Lettre n° 1890
Par la grâce de D.ieu,
4 Mar’hechvan 5713,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav ‘Haïm Chaoul Zéev(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, en son temps, votre lettre du 19 Elloul. Les occupations du mois de Tichri, qui vient de passer, ont retardé ma réponse. En revanche, vous avez sûrement reçu ma lettre, vous souhaitant une bonne année.
Vous n’avez pas à vous excuser de m’envoyer une lettre détaillée et rédigée en Yiddish. Seul importe son contenu et non la langue dans laquelle elle est écrite. De plus, une telle formulation est plus chaleureuse et elle supprime les barrières se dressant entre les personnes, renforce ce qui les unit.
J’ai lu avec plaisir, dans votre lettre, que vous gardez présent à l’esprit le contact enthousiaste que vous avez eu avec mon beau-père, le Rabbi. Nos Sages disent que le Juste, même après son décès, se trouve encore dans ce monde et y accorde sa bénédiction, bien au delà de la manière dont il le faisait, lorsqu’il possédait un corps physique. Même s’il connaissait alors la plus haute élévation, il n’en restait pas moins limité par ce qui l’entourait.
A l’opposé, lorsque le Juste, en particulier s’il est le chef de la génération, ne subit plus les limites de son corps, il n’existe que par son âme et celle-ci a le pouvoir d’agir dans le monde, bien plus qu’auparavant. Toutes les bénédictions, matérielles et spirituelles, que mon beau-père, le Rabbi, vous a accordées, pour vous-même et pour votre famille, conservent donc encore toute leur force. Si quelques unes d’entre elles ne se sont pas encore réalisées(2), vous pourrez bientôt constater de vos yeux de chair, qu’elles s’accompliront effectivement.
Ne vous emportez donc pas et ne prenez pas tout cela à cœur, comme vous le dites dans votre lettre. Vous ne vous trouvez, chaque jour, qu’un court moment, dans votre commerce, alors que vous y étiez auparavant depuis le matin jusqu’à tard, le soir. En effet, ce court moment est suffisant, lorsque D.ieu décide d’accorder à quelqu’un l’opulence et la richesse. Votre épouse et vos enfants pourront être présents pendant le reste du temps.
D’une part, il ne faut pas vouloir posséder plus que ce que D.ieu entend accorder. De plus, un tel désir est vain et il est donc inutile de rester dans votre commerce plus que ce que votre état de santé vous permet.
Il importe avant tout que vous ne diminuiez pas vos pratiques positives, votre prière, votre lecture des Tehilim, votre contribution à la Tsédaka. En effet, D.ieu soumet tous ces comportements au libre arbitre de l’homme. Tout dépend de sa volonté d’agrandir et d’élargir ses bons accomplissements, qui sont les réceptacles et les canaux véhiculant la bénédiction et la réussite, accordées par D.ieu à ceux qui sont attachés à Lui.
Avec ma bénédiction de bonne santé et pour que vous conceviez une satisfaction juive de vous-même, de votre épouse et de vos enfants,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav H. C. Z. Bacher.
(2) En l’occurrence, celles qui concernent la réussite commerciale, comme le montre la suite de cette lettre.
4 Mar’hechvan 5713,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav ‘Haïm Chaoul Zéev(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, en son temps, votre lettre du 19 Elloul. Les occupations du mois de Tichri, qui vient de passer, ont retardé ma réponse. En revanche, vous avez sûrement reçu ma lettre, vous souhaitant une bonne année.
Vous n’avez pas à vous excuser de m’envoyer une lettre détaillée et rédigée en Yiddish. Seul importe son contenu et non la langue dans laquelle elle est écrite. De plus, une telle formulation est plus chaleureuse et elle supprime les barrières se dressant entre les personnes, renforce ce qui les unit.
J’ai lu avec plaisir, dans votre lettre, que vous gardez présent à l’esprit le contact enthousiaste que vous avez eu avec mon beau-père, le Rabbi. Nos Sages disent que le Juste, même après son décès, se trouve encore dans ce monde et y accorde sa bénédiction, bien au delà de la manière dont il le faisait, lorsqu’il possédait un corps physique. Même s’il connaissait alors la plus haute élévation, il n’en restait pas moins limité par ce qui l’entourait.
A l’opposé, lorsque le Juste, en particulier s’il est le chef de la génération, ne subit plus les limites de son corps, il n’existe que par son âme et celle-ci a le pouvoir d’agir dans le monde, bien plus qu’auparavant. Toutes les bénédictions, matérielles et spirituelles, que mon beau-père, le Rabbi, vous a accordées, pour vous-même et pour votre famille, conservent donc encore toute leur force. Si quelques unes d’entre elles ne se sont pas encore réalisées(2), vous pourrez bientôt constater de vos yeux de chair, qu’elles s’accompliront effectivement.
Ne vous emportez donc pas et ne prenez pas tout cela à cœur, comme vous le dites dans votre lettre. Vous ne vous trouvez, chaque jour, qu’un court moment, dans votre commerce, alors que vous y étiez auparavant depuis le matin jusqu’à tard, le soir. En effet, ce court moment est suffisant, lorsque D.ieu décide d’accorder à quelqu’un l’opulence et la richesse. Votre épouse et vos enfants pourront être présents pendant le reste du temps.
D’une part, il ne faut pas vouloir posséder plus que ce que D.ieu entend accorder. De plus, un tel désir est vain et il est donc inutile de rester dans votre commerce plus que ce que votre état de santé vous permet.
Il importe avant tout que vous ne diminuiez pas vos pratiques positives, votre prière, votre lecture des Tehilim, votre contribution à la Tsédaka. En effet, D.ieu soumet tous ces comportements au libre arbitre de l’homme. Tout dépend de sa volonté d’agrandir et d’élargir ses bons accomplissements, qui sont les réceptacles et les canaux véhiculant la bénédiction et la réussite, accordées par D.ieu à ceux qui sont attachés à Lui.
Avec ma bénédiction de bonne santé et pour que vous conceviez une satisfaction juive de vous-même, de votre épouse et de vos enfants,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav H. C. Z. Bacher.
(2) En l’occurrence, celles qui concernent la réussite commerciale, comme le montre la suite de cette lettre.