Lettre n° 1968
Par la grâce de D.ieu,
Cinquième lumière(1) 5713,
Brooklyn,
A mon proche parent, le Rav et Tsaddik, dont le renom et la
gloire sont établis, issu d’une illustre famille, descendant de
grands Sages, Rabbi Mena’hem Binyamin Ben Tsion(2) Chlita,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai été heureux d’apprendre par mon parent, le grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav Chmouel Zalmanov, que vous vous sentez mieux. Puisse D.ieu faire que cette amélioration se poursuive.
Nos Sages disent que l’on connaît l’élévation dans le domaine de la sainteté. Plusieurs Décisionnaires considèrent même qu’il s’agit d’une disposition de la Torah. Vous consulterez les références citées, à ce sujet, par le Sdeï ‘Hémed, dans ses principes, à la lettre Mêm, principe 194, de même que le Meassef Le’hol Hama’hanot Ora’h ‘Haïm, chapitre 25, paragraphe 12. En revanche, le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, Ora’h ‘Haïm, à la fin du chapitre 34, considère que ce principe a été instauré par nos Sages. Néanmoins, il n’adopte pas de décision tranchée, à la fin de ce paragraphe. Il le fait, dans plusieurs autres textes, quand il n’arrête pas définitivement une position. Mais, l’on n’en dira pas plus ici.
Le Rambam, dans ses lois des opinions, au début du chapitre 4, affirme que le fait d’être en bonne santé est partie intégrante des voies de D.ieu(3). Il dit aussi, au début des lois du crime, que le corps est la propriété de D.ieu. Vous consulterez, à ce sujet, le commentaire du Radbaz sur le Rambam, lois du Sanhédrin, fin du chapitre 18, le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, lois des dégâts corporels, paragraphe 4. Vous verrez également les termes de l’Admour Hazaken, dans son Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm, seconde édition, à la fin du chapitre 4.
Il a déjà été expliqué, lors d’une réunion amicale de ‘Hassidim(4), de quelle manière les lumières de ‘Hanouka soulignaient la nécessité de cet ajout. Elles furent instaurées du fait des lumières qu’on allumait dans le Temple et elles en découlent. Malgré cela, elles s’en écartent, de différents points de vue. L’une de ces différences est la suivante.
Les lumières du Temple ont toujours le même nombre, alors que celles de ‘Hanouka sont en nombre croissant. Peut-être est-il possible d’avancer, à ce propos, l’explication suivante. Les lumières du Temple sont une révélation divine et non le résultat d’une guerre, de l’obscurité, de l’impureté des huiles se trouvant dans le Sanctuaire. Bien au contraire, elles étaient “ un témoignage porté devant toutes les créatures du monde de l’amour(5) envers Israël ”, selon le commentaire de Rachi sur le traité Chabbat 22b.
A l’opposé, les lumières de ‘Hanouka furent obtenues à l’issue de l’obscurité qui résulta de la guerre contre les Grecs impies et les Juifs dévoyés, selon le livre de Daniel, au chapitre 11. Vous consulterez, à cette référence, les commentaires, entre autres, de Rachi et des Metsoudot. Yossifon(6), qui est cité par le commentaire de Rachi, en fait une longue description.
De ce point de vue, les lumières de ‘Hanouka dépassent effectivement celles du Temple. Elles sont allumées en nombre croissant. De plus, il y en a huit et non sept. La même différence existe entre la harpe du monde futur et celle du Temple(7), selon le traité Ara’hin 13b, que commente le Likouteï Torah Tazrya, page 21d. Vous consulterez également les responsa du Rachba, tome 1, chapitre 9.
En outre, les lumières de ‘Hanouka sont immuables, comme le dit le Ramban, au début de la Parchat Beaalote’ha. C’est en ce sens que la clarté résultant de l’obscurité dépasse celle qui est d’emblée créée de manière lumineuse, comme l’explique le Tanya, aux chapitres 26, 27 et 36. Vous consulterez également le Zohar, tome 3, page 47b.
