toute réflexion, de toute explication, l’aide de D.ieu reste nécessaire(6) pour comprendre profondément et de manière exacte la Torah, en général, sa dimension profonde, en particulier. De telles notions ne sont pas évidentes et les forces du mal s’opposent à leur perception et à leur révélation morale. Vous consulterez, à ce sujet, le Kountrass Limoud Ha ‘Hassidout, à partir du chapitre 13.

Avec ma bénédiction pour que, très prochainement, vous vous installiez comme il convient et pour que votre mariage intervienne en un moment bon et fructueux,

Notes

(1) De célébrer le mariage en ce mois.
(2) Il s’agit de la lettre n°1687.
(3) A Jérusalem.
(4) D.ieu n’a subi aucune modification du fait de la création.
(5) Ce sont les suivantes: "Likouteï Torah Roch Hachana, page 58c, Amanat Elokout, à partir du chapitre 5, Kountrass Hatefila, à partir du chapitre 34, Maïm Rabim 5636, à partir de la page 158, Tanou Rabanan Ner ‘Hanouka 5643 dans Hatamim, volume 3. Vous consulterez également le début de l’introduction du Chneï Lou’hot Haberit".
(6) C’est la raison pour laquelle son nom doit être mentionné près du tombeau du précédent Rabbi.