Lettre n° 1879

Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Mar’hechvan 5713,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je voudrais apporter une précision. De nombreux ‘Hassidim font une mauvaise interprétation de ma position, selon laquelle il ne faut pas quitter la France(1). Ils pensent que ma préoccupation est d’assurer la continuité des institutions existant là-bas, de garantir leur avenir en sacrifiant le bien être personnel de ces personnes. Cette conception ne correspond pas du tout à la réalité.

Je pense que de telles migrations peuvent être dommageables spirituellement et, parallèlement, ne pas apporter le confort matériel(2). Et, j’ai malheureusement pu constater, jusqu'à maintenant, qu’il en était bien ainsi. Pour l’heure, je ne vois aucun élément permettant de penser que cette situation soit appelée à changer, dans un proche avenir. Je suis donc surpris que certains souhaitent déménager, à tout prix.

Chacun me souligne donc, dans la lettre qu’il m’écrit, que son départ, ne remettra pas en cause l’existence de nos institutions, sur place. En fonction de ce qui vient d’être dit, vous comprendrez que cela n’a aucune incidence sur la question qui est posée. En effet, il s’agit bien, en l’occurrence, d’éviter ce qui pourrait causer du tort à celui qui entreprend ce voyage pour aller s’installer ailleurs.

Notes

(1) Pour tous les ‘Hassidim qui vivaient alors dans ce pays. Voir, à ce propos, les lettres n°1564, 1769, 2071 et 2120.
(2) Il n’est pas sûr qu’ils puissent trouver une meilleure situation dans l’endroit où ils s’installeront.