Lettre n° 1929
Par la grâce de D.ieu,
9 Kislev 5713,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 29 ‘Hechvan, dans laquelle vous m’annoncez que, pour l’heure, on ne vous accorde pas l’autorisation de sortie qui vous aurait permis de venir ici et vous vous en plaignez. Vous consulterez le début de la séquence de discours ‘hassidiques Maïm Rabim de 5636(1). Vous connaissez sûrement mon opinion, sur cette question(2) et il me semble même que je vous l’ai personnellement écrite.
Les élèves de la Yechiva Loubavitch de Lod(3) ont un champ d’action très large en Terre Sainte. Là, ils peuvent illuminer la part du monde qui leu est confiée et donc connaître la réussite en ce qui les concerne personnellement, c’est-à-dire dans l’étude de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout. Là, leur service de D.ieu peut être fructueux.
Malgré cela(4), vous m’avez posé cette question, puis vous l’avez posée encore une fois. Vous l’avez également fait de manière indirecte, sans passer par la voie habituelle. Je vous ai répondu que je n’en voyais pas l’intérêt, mais que, si vous le vouliez, vous pouviez essayer et je vous ai donc donné mon accord. Par la suite, il vous a été possible de vérifier qu’il vous restait encore du travail, Avoda, de la même étymologie que les peaux tannées, Avoudim, comme l’expliquent différents textes de ‘Hassidout, en particulier le Torah Or, au début de la Parchat Michpatim(5).
Votre mission se trouve donc là-bas. C’est à cet endroit que l’on a besoin de vous. C’est là-bas que vous devez investir votre effort. Vous ne devez pas suivre votre analyse intellectuelle ou rechercher le plaisir de votre corps et de votre âme animale. Or, après avoir eu cette précision, vous vous plaignez, vous recherchez des ruses et des stratagèmes dans le but de venir ici, car telle est votre volonté personnelle.
Vous mentionnez également votre anniversaire et vous savez sans doute ce qu’il convient de faire, en ce jour(6), en particulier être appelé à la Torah, surtout si c’est un Chabbat, commenter la ‘Hassidout publiquement, lire le livre des Tehilim, donner de la Tsédaka avant la prière, si c’est un jour de semaine, ou la veille, si c’est un Chabbat ou un jour de fête. Sans doute, avez-vous vu également ce qui est dit dans le Hayom Yom, à la date du 11 Nissan(7), quant à la nécessité de s’isoler en ce jour(8). Celle-ci est établie par les écrits de mon beau-père, le Rabbi.
Que D.ieu vous permette d’accomplir la mission qui vous est confiée ici-bas, pour de longs jours et de bonnes années, d’être un ‘Hassid, craignant D.ieu et érudit. Cette érudition doit porter non seulement sur la ‘Hassidout, mais aussi sur la partie révélée de la Torah. Bien plus, le mot Lamdan, érudit, se termine par un Noun final, au même titre que le terme Ravtsan, désignant un animal qui a l’habitude de se coucher à terre sous son fardeau.
En outre, ce Noun décrit un état habituel et non fortuit, comme l’explique le traité Baba Metsya 33a. La ‘Hassidout donne la même explication à propos du nom Guerchon(9) ou du mot Tidbekoun, ‘vous vous attacherez à Lui’, termes qui se terminent aussi par un Noun final(10), selon le Likouteï Torah Nasso, page 21a et Reéh, page 20b. De la sorte, on peut tout révéler dans l’action concrète, ici-bas(11).
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) 1876, du Rabbi Maharach.
(2) Qui sera rappelée plus loin.
(3) Le destinataire de cette lettre est l’un d’entre eux.
(4) Bien qu’ayant connaissance de la position du Rabbi.
(5) Tout comme le tannage change l’aspect d’une peau, l’effort du service de D.ieu permet de modifier sa personnalité.
(6) Voir, à ce propos, la lettre n°1899.
(7) Celle de l’anniversaire du Rabbi.
(8) Afin d’effectuer un bilan moral et de réparer ce qui doit l’être.
(9) Avec un Noun final et non Guerchom, avec un Mêm final.
(10) Et décrivent donc un état permanent.
(11) Comme l’évoque la forme du Noun final, qui descend plus bas que la ligne.
