Lettre n° 1793
Par la grâce de D.ieu,
27 Mena’hem Av 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
La suite de la note de mon beau-père, le Rabbi, concernant son emprisonnement(1), n’a pas encore été éditée. Dès qu’elle le sera, avec l’aide de D.ieu, je vous l’adresserai.
J’ai lu avec plaisir, dans votre lettre, que votre fille vous a promis, de se comporter elle-même et de conduire sa maison en conformité avec la Tradition juive. Néanmoins, vous connaissez la Hala’ha selon laquelle on ne peut guère se contenter d’une présomption, chaque fois qu’une vérification est possible(2). C’est ce que dit le Choul’han Arou’h Yoré Déa, chapitre 1, paragraphe 1, dans la note. Combien plus est-ce le cas pour ce qui concerne toutes les générations, jusqu’à la fin du monde(3).
Je me permets donc de vous souligner encore une fois la nécessité d’avoir la certitude qu’elle sait précisément au moins ce que sont les règles de la pureté familiale. On trouve actuellement des livres imprimés dans la langue du pays(4), par exemple par le Young Israël, qui énoncent le détail de tous ces principes.
Auparavant, certains avaient honte d’évoquer ce sujet. Or, l’expérience nous a montré que les forces du mal prononcent des paroles répugnantes et les font même imprimer. Et, de telles initiatives sont récompensées par ce que l’on appelle des prix littéraires. Pour citer un mot plaisant, on pourrait, d’ailleurs, rapprocher Price, le prix de Pritsout, l’indécence. Mais, lorsque l’on souhaite évoquer ce qui concerne l’âme des parents et des enfants, ces mêmes forces du mal se présentent également, sous la forme du "petit malin"(5) et rappellent que la pudeur est la qualité traditionnelle d’Israël. Il est sûrement inutile d’en dire plus.
Vous consulterez le traité Nedarim 20a et le commentaire du Maharcha, à cette référence, de même que le traité Yebamot 79a, qui cite les trois qualités définies comme les caractères du peuple juif(6) et dont les initiales du nom hébraïque forment le mot Guéver, homme.
La miséricorde et les bonnes actions sont l’héritage du peuple juif, depuis l’époque de notre père Avraham. La pudeur, en revanche, ne fut acquise qu’avec le don de la Torah, ce qui permet d’établir la merveilleuse précision du Tanya(7) qui, dans son premier chapitre, mentionne les deux premières qualités, mais non la troisième, sans même y faire allusion par un "etc.". On peut le justifier en fonction de ce qui vient d’être dit.
Il y a donc là une leçon pour nous tous. La pudeur de chacun doit être celle d’un homme qui a prêté serment devant le mont Sinaï, puisque c’est en ce lieu que cette qualité fut accordée aux enfants d’Israël. Si ce n’était cette révélation, les Juifs seraient le peuple le plus effronté, comme le dit le traité Beïtsa 25b.
Vous me pardonnerez sûrement cette intervention, car mon intention est purement positive et il importe seulement que vous puissiez vérifier tout cela. Nos Sages affirment que les paroles qui émanent du cœur pénètrent dans le cœur de celui qui les écoute.
Je vous adresse ma bénédiction de bonne santé, pour vous-même, pour votre épouse et pour tous les membres de votre famille. Vous transmettrez mes salutations à votre fils qui vous accompagnait, lorsque vous m’avez rendu visite. J’aimerais savoir dans quel domaine il s’est rapproché, depuis lors, de l’Eternel notre D.ieu. En effet, le principe de ce rapprochement est une certitude, car nos Sages affirment que l’on connaît l’élévation, en tout ce qui touche le domaine de la sainteté. Or, nous nous approchons tous du moment de la venue de notre Machia’h et de la fin de notre exil.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Dans les prisons soviétiques, qui est à l’origine de la fête de la libération du 12 Tamouz.
(2) Il faut donc vérifier qu’elle tienne parole.
(3) Le fait d’avoir des enfants qui, à leur tour, en auront eux-mêmes.
(4) En anglais.
(5) Le penchant vers le mal.
(6) "Ils sont miséricordieux, pudiques et font le bien."
