Lettre n° 1858

Par la grâce de D.ieu,
22 Elloul 5712,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 14 Elloul, par laquelle vous me faites savoir que votre anniversaire sera le 6 Tichri. Vous me demandez ce que vous devez faire, à cette occasion.

Tout d’abord, vous serez appelé à la Torah. De plus, vous vous isolerez, pendant un moment de la journée, comme l’explique le Hayom Yom, à la date du 11 Nissan. Vous ferez alors le bilan de l’année qui vient de s’écouler et vous prendrez de bonnes résolutions pour celle qui commence. Vous donnerez de la Tsédaka avant les prières de Cha’harit et de Min’ha. Dans la mesure du possible, vous vous efforcerez de prononcer un discours ‘hassidique, devant un groupe plus ou moins important de personnes. Mais, vous ferez tout cela sans ostentation.

Vous me dites que vous faites des erreurs en récitant les chapitres du Tanya. Or, celui-ci est la Loi Ecrite de la ‘Hassidout, comme l’explique mon beau-père, le Rabbi, dans une lettre qui est reproduite dans le Séfer Hakitsourim. Il faut donc corriger ces fautes. Vous le ferez dès la réception de cette lettre, de sorte qu’une grande partie de ces erreurs soit déjà corrigée pour le jour de votre anniversaire.

Vous concluez votre lettre en me disant que, pour différentes raisons, vous commencez à prier, chaque Chabbat, vers quatorze heures. Je n’en suis pas du tout satisfait. On ne peut pas adopter un tel comportement de manière systématique. Commencer la prière tôt et l’achever tard ne doit nullement être confondu avec l’habitude de se mettre à prier vers quatorze heures!

Vous consulterez les ‘Hassidim âgés de votre ville. Ceux-ci vous indiqueront de quelle manière vous organiser pour ne pas être obligé d’écourter les préparatifs nécessaires à la prière et la prière elle-même, sans pour autant la commencer dans l’après-midi.

Vous dites que votre méditation(1) est sans valeur. Il est clair qu’une telle affirmation est déplacée et n’a pas lieu d’être. Celui qui réfléchit à des notions de ‘Hassidout, qui ont été transmises par nos saints maîtres, dont les propos sont immuables, s’en trouvera nécessairement transformé, dans cette vie ou dans une autre. Et, les propos tenus(2) devant les élèves précisent que cette "autre vie" peut aussi être la même, dès lors qu’elle a été fondamentalement modifiée.

Que D.ieu vous garde de déconsidérer de telles pratiques en affirmant qu’elles ne sont rien, simplement parce que vous n’en observez pas encore l’effet. Et, ceci ne contredit pas l’explication, mentionnée dans différents textes, montrant l’humilité que doit avoir celui qui médite. En effet, la grandeur de la méditation n’est pas de son propre fait, ne résulte pas de ses efforts personnels. Le Kountrass Oumayan et plusieurs autres textes l’établissent.

Vous avez sûrement fixé une étude de ‘Hassidout permettant d’acquérir le plus grand nombre de connaissances et une autre, dans le but de les approfondir. Et, il doit être inutile de vous rappeler le respect des trois études qui concernent chacun et sont instaurées par mon beau-père, le Rabbi, celles du ‘Houmach, des Tehilim et du Tanya, qui sont bien connues.

A l’occasion de la nouvelle année, qui approche, de manière positive et bénie, pour nous et pour tout Israël, je vous adresse ma bénédiction, afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Avant et pendant la prière.
(2) Par le Rabbi lui-même.