9 Kislev 5713,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 29 ‘Hechvan, dans laquelle vous m’annoncez que, pour l’heure, on ne vous accorde pas l’autorisation de sortie qui vous aurait permis de venir ici et vous vous en plaignez. Vous consulterez le début de la séquence de discours ‘hassidiques Maïm Rabim de 5636(1). Vous connaissez sûrement mon opinion, sur cette question(2) et il me semble même que je vous l’ai personnellement écrite.
Les élèves de la Yechiva Loubavitch de Lod(3) ont un champ d’action très large en Terre Sainte. Là, ils peuvent illuminer la part du monde qui leu est confiée et donc connaître la réussite en ce qui les concerne personnellement, c’est-à-dire dans l’étude de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout. Là, leur service de D.ieu peut être fructueux.
Malgré cela(4), vous m’avez posé cette question, puis vous l’avez posée encore une fois. Vous l’avez également fait de manière indirecte, sans passer par la voie habituelle. Je vous ai répondu que je n’en voyais pas l’intérêt, mais que, si vous le vouliez, vous pouviez essayer et je vous ai donc donné mon accord. Par la suite, il vous a été possible de vérifier qu’il vous restait encore du travail, Avoda, de la même étymologie que les peaux tannées, Avoudim, comme l’expliquent différents textes de ‘Hassidout, en particulier le Torah Or, au début de la Parchat Michpatim(5).
Votre mission se trouve donc là-bas. C’est à cet endroit que l’on a besoin de vous. C’est là-bas que vous devez investir votre effort. Vous ne devez pas suivre votre analyse intellectuelle ou rechercher le plaisir de votre corps et de votre âme animale. Or, après avoir eu cette précision, vous vous plaignez, vous recherchez des ruses et des stratagèmes dans le but de venir ici, car telle est votre volonté personnelle.
Vous mentionnez également votre anniversaire et vous savez sans doute ce qu’il convient de faire, en ce jour(6), en particulier être appelé à la Torah, surtout si c’est un Chabbat, commenter la ‘Hassidout publiquement, lire le livre des Tehilim, donner de la Tsédaka avant la prière, si c’est un jour de semaine, ou la veille, si c’est un Chabbat ou un jour de fête. Sans doute, avez-vous vu également ce qui est dit dans le Hayom Yom, à la date du 11 Nissan(7), quant à la nécessité de s’isoler en ce jour(8). Celle-ci est établie par les écrits de mon beau-père, le Rabbi.
Que D.ieu vous permette d’accomplir la mission qui vous est confiée ici-bas, pour de longs jours et de bonnes années, d’être un ‘Hassid, craignant D.ieu et érudit. Cette érudition doit porter non seulement sur la ‘Hassidout, mais aussi sur la partie révélée de la Torah. Bien plus, le mot Lamdan, érudit, se termine par un Noun final, au même titre que le terme Ravtsan, désignant un animal qui a l’habitude de se coucher à terre sous son fardeau.
En outre, ce Noun décrit un état habituel et non fortuit, comme l’explique le traité Baba Metsya 33a. La ‘Hassidout donne la même explication à propos du nom Guerchon(9) ou du mot Tidbekoun, ‘vous vous attacherez à Lui’, termes qui se terminent aussi par un Noun final(10), selon le Likouteï Torah Nasso, page 21a et Reéh, page 20b. De la sorte, on peut tout révéler dans l’action concrète, ici-bas(11).
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) 1876, du Rabbi Maharach.
(2) Qui sera rappelée plus loin.
(3) Le destinataire de cette lettre est l’un d’entre eux.
(4) Bien qu’ayant connaissance de la position du Rabbi.
(5) Tout comme le tannage change l’aspect d’une peau, l’effort du service de D.ieu permet de modifier sa personnalité.
(6) Voir, à ce propos, la lettre n°1899.
(7) Celle de l’anniversaire du Rabbi.
(8) Afin d’effectuer un bilan moral et de réparer ce qui doit l’être.
(9) Avec un Noun final et non Guerchom, avec un Mêm final.
(10) Et décrivent donc un état permanent.
(11) Comme l’évoque la forme du Noun final, qui descend plus bas que la ligne.