(7) Voir, à ce propos, la lettre n°326.
27 Mena’hem Av 5712,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
La suite de la note de mon beau-père, le Rabbi, concernant son emprisonnement(1), n’a pas encore été éditée. Dès qu’elle le sera, avec l’aide de D.ieu, je vous l’adresserai.
J’ai lu avec plaisir, dans votre lettre, que votre fille vous a promis, de se comporter elle-même et de conduire sa maison en conformité avec la Tradition juive. Néanmoins, vous connaissez la Hala’ha selon laquelle on ne peut guère se contenter d’une présomption, chaque fois qu’une vérification est possible(2). C’est ce que dit le Choul’han Arou’h Yoré Déa, chapitre 1, paragraphe 1, dans la note. Combien plus est-ce le cas pour ce qui concerne toutes les générations, jusqu’à la fin du monde(3).
Je me permets donc de vous souligner encore une fois la nécessité d’avoir la certitude qu’elle sait précisément au moins ce que sont les règles de la pureté familiale. On trouve actuellement des livres imprimés dans la langue du pays(4), par exemple par le Young Israël, qui énoncent le détail de tous ces principes.
Auparavant, certains avaient honte d’évoquer ce sujet. Or, l’expérience nous a montré que les forces du mal prononcent des paroles répugnantes et les font même imprimer. Et, de telles initiatives sont récompensées par ce que l’on appelle des prix littéraires. Pour citer un mot plaisant, on pourrait, d’ailleurs, rapprocher Price, le prix de Pritsout, l’indécence. Mais, lorsque l’on souhaite évoquer ce qui concerne l’âme des parents et des enfants, ces mêmes forces du mal se présentent également, sous la forme du "petit malin"(5) et rappellent que la pudeur est la qualité traditionnelle d’Israël. Il est sûrement inutile d’en dire plus.
Vous consulterez le traité Nedarim 20a et le commentaire du Maharcha, à cette référence, de même que le traité Yebamot 79a, qui cite les trois qualités définies comme les caractères du peuple juif(6) et dont les initiales du nom hébraïque forment le mot Guéver, homme.
La miséricorde et les bonnes actions sont l’héritage du peuple juif, depuis l’époque de notre père Avraham. La pudeur, en revanche, ne fut acquise qu’avec le don de la Torah, ce qui permet d’établir la merveilleuse précision du Tanya(7) qui, dans son premier chapitre, mentionne les deux premières qualités, mais non la troisième, sans même y faire allusion par un "etc.". On peut le justifier en fonction de ce qui vient d’être dit.
Il y a donc là une leçon pour nous tous. La pudeur de chacun doit être celle d’un homme qui a prêté serment devant le mont Sinaï, puisque c’est en ce lieu que cette qualité fut accordée aux enfants d’Israël. Si ce n’était cette révélation, les Juifs seraient le peuple le plus effronté, comme le dit le traité Beïtsa 25b.
Vous me pardonnerez sûrement cette intervention, car mon intention est purement positive et il importe seulement que vous puissiez vérifier tout cela. Nos Sages affirment que les paroles qui émanent du cœur pénètrent dans le cœur de celui qui les écoute.
Je vous adresse ma bénédiction de bonne santé, pour vous-même, pour votre épouse et pour tous les membres de votre famille. Vous transmettrez mes salutations à votre fils qui vous accompagnait, lorsque vous m’avez rendu visite. J’aimerais savoir dans quel domaine il s’est rapproché, depuis lors, de l’Eternel notre D.ieu. En effet, le principe de ce rapprochement est une certitude, car nos Sages affirment que l’on connaît l’élévation, en tout ce qui touche le domaine de la sainteté. Or, nous nous approchons tous du moment de la venue de notre Machia’h et de la fin de notre exil.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Dans les prisons soviétiques, qui est à l’origine de la fête de la libération du 12 Tamouz.
(2) Il faut donc vérifier qu’elle tienne parole.
(3) Le fait d’avoir des enfants qui, à leur tour, en auront eux-mêmes.
(4) En anglais.
(5) Le penchant vers le mal.
(6) "Ils sont miséricordieux, pudiques et font le bien."
(7) Voir, à ce propos, la lettre n°326.