Lettre n° 1852

Par la grâce de D.ieu,
22 Elloul 5712,
Brooklyn,

A mon proche parent, le Rav, distingué ‘Hassid
qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires,
Le Rav Azryel Zelig(1),

Je vous salue et vous bénis,

A) Je vous joins le fascicule édité à l’occasion du 18 Elloul et un extrait des propos(2). Vous les diffuserez sûrement, de la manière qui convient.

B) Je fais également réponse à la question que vous m’aviez posée, il y a quelques temps. Vous faisiez remarquer que les Cohanim ont l’habitude de se rendre auprès des tombeaux des Justes(3) et vous me demandiez ce que j’en pense.

Vous consulterez le Sdeï ‘Hémed(4), recueil de lois, aux articles Erets Israël, deuil et Roch Hachana, de même que le Péat Hassadé, à la même référence, qui cite un grand nombre des derniers Décisionnaires. Pratiquement, tous adoptent une position rigoriste, en la matière.

Telle est également l’attitude de la communauté ‘Habad, comme l’indique la réponse de Rabbi Yehouda Leïb de Yanovitch, frère de l’Admour Hazaken, qui est imprimée dans Hatamim, volume 6, page 38, à propos de la barrière qui a été construite(5) à Haditch, tout autour du tombeau(6).

Certes, les livres qui sont cités par le Sdeï ‘Hémed disent également que beaucoup adoptent, sur cette question, une position moins sévère, surtout s’il s’agit de ‘Hassidim se rendant près de leur maître. Néanmoins, je n’accepte pas cette position, à cause de la réponse, précédemment citée, de Rabbi Yehouda Leïb.

De même, on m’a dit qu’au tombeau, à Loubavitch(7), on trouve les traces d’une barrière, marquant l’endroit qui ne devait pas être dépassé par les Cohanim.

C) Un mur de plus de dix Tefa’h(8) de hauteur a été prévu autour du tombeau de mon beau-père, le Rabbi. Les Cohanim se tiennent à quatre Tefa’h(9) du tombeau, l’épaisseur du mur étant compté dans cette distance. Le tombeau se trouve dans un cimetière et les Cohanim s’y rendent donc dans un véhicule fermé, qui est considéré comme une tente(10). Le fait qu’il soit mobile n’a pas d’incidence, en l’occurrence, puisque la nécessité de se tenir à quatre coudées(11) d’un cimetière(12) n’est, à l’unanimité des avis, qu’une disposition rabbinique(13).

A l’occasion de la nouvelle année qui approche, de manière positive et bénie, pour nous et pour tout Israël, je vous adresse ma bénédiction, de même qu’à tous les membres de votre famille, afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement.

Avec ma bénédiction de réussite,

Notes

(1) Le Rav A. Z. Slonim. Voir, à son propos, la lettre n°847.
(2) Prononcés par le Rabbi.
(3) Malgré l’interdiction qui leur est faite d’entrer dans un cimetière.
(4) Le Rabbi note, en bas de page: "On consultera également le Yalkout Dat ve Din, à la page 138, qui mentionne plusieurs avis, sur cette question".
(5) Afin que les Cohanim soit séparés du cimetière.
(6) De l’Admour Hazaken.
(7) Celui du Tséma’h Tsédek et du Rabbi Maharach.
(8) De plus d’un mètre.
(9) Une quarantaine de centimètres.
(10) Empêchant l’impureté de se répandre.
(11) Deux mètres environ.
(12) Ce qui n’est pas le cas lorsqu’on le traverse dans une voiture.
(13) Et non une obligation de la Torah.