De la même façon, on peut considérer que le service de D.ieu avec son corps et par son corps, lorsque celui-ci est intègre et en bonne santé, dépasse celui de l’âme. Vous consulterez, à ce propos, le Tanya, à la même référence et Igueret Hakodech, à la fin du chapitre 8.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) De ‘Hanouka.
(2) Le Rav M. B. B. T. Rottenberg, le Rabbi de Byalé.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ C’est la formulation que l’on trouve dans toutes les éditions du Rambam que j’ai pu consulter, mais l’on peut s’interroger, à ce sujet. Il semble évident qu’il y ait ici un oubli des premiers éditeurs, repris par les suivants, qui ne s’en aperçurent pas, d’autant que ceux qui étudient les lois des opinions sont peu nombreux. En fait, il faudrait dire que ‘être en bonne santé est partie intégrante des voies du service de D.ieu’. Car, la fin du chapitre précédent dit que ‘l’on doit s’assurer que son corps est intègre et fort. Celui qui agit de la sorte tout au long de sa vie sert D.ieu de manière effective, en permanence, puisque son corps est prêt pour cela’. Le Rambam poursuit donc, dans le chapitre 4, en soulignant que ‘être en bonne santé est partie intégrante des voies du service de D.ieu’ ou encore ‘des moyens de percevoir D.ieu’. Sa conclusion, de même que la preuve qu’il cite, permettent d’établir qu’il en est bien ainsi : ‘En effet, il doit comprendre et percevoir le Créateur’. Or, je n’ai vu aucun commentateur du Rambam qui pose cette question ”. Voir également, à ce propos, la lettre n°1647.
(4) Voir le Likouteï Si’hot, tome 1, page 89-92 et également la lettre n°1957.
(5) De D.ieu.
(6) Flavius Joseph.
(7) La première a huit cordes, la seconde en a sept.
Cinquième lumière(1) 5713,
Brooklyn,
A mon proche parent, le Rav et Tsaddik, dont le renom et la
gloire sont établis, issu d’une illustre famille, descendant de
grands Sages, Rabbi Mena’hem Binyamin Ben Tsion(2) Chlita,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai été heureux d’apprendre par mon parent, le grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav Chmouel Zalmanov, que vous vous sentez mieux. Puisse D.ieu faire que cette amélioration se poursuive.
Nos Sages disent que l’on connaît l’élévation dans le domaine de la sainteté. Plusieurs Décisionnaires considèrent même qu’il s’agit d’une disposition de la Torah. Vous consulterez les références citées, à ce sujet, par le Sdeï ‘Hémed, dans ses principes, à la lettre Mêm, principe 194, de même que le Meassef Le’hol Hama’hanot Ora’h ‘Haïm, chapitre 25, paragraphe 12. En revanche, le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, Ora’h ‘Haïm, à la fin du chapitre 34, considère que ce principe a été instauré par nos Sages. Néanmoins, il n’adopte pas de décision tranchée, à la fin de ce paragraphe. Il le fait, dans plusieurs autres textes, quand il n’arrête pas définitivement une position. Mais, l’on n’en dira pas plus ici.
Le Rambam, dans ses lois des opinions, au début du chapitre 4, affirme que le fait d’être en bonne santé est partie intégrante des voies de D.ieu(3). Il dit aussi, au début des lois du crime, que le corps est la propriété de D.ieu. Vous consulterez, à ce sujet, le commentaire du Radbaz sur le Rambam, lois du Sanhédrin, fin du chapitre 18, le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, lois des dégâts corporels, paragraphe 4. Vous verrez également les termes de l’Admour Hazaken, dans son Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm, seconde édition, à la fin du chapitre 4.
