Lettre n° 1957

Par la grâce de D.ieu,
23 Kislev 5713,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

A l’occasion des jours de ‘Hanouka(1), qui approchent, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et la bénédiction, je voudrais vous rappeler l’un des enseignements que délivrent, de manière allusive, les lumières de ‘Hanouka. C’est le suivant.

Pour le peuple d’Israël, plusieurs Mitsvot sont liées aux lumières. Il y a celles du Temple, celles du Chabbat, celles de ‘Hanouka. Ces dernières se distinguent de toutes les autres, qui sont allumées alors que le soleil brille encore, de manière épisodique, selon un nombre toujours identique.

Les lumières de ‘Hanouka, par contre, sont allumées après le coucher du soleil, en nombre croissant d’un jour à l’autre. On ajoute, à chaque fois, une lumière, une bougie. Or, les deux situations sont liées. Lorsque la lumière règne à l’extérieur, on peut se contenter de la clarté ordinaire émanant de la Torah et des Mitsvot. De façon générale, celle-ci peut être considérée comme suffisante. Et, la Torah prend en compte la situation majoritaire.

A l’opposé, lorsque le soleil n’éclaire plus l’entourage de manière évidente, ainsi qu’il est dit : “ l’Eternel D.ieu est le soleil et son fourreau ”(2), on ne peut se contenter de servir D.ieu aujourd’hui comme on l’a fait hier et demain comme aujourd’hui. Car, si tel était le cas, non seulement on ne vaincrait pas l’obscurité, mais, bien plus, on courrait le risque que celle-ci s’infiltre dans l’endroit qui était jusqu’alors lumineux.

En pareille situation, il faut, chaque jour, allumer une lumière de plus. Nos Sages disent ainsi que l’on doit connaître l’élévation pour tout ce qui concerne la sainteté. La signification de tout cela est bien claire et n’a nul besoin d’être précisée.

Que D.ieu confère la réussite à chacun d’entre nous , afin d’éclairer son âme, son corps et la part du monde qui lui est confiée, dans la largesse.

Avec ma bénédiction et mes salutations à tous vos amis, de même qu’aux membres de leur famille et à leurs enfants,

Notes

(1) Cette lettre fut adressée à plusieurs personnes. Voir également les lettres n°1961, 1968 et 1969.
(2) Donc lorsque la Divinité n’apparaît pas à l’évidence.