Lettre n° 1915

Par la grâce de D.ieu,
25 Mar’hechvan 5713,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai été satisfait d’entendre parler de vous par le grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav C. Z. Hecht(1). J’ai eu connaissance de vos efforts pour renforcer la pratique juive, d’une manière positive, en soulignant l’importance d’une bonne éducation, en particulier et, plus généralement du respect de la Torah et des Mitsvot.

La valeur d’une telle action est inestimable. Parfois, il peut sembler qu’il s’agisse uniquement de paroles, desquelles ne découle rien de concret. Néanmoins, dès lors que la Providence intervient, nul ne sait ce qui peut advenir. Notre sainte Torah indique que des paroles émanant du cœur pénètrent dans celui de la personne qui les écoute. Celles-ci seront donc inéluctablement suivies d’effet.

Un observateur ne verra pas toujours cet effet. Et l’on peut expliquer de différentes façons pourquoi il en est ainsi:
1. Ce résultat ne sera obtenu que par la suite.
2. L’attention de l’homme se concentre sur ce qu’il voit de ses yeux, alors que D.ieu sonde les cœurs.

Au fond de lui, celui qui entend de telles paroles est donc peut-être déjà touché. L’obscurité est peut-être déjà devenue lumière et l’amertume s’est transformée en douceur. Mais, en réalité, l’action de celui qui parle et celle de l’homme qui l’écoute sont indépendantes l’une de l’autre. Le premier doit parler et c’est ainsi qu’il met en pratique la Mitsva qui lui incombe.

Toutefois, dans le but de rendre l’effort plus agréable, nos Sages nous ont fait savoir que la pratique de la Mitsva est elle-même une récompense, ainsi qu’il est dit: “ la rétribution de la Mitsva est cette Mitsva ”. Bien plus, cette récompense permet, en outre, à un Juif ou à une Juive de rapprocher son cœur de notre Père Qui se trouve dans les cieux.

On peut en déduire l’importance de la joie qui en découle, pour l’un comme pour l’autre(2), pour le Père, D.ieu et pour le fils unique, un Juif ou une Juive. La parole ou l’action de ce dernier les rapproche. Et, cette joie est suffisamment intense pour briser toutes les limites, pour apporter à celui qui prononce ces mots la bénédiction et la réussite en tous ses besoins, matériels et spirituels.

Notes

(1) Voir la lettre précédente.
(2) D.ieu et celui qui pratique la Mitsva.