Il a déjà été expliqué, lors d’une réunion amicale de ‘Hassidim(4), de quelle manière les lumières de ‘Hanouka soulignaient la nécessité de cet ajout. Elles furent instaurées du fait des lumières qu’on allumait dans le Temple et elles en découlent. Malgré cela, elles s’en écartent, de différents points de vue. L’une de ces différences est la suivante.
Les lumières du Temple ont toujours le même nombre, alors que celles de ‘Hanouka sont en nombre croissant. Peut-être est-il possible d’avancer, à ce propos, l’explication suivante. Les lumières du Temple sont une révélation divine et non le résultat d’une guerre, de l’obscurité, de l’impureté des huiles se trouvant dans le Sanctuaire. Bien au contraire, elles étaient “ un témoignage porté devant toutes les créatures du monde de l’amour(5) envers Israël ”, selon le commentaire de Rachi sur le traité Chabbat 22b.
A l’opposé, les lumières de ‘Hanouka furent obtenues à l’issue de l’obscurité qui résulta de la guerre contre les Grecs impies et les Juifs dévoyés, selon le livre de Daniel, au chapitre 11. Vous consulterez, à cette référence, les commentaires, entre autres, de Rachi et des Metsoudot. Yossifon(6), qui est cité par le commentaire de Rachi, en fait une longue description.
De ce point de vue, les lumières de ‘Hanouka dépassent effectivement celles du Temple. Elles sont allumées en nombre croissant. De plus, il y en a huit et non sept. La même différence existe entre la harpe du monde futur et celle du Temple(7), selon le traité Ara’hin 13b, que commente le Likouteï Torah Tazrya, page 21d. Vous consulterez également les responsa du Rachba, tome 1, chapitre 9.
En outre, les lumières de ‘Hanouka sont immuables, comme le dit le Ramban, au début de la Parchat Beaalote’ha. C’est en ce sens que la clarté résultant de l’obscurité dépasse celle qui est d’emblée créée de manière lumineuse, comme l’explique le Tanya, aux chapitres 26, 27 et 36. Vous consulterez également le Zohar, tome 3, page 47b.
De la même façon, on peut considérer que le service de D.ieu avec son corps et par son corps, lorsque celui-ci est intègre et en bonne santé, dépasse celui de l’âme. Vous consulterez, à ce propos, le Tanya, à la même référence et Igueret Hakodech, à la fin du chapitre 8.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) De ‘Hanouka.
(2) Le Rav M. B. B. T. Rottenberg, le Rabbi de Byalé.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ C’est la formulation que l’on trouve dans toutes les éditions du Rambam que j’ai pu consulter, mais l’on peut s’interroger, à ce sujet. Il semble évident qu’il y ait ici un oubli des premiers éditeurs, repris par les suivants, qui ne s’en aperçurent pas, d’autant que ceux qui étudient les lois des opinions sont peu nombreux. En fait, il faudrait dire que ‘être en bonne santé est partie intégrante des voies du service de D.ieu’. Car, la fin du chapitre précédent dit que ‘l’on doit s’assurer que son corps est intègre et fort. Celui qui agit de la sorte tout au long de sa vie sert D.ieu de manière effective, en permanence, puisque son corps est prêt pour cela’. Le Rambam poursuit donc, dans le chapitre 4, en soulignant que ‘être en bonne santé est partie intégrante des voies du service de D.ieu’ ou encore ‘des moyens de percevoir D.ieu’. Sa conclusion, de même que la preuve qu’il cite, permettent d’établir qu’il en est bien ainsi : ‘En effet, il doit comprendre et percevoir le Créateur’. Or, je n’ai vu aucun commentateur du Rambam qui pose cette question ”. Voir également, à ce propos, la lettre n°1647.
(4) Voir le Likouteï Si’hot, tome 1, page 89-92 et également la lettre n°1957.
(5) De D.ieu.
(6) Flavius Joseph.
(7) La première a huit cordes, la seconde en a sept.