Lettre n° 1859

Par la grâce de D.ieu,
22 Elloul 5712,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

A) Vous me demandez ce que j’entends par étude de la ‘Hassidout. S’agit-il d’un texte qui encourage le service de D.ieu?

Les causeries de nos saints maîtres établissent que l’étude de la Torah et, en particulier, de la ‘Hassidout, doit être orientée vers le service de D.ieu. Cela ne veut pas dire qu’il faille limiter son étude aux discours ‘hassidiques traitant de ce sujet. Car, des textes plus abstraits peuvent aussi apporter de la matière à ce service.

Il est difficile de donner des instructions précises, à ce sujet. Tout dépend des aptitudes, du temps libre dont on dispose. Mais, en tout état de cause, chacun doit étudier à la fois les textes traitant de notions abstraites de ‘Hassidout et ceux qui favorisent le service de D.ieu. Néanmoins, la répartition entre ces deux formes d’étude dépend de chacun. Pour ce qui vous concerne, vous interrogerez les ‘Hassidim âgés qui vous connaissent et ils vous indiqueront ce qu’il y a lieu de faire.

Je vous rappelle également ce que j’ai écrit à plusieurs ‘Hassidim, il y a quelques temps. Il faut avoir une étude profonde de la ‘Hassidout, mais également une autre, qui permet d’en acquérir la plus large connaissance. Cela ne contredit pas l’affirmation, que l’on trouve dans différents textes, selon laquelle la ‘Hassidout ‘Habad refuse ce qui est superficiel et demande que toute démarche soit empreinte de profondeur, surtout quand il s’agit d’étudier la ‘Hassidout. En effet, on peut organiser son étude pour acquérir le plus grand nombre de notions sans pour autant être superficiel.

Selon le même raisonnement, il est dit que le plus grand Sage, lorsqu’il étudie la Loi Ecrite ou même le Tanya, ne parviendra jamais à en avoir une compréhension exhaustive. A l’opposé, l’homme le plus humble parviendra toujours à en saisir quelque aspect.

B) Vous enseignez à vos élèves le ‘Houmach avec le commentaire de Rachi et vous me demandez, dans la mesure où votre enseignement ne porte pas sur la Sidra de la semaine, s’il vous permet de vous acquitter de l’étude instaurée par mon beau-père, le Rabbi.

Ce n’est pas le cas. Cette étude doit effectivement porter sur la Sidra de la semaine, conformément au dicton de l’Admour Hazaken, selon lequel on doit "vivre avec le temps". Vous consulterez également la causerie du Chabbat au cours duquel fut béni le mois d’Elloul, cette année.

C’est la raison pour laquelle l’étude quotidienne de la Sidra de la semaine est clairement indiquée, jour par jour, dans le calendrier Hayom Yom qui fit l’objet, en son temps, d’une relecture par mon beau-père, le Rabbi.

C) J’ai bien reçu votre demande de bénédiction et, sans en faire le vœu, j’en donnerai lecture, en un moment propice, près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi.

A l’occasion de la nouvelle année, qui approche, de manière positive et bénie, pour nous et pour tout Israël, je vous adresse ma bénédiction, de même qu’à tous les membres de votre famille, pour que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement.

Avec ma bénédiction,