Lettre n° 1885

Par la grâce de D.ieu,
3 Mar’hechvan 5713,
Brooklyn, New York,

Que reçoive mon salut cet homme important,
grand Rav et distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
rend le jugement et dirige sa communauté dans
la droiture, homme enthousiaste aux multiples
accomplissements, qui éclaire et illumine, dont
les propos et l’enseignement sont positifs, qui
est issu d’une illustre lignée et dont l’érudition
est immense, le Rav Meïr Abuhatsera Chlita(1),
grand Rabbin d’Arfud et de sa région,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu avec plaisir votre lettre du sixième jour du mois des crues(2) de l’année de Techouva(3). Ayant reçu votre bénédiction, je vous adresserai la mienne, à mon tour. Je réitère donc celle que je formulais, à l’occasion de Roch Hachana et qui portait tout en elle, vous souhaitant une bonne et douce année, matériellement et spirituellement, d’un bien visible et tangible.

Vous dites m’avoir adressé une missive m’annonçant une bonne nouvelle, celle de votre nomination au poste de Rav et président du tribunal rabbinique d’Arfud(4) et de sa région. Il semble que ce courrier ne me soit pas parvenu. En tout état de cause, il est toujours temps de signifier une bénédiction.

Je vous souhaite donc de connaître une réussite considérable dans ce nouvel endroit, dont vous devenez le maître. L’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, explique(5) que le Rav est, à proprement parler, le maître de la ville, non seulement dans le domaine spirituel, mais aussi matériellement.

Je vous remercie beaucoup pour votre précieux cadeau, un portrait de votre grand-père, le grand Rav, ‘Hassid, versé dans la Kabbala, dirigeant les communautés juives sur les sentiers de la crainte de D.ieu et de l’enseignement profond de la Torah, Rabbi Yaakov Abuhatsera.

Dernier point, qui est cause de la plus grande satisfaction, vous m’annoncez la bonne nouvelle la plus importante, celle de la naissance, le 24 Elloul, de votre fils, que vous avez appelé David ‘Haï, pour de longs jours et de bonnes années. Je vous adresse tous mes vœux afin que vous l’éduquiez, avec votre épouse, la Rabbanit, de même que ses frères, à la Torah, au dais nuptial et aux bonnes actions, avec une véritable largesse d’esprit. De leur vivant et de notre vivant, nous mériterons la délivrance complète, par David, notre juste Machia’h, David roi d’Israël qui vit encore, Amen.

Avec ma bénédiction,

Comme vous l’avez demandé, les livres du très saint Admour Hazaken dont nous disposons vous ont été adressés, par colis séparé, soit le Torah Or, le Likouteï Torah et le Choul’han Arou’h. Vous me confirmerez sûrement les avoir reçus.

Notes

(1) Voir, à son propos, les lettres n°786 et 1292.
(2) L’un des noms de Tichri.
(3) Terme dont la valeur numérique, 713, évoque cette année 5713.
(4) Au Maroc.
(5) Voir, à ce propos, la lettre